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Cheminements doux, modestes propositions

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Jusqu’ici, les sentiers qui ont été aménagés sont des sentiers de randonnée, des sentiers de loisirs. La commune et la Communauté ont développé un maillage assez dense relié au réseau départemental des randonnées pédestres. Il faut maintenant penser à des cheminements « fonctionnels » pour l’usage quotidien.

Des connexions entre les villages et la ville

Il est clair qu’il faut établir ou rétablir des liaisons douces entre la ville et les villages, mais sans doute aussi vers Bel-Air et la gare (pôle multimodal de mobilité) ou vers les commerces de Lenruit. A une autre époque, il existait des chemins qui menaient vers les chapelles où se célébrait la messe le dimanche, vers les écoles rurales de La Croix Verte ou Kergraslan. Ces usages sont oubliés et rétablir ces chemins n’est pas une priorité.

C’était comment avant ?

Le remembrement des années 70 a effacé les chemins existants. Pour beaucoup, n’ayons pas de regrets : les Questembertois qui les ont connus se rappellent que souvent, il fallait quitter le chemin trop boueux pour marcher sur le bord du champ... Sur l’image ci-dessous, (http://geobretagne.fr/sviewer/dual.html), vous pouvez repérer les chemins qui permettaient d’aller avec une charrette de Serguin au Botrin.

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De Serguin au Botrin 1950

Les travaux du remembrement ont créé des « chemins d’exploitation » conduisant de la ferme ou du groupe de fermes jusqu’à chacune des parcelles. Rappelons que l’un des objectifs du remembrement – aujourd’hui nommé aménagement foncier – était qu’aucune parcelle ne soit enclavée. Ces chemins cadastrés ont été attribués à l’Association Foncière de Remembrement, à charge pour cet organisme d’achever les travaux... et d’en faire payer la réalisation par les propriétaires membres de l’association. Cependant, l’entretien (nettoyage des talus et fossés) devait être assuré par les riverains... On sait ce qu’il en est advenu.

L’association était aussi propriétaire des « ruisseaux de remembrement », tracés à la pelleteuse pour « assainir » (!) les parcelles trop humides. La plupart de ces ruisseaux sont aujourd’hui masqués par des alignées de saules.

L’Association Foncière s’est dissoute au milieu des années 90 et a transmis son patrimoine à la commune. Une partie en a été cédée aux riverains : les anciens « communs » de village ou les chemins qui ne desservaient qu’une seule exploitation.

Reste que, parfois, des liaisons entre villages qui ont été effacées pourraient assez facilement être rétablies par convention ou, si nécessaire, par un « emplacement réservé » au PLU i. Un exemple pour la jonction entre Serguin et Kerpage : une fois la jonction (20 mètres ?) rétablie entre les parcelles communales 5 et 68, on retrouve une continuité de Kerpage/Tréberrien jusqu’à la ville. Le PLUI devrait être l’occasion de réfléchir à tous ces cheminements tout en préservant chemins creux existants, haies et talus de qualité.

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Pour rétablir une liaison entre Serguin et Kerpage

Des routes trop étroites, que faire ?

Départementales ou communales, les routes existantes sont souvent trop étroites pour assurer la sécurité des piétons et cyclistes à côté de la circulation automobile. Il ne s’agit pas d’en faire reproche à ceux qui les ont construites : ils les ont faites comme elles devaient l’être à leur époque. En effet, qui pouvait prévoir que la route de Lesnoyal, pour prendre un exemple, devrait servir aux habitants – bien plus nombreux qu’il y a cinquante ans – tous motorisés, aux agriculteurs qui ont troqué leur attelage de chevaux ou leur petit tracteur Pony pour des engins de 5 ou 6 tonnes tirant des remorques de 20 tonnes. ?

La solution la plus commune est de prévoir des cheminements piétons/cyclistes en parallèle aux routes existantes. Une solution possible sans doute quand la commune est en aménagement foncier, où il suffit de définir des emprises publiques et de réaliser ensuite les travaux. Ou lorsqu’on prévoit l’urbanisation à moyen terme, il est facile de réserver les espaces nécessaires : ainsi dans les orientations d’aménagement du secteur de Kerojonc, il était prévu une voie piétons/cyclistes en surplomb de la route.

Mais une solution devient plus compliquée lorsque l’urbanisation est déjà développée et vient bloquer le bord de route. Il faut donc faire preuve d’imagination et proposer de nouveaux tracés.

Deux exemples : de Pilaire à Kervault et de la ville à la Croix-Galle

Pour aller de Pilaire à la ville, il faut prendre la route de Limerzel : la D 136 est étroite et la circulation automobile assez dense. Pourquoi ne pas explorer une hypothèse nouvelle qui s’appuie sur le chemin d’exploitation du Botrin (parcelle 46) à l’Est et la voie qui part de la Gustave Eiffel à l’Ouest ? Il y aurait environ 250 mètres de chemin à tracer à travers des saulaies. Sans chercher à remblayer de cailloux, mais en se contentant de stabiliser le cheminement par des copeaux de bois (cf entre l’étang de Célac et le Pont-à-Tan).

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De Kervault au Botrin (et Pilaire)

Rejoindre la Croix-Galle par la D 1 à pied ou à vélo est extrêmement risqué et il est difficile sinon impossible de sécuriser une voie parallèle. Mais il y a une autre solution en passant par le Moulin de Célac, le Camping et Kerjumais, où le cheminement est déjà réalisé. Il suffit de prolonger le chemin (parcelle 54) vers le cœur des lotissements de la Croix-Galle.

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De Kerjumais à la Croix-Galle

Nous avons évoqué les quartiers extérieurs au centre ville mais il serait sans doute intéressant de faire un recensement des cheminements existants dans les lotissements du centre ville ou de sa périphérie et d’améliorer les liaisons inter-quartiers. Beaucoup de voies de lotissements sont privées mais certaines ont été transférées à la commune et des aménagements à moindre coût pourraient sans doute être réalisés.

Voilà quelques exemples, à vous de faire d’autres propositions...

Publié le mardi 17 janvier 2017, par Paul Paboeuf.

Messages

  • Et si ces sentiers convergeaient vers un beau parc public ?
    Un espace paysagé/arboré digne d’une ville , un poumon vert du centre-ville ... qui serait
    le rendez vous de pique niques dominicaux,
    le rendez vous des runners/joggeurs
    le rendez vous des ados autour d’un skate parc et d’un city stade (dont toutes les autres communes disposent et qui manque tant aux ados de questembert)
    le tout entouré de pelouses propices aux rassemblement festifs
    Et si les terrains derrière la gendarmerie et la DDE étaient adaptés à ce projet ? Et si la DDE déménageait sur Bel air pour laisser de la place à une entrée de parc dotée de locaux commerciaux de restauration ?
    Et si c’était aussi une occasion pour la gendarmerie aux locaux obsolètes de déménager dans du neuf (voir projet Allaire) Et si, à la place de la gendarmerie se construisait une salle avec accès sur parc pouvant accueillir des manifestations privées ?

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