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Quel avenir pour l’Office du Tourisme ?

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Rochefort-en-Terre Tourisme, l’office de tourisme de la Communauté de Communes, qui est une association, va se transformer en une SPL (Société Publique Locale). L’association tenait son assemblée générale le 5 juin dernier, la dernière assemblée de l’association qui est vouée à disparaître ou tout au moins à changer profondément.

Voir en ligne : Le site de Rochefort-en-Terre Tourisme

Pourquoi créer une SPL ?

La mission première de l’office de tourisme est d’assurer la promotion du territoire en s’appuyant sur les acteurs locaux et sur les réseaux professionnels. Et il faut dire qu’avec sa petite équipe, Rochefort-en-Terre Tourisme, l’office de tourisme intercommunal a beaucoup fait progresser le rayonnement de notre territoire.

Mais, afin de proposer de nouveaux services « commerciaux », il était sans doute plus facile de faire évoluer le contexte juridique : c’est ce que vient de faire Questembert Communauté. A côté des missions classiques des offices de tourisme (promotion du territoire), la SPL peut assurer les activités du Moulin neuf : l’accès à la tyrolienne sur le lac, les canoës, les pédalos, et demain, le parcours accrobranches.

A la différence de l’office qui était une association gérée par un conseil d’administration composé d’élus, de professionnels du tourisme, et de bénévoles, la SPL est administrée par un collège d’élus désignés par le conseil de communauté.

Désormais, les élus ont le contrôle direct sur l’Office de Tourisme, et c’est peut-être aussi une raison - inavouée - du changement de statut : certains élus voyaient d’un mauvais oeil la relative liberté du conseil d’administration, partant du principe que, si on paie, on commande. Un principe souvent revendiqué à Questembert (voir la programmation culturelle).

Ce que ça change pour le personnel

Evidemment, ces nouvelles activités se déroulent sur des horaires différents (le week-end, les vacances, etc.) et exigent des compétences que n’ont pas les salariés de l’office. Ce sont plutôt des profils d’animateurs sportifs. D’autre part, la SPL ne suit pas la même convention collective que les offices de tourisme, mais la communauté a promis que le personnel en place conservera le statut dont il bénéficiait et continuera à assurer des missions de promotion et d’accueil ainsi que les visites guidées de nos sites remarquables. D’autant que l’intensité du travail réalisé sur les deux ou trois années passées (évolution du Moulin neuf, préparation du contrat d’attractivité touristique) a généré du stress et des tensions internes qu’il faut apaiser.

Rassurer l’équipe en place en lui garantissant le maintien de son statut, c’est un point sur lequel on ne pouvait pas revenir, car si la Communauté a pu développer cette nouvelle offre de services, c’est grâce au travail accompli par l’équipe de l’office. Il aurait été insupportable qu’avec cette évolution le personnel soit lésé... pour avoir bien travaillé. À l’ouverture de l’assemblée générale, j’ai rappelé cette exigence, que j’avais déjà formulée devant le conseil communautaire.

Et les bénévoles de l’association ?

Animé par Colette Lhérault, le conseil d’administration a préparé l’évolution de l’office de tourisme questembertois vers l’intercommunalité puis l’intégration de l’OTSI de Rochefort-en-Terre dans Rochefort-en-Terre Tourisme pour donner une plus grande envergure à notre action touristique. Une telle ambition imposait une montée en compétence et le CA avait persuadé le conseil communautaire de recruter un directeur expérimenté en la personne de Nicolas Gicquel.

Les statuts de la SPL ne prévoient aucune place aux bénévoles, aux acteurs de la société civile comme on dit aujourd’hui. C’est pourquoi j’ai proposé au conseil communautaire puis devant l’assemblée générale que soit créé quelque chose comme un « conseil de développement » qui réunirait les bénévoles et les professionnels. Cette idée semble faire son chemin.

Deux belles réalisations de l’OTSI

Promotion du territoire par l’accueil physique, les contacts téléphoniques, la présence sur les salons, le site internet, les réseaux sociaux (Facebok,) tel était – tel est encore - le quotidien de l’équipe de l’OTSI.

Mais il faut souligner deux actions phares : l’opération « village préféré des Français » et le contrat d’attractivité touristique.

Dans les deux cas, on a vu au premier plan les élus, et c’est normal, quand ils se sont eux-mêmes engagés (chacun jugera). Mais les professionnels de l’OTSI se sont donnés à fond pour mettre en lumière les charmes de Rochefort-en-Terre et permettre ainsi d’obtenir la majorité des suffrages pour le « village préféré des Français ».

Moins visible médiatiquement, mais essentiel pour le développement du territoire le contrat d’attractivité touristique signé entre le Département et la Communauté a été préparé – pour l’essentiel – par l’équipe de l’OTSI. Nous récolterons les fruits de ce travail de fond pendant plusieurs années.

Publié le samedi 7 juillet 2018, par Paul Paboeuf.

Messages

  • Pour ma part, je regrette deux choses :
    - que la question du statut de l’Office de tourisme n’ait jamais été abordée au CA de l’Office, qu’à aucun moment les administrateurs (dont je suis) n’aient eu le moindre mot à dire à ce sujet ;
    - que l’option consistant à séparer les activités de promotion touristique du territoire et celles de la base de loisirs du Moulin neuf n’ait pas été envisagée plus sérieusement.

    La promotion touristique du territoire peut être assimilée à un service public, ou tout au moins à une activité d’intérêt public. Cette activité est assurée (et très bien assurée) depuis plusieurs années par une équipe compétente et dotée d’une formation ad hoc. C’est une action qui coûte de l’argent à la collectivité, bien sûr, mais dont les retombées (économiques surtout, mais aussi en termes de visibilité, d’attractivité, de structuration du territoire) sont indéniables. Cette activité aurait pu conserver son statut associatif, qui fonctionnait bien et qui avait l’avantage d’entretenir un lien fort entre l’Office, les professionnels du tourisme et les citoyens du territoire qui voulaient bien s’engager.

    La mise en œuvre des activités du Moulin neuf répond à une demande de Questembert communauté d’augmenter l’autofinancement de l’Office. Mais c’est une activité commerciale, qui nécessite des compétences bien différentes. Si l’on veut s’assurer de revenus, ce qui est parfaitement légitime, pourquoi ne pas avoir confié la gestion de la base de loisirs à un partenaire extérieur compétent et expérimenté, après appel d’offres bien sûr ?

    Cette solution que je suggère n’était peut-être pas la meilleure (je n’ai pas la prétention de détenir la vérité), mais le CA de l’Office n’a pas eu l’opportunité d’en discuter puisque la décision de changement de statut a été prise par Questembert communauté, sans consultation ni des administrateurs, ni des employés (sauf le directeur).

    L’avenir nous dira si les revenus générés par la SPL seront au niveau des objectifs de la collectivité et si la base de loisirs du Moulin neuf jouera le rôle d’attraction qui doit être le sien.

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