Terrains de foot et autres questions subsidiaires

Un scénario pour les écoles au cœur de la ville

Avant de s’engager dans un projet qui sera très lourd pour les finances communales – tout le monde le sait - sans doute fallait-il prendre le temps d’explorer toutes les possibilités, sans s’interdire d’imaginer les solutions les plus improbables. Comme par exemple, un deuxième groupe scolaire du côté de la Gare !

Il n’empêche qu’au bout de la réflexion, on arrive à ce qui était le plus évident : restructuration, réhabilitation, extension, autour du site existant. Avec comme conséquence indirecte : la disparition à terme du terrain de sports (plateau, piste, et terrain de foot). Car, sur les 3500 m² que nous avions réservés dans la parcelle des anciens HLM (à côté de la nouvelle piscine) nous avions dessiné les aménagements du Pré des Garçailles.

les photos aériennes sont issues de Geoportail.

Les écoles de Beausoleil et les terrains de sports

Les écoles resteront donc au cœur de la ville et c’est très bien, autant pour les enfants que pour la cité tout entière. Mais cela impose de rechercher rapidement des réponses aux attentes des sportifs pour le football et l’athlétisme principalement. C’est pourquoi les échanges avec les responsables des clubs auraient dû commencer beaucoup plus tôt, ou, plus simplement, se continuer !

Un stade en centre-ville, est-ce encore raisonnable ?

Déjà au début des années 90, la municipalité de Bernard Thomyre avait confié au CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement) une étude sur l’évolution de la ville, et l’ubanisation du vieux stade municipal avait été esquissée : un mixte de logements (en partie dédiés aux personnes âgées), de services et d’espaces de convivialité. Mais la simple hypothèse de déplacer le terrain de foot était impensable pour les piliers historiques de la Bogue d’Or et de l’USQ. Le projet dessiné par B. Thomyre resta dans les cartons !

A l’époque, personne ne prévoyait d’extension pour les écoles de Beausoleil, qui étaient loin d’être saturées : la démographie était stable et rien ne permettait d’anticiper une croissance proche de 2 % par an que nous connaissons depuis les années 90.

Un terrain de grands jeux à côté de l’Asphodèle

Cependant, nous gardions à l’esprit la restructuration urbaine esquissée par les urbanistes du CAUE. Et lorsqu’a été décidée la construction de l’Asphodèle, le Centre culturel communautaire, j’avais imposé dans les esquisses demandées pour le concours d’architectes, une implantation de la salle qui permette l’installation d’un terrain de grands jeux entouré d’une piste d’athlétisme. A la fois pour les besoins des élèves des établissements scolaires et pour – un jour – disposer d’un équipement qui puisse répondre aux besoins de l’athlétisme. Ensuite, lors des travaux de terrassement, nous avons demandé que soit réalisé le plateau sommaire que nous avons aujourd’hui : une pelouse, une piste sablée et rien de plus.

L’Asphodèle et une ébauche de stade

Et le Galinio ?

Les terrains du Galinio et les vestiaires semblent cumuler tous les défauts... pour ceux qui découvrent les réalités sans connaître l’histoire. Une histoire qui commence – en matière sportive – au début des années 80 ! Le terrain de Tresnay, route de Limerzel, n’est plus disponible Il faut un terrain annexe, pour l’entraînement pour les équipes de jeunes et pour les seniors des équipes B et C. Alain Le Cadre trouve une solution... au Galinio : sur sa proposition, la municipalité de J. de Kerangat acquiert une parcelle de deux hectares...au milieu des champs et des bois. On y réalise sommairement deux terrains... Puis il faut étendre et la municipalité de B. Thomyre crée un 3ème terrain doté d’une main courante, installe l’éclairage et fait construire des vestiaires.. Qu’il faut agrandir dès 1997.

A la faveur d’une succession, la ville acquiert une petite exploitation : de nouveaux terrains pour les jeunes et... le verger conservatoire que gère l’association Pomme du Galinio.

Prévoyant les besoins futurs, nous faisons abattre les pins maritimes, dessoucher les parcelles et dessiner de futures implantations de terrains. Une pelouse rustique est semée... Et, pour accueillir le tournoi national des équipes de vétérans, il faut dépierrer ces pâtures pour en faire des espaces acceptables... Avec le concours des bénévoles de la Bogue d’or.

Le Galinio, terrains et verger

Quelles évolutions ?

Galinio ou rue du Pont à Tan, les sites ont leurs avantages et leurs inconvénients. Dans les deux cas, il faut prévoir des installations complémentaires : des vestiaires y compris des vestiaires pour les arbitres, des clôtures, des tribunes. Et bien sûr, le drainage absolument nécessaire.

Rue du Pont-à-Tan, la pelouse synthétique s’impose, sauf à réserver l’usage du terrain aux compétitions officielles, car la pelouse naturelle ne résiste pas au-delà de 4 matches par semaine, et encore avec une météo favorable. On ne peut en effet pas priver les scolaires de l’accès à ce terrain à deux pas des établissements. Le site présente d’autres avantages : proche du centre-ville ; un parking de belle taille avec une possibilité d’une cinquantaine de places supplémentaires.

Quant au site du Galinio, son éloignement relatif est un handicap déjà pointé, ainsi que son accès sur la départementale. Il faudrait aussi réaliser un cheminement piéton-vélo sécurisé, sans doute en rejoignant Kerjumais, par le camping et en sécurisant la traversée de la D1 au niveau de Kerjumais/le Pastelet.

Il y a urgence

Le chantier de l’école devrait démarrer rapidement et il commencera sans doute par les constructions nouvelles qui viendront grignoter les terrains de sport. Il est grand temps de trouver des solutions : que dirait-on si les équipes seniors devaient jouer une partie de leur saison « à l’extérieur », comme l’ont vécu les équipes de jeunes l’année passée.

Dans un article d’octobre 2014 consacré à la refondation de l’Ecole, la question de la nouvelle école était déjà posée. Mais on y parlait aussi de la rémunération des professeurs....

Une nouvelle école à Beausoleil

La commune a elle aussi sa part de responsabilité dans la démarche de refondation de l’école. Elle doit fournir aux enfants les conditions matérielles de l’enseignement. Mais nos écoles communales de Beausoleil sont anciennes et tous les efforts des équipes d’entretien et de maintenance ne pourront pas suffire à les mettre aux normes de ce qui est nécessaire aujourd’hui. Au-delà des dépenses annuelles de mise à niveau (changement des ouvertures, amélioration du chauffage, de l’éclairage, etc) nous avions construit la salle de motricité pour l’école matenelle, une extension pour l’école primaire et aussi pour l’école maternelle. Conscients des besoins à venir, nous avions, lors de la démolition des barres HLM, réservé un espace de 3000 m2 à côté de la piscine pour anticiper l’évolution des écoles.

Ce doit une ambition forte de la commune de réaliser dans les prochaines années, à l’horizon du mandat municipal, un ensemble scolaire moderne pour les enfants de Questembert. Nos premières réflexions nous avaient conduits à imaginer deux hypothèses : soit une construction neuve complète, soit une rénovation de fond en comble pour l’ensemble du groupe scolaire. Les premiers éléments chiffrés nous suggéraient d’approfondir la seconde hypothèse... En tout état de cause, cela devait faire l’objet d’une vaste concertation entre tous les acteurs. La balle est aujourd’hui dans la nouvelle majorité. Ils découvrent l’ampleur du problème. Sans doute, mais c’est un beau projet à conduire pour la ville de Questembert.