CUMA la Printanière : 50 ans

Coopérer, mutualiser : démarche de progrès collectif

Les CUMA (Coopératives d’Utilisation du Matériel Agricole), créées par une loi de 1945, se sont largement développées à partir des années 50/60 et particulièrement en Bretagne où la tradition de l’entraide et de la coopération est forte. En 1964, deux CUMA se sont formées à peu près en même temps : la CUMA de la Gare, plutôt au Nord de la Commune, et la Printanière qui avait aussi des adhérents à Berric. L’une avait choisi de se doter d’un tracteur (40 CV, un « gros »pour l’époque !) et d’embaucher un chauffeur, tandis que l’autre s’était contentée d’acheter des outils, chacun utilisant son propre tracteur pour les faire fonctionner.

Aujourd’hui, la CUMA est équipée au goût du jour pour les quelques 1200 ha exploités par les adhérents : 3 tracteurs de 180 CV, une ensileuse, une moissonneuse batteuse, etc. Elle emploie 2 chauffeurs à plein temps, plus un saisonnier et un apprenti.

Allocution du président dans le nouveau hangar

La CUMA est gérée par un bureau représentatif des adhérents avec président, secrétaire, trésorier, etc. Les décisions d’investissement sont prises collectivement. Le plus délicat reste la planification des interventions : quand le temps menace et que la moisson est à faire au plus vite, par exemple. Les innovations ont été techniques bien sûr mais aussi dans l’organisation du travail collectif : chaque membre peut s’appuyer sur l’expérience des autres pour progresser.

Plusieurs des fondateurs d’il y a 50 ans étaient présents pour la fête et ils ont pu constater le chemin parcouru : le flambeau de la coopération n’est pas près de s’éteindre. D’ailleurs, les CUMA s’entraident d’un secteur à l’autre : ainsi La Printanière travaille avec les CUMA de Noyal, d’Elven, de Limerzel, de Malansac. Elle est aussi intégrée dans la Fédération Départementale des CUMA. La Coopération s’étend au-delà du département avec la Vendée pour des chantiers de battage : les machines coûtent tellement cher qu’il faut de très grandes surfaces pour les rentabiliser.

La CUMA à sa place dans la zone de Kervault

Après avoir essuyé des refus, la CUMA a pu s’installer en 1997 sur la zone de Kervault, qui était communale à l’époque. D’ailleurs, en 1995, cette zone n’était qu’esquissée : une atelier-relais - vide - attendait un éventuel entrepreneur, et rien d’autre. Il était pourtant naturel d’accueillir une CUMA sur une zone d’activité économique car l’agriculture reste une des bases solides de notre richesse locale.

1995 : un atelier relais vide

L’atelier de la CUMA a donc été un des premiers sur la zone ; entre temps, l’atelier-relais avait été cédé à l’entreprise de plastiques « Thermoformage industrie » qui est toujours solide. Puis la Communauté de Communes a pris en charge le développement économique : avec l’appui de l’Etat (Dotation de Développement Rural), du Conseil Régional (Bretagne Qualiparc) et du Département, la Zone de Kervault a été aménagée et requalifiée pour sa partie la plus ancienne.

Le bâtiment de l’entreprise MAM en construction

Après l’installation de la CEPA dans ses locaux neufs - ce qui a permis de garder l’entreprise sur le territoire - c’est l’entreprise de maçonnerie MAM qui construit ses nouveaux locaux dans la partie Est de la zone. Pour une entreprise, s’installer sur la zone, c’est un gage de développement et de pérennité. Ce fut le cas pour la CUMA comme pour beaucoup d’autres. Longue vie à la CUMA.