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Agenda 21, un programme d’action pour le 21ème siècle

Editorial mis en ligne au mois de mai

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Lorsqu’en 2005, nous avons fait faire un sondage par les étudiants de l’IUT de Vannes, nous avions ajouté une question : « Savez-vous que la commune s’est engagée dans une démarche agenda 21 ? » Personne ou presque n’avait répondu, et pour cause, personne ne savait encore en quoi consiste un agenda 21. Deux plus tard, il n’est pas sûr que cette méconnaissance se soit dissipée, bien que nous ayons redonné l’information à plusieurs reprises, bien que nous ayons aussi engagé des actions qui s’inscrivent nettement dans cette démarche.

Que signifie « agenda 21 » ? Tout simplement « programme d’action pour le 21ème siècle ». Ce n’est qu’en français que le mot agenda désigne le petit carnet où on inscrit ses rendez-vous ; dans les autres langues, il signifie quelque chose comme ordre du jour, programme, plan d’action. Et c’est au Sommet de la Terre, à Rio-de-Janeiro, en 1992, que la conférence des Nations Unies pour l’environnement et le développement a défini les 27 principes qui définissent le développement durable. Il s’agit de penser notre développement en respectant les besoins des autres habitants de la terre, ceux d’aujourd’hui comme ceux de demain. Pour cela, il faut s’appuyer sur les trois piliers du développement durable : l’économique, le social et l’environnemental.

C’est dans cet état d’esprit que nous avons décidé de nous engager dans la démarche agenda 21. Autour de Jacky Chauvin, nous avons constitué un comité de pilotage qui se fait l’écho des attentes de nos concitoyens, et la municipalité s’appuie sur ces réflexions et propositions pour décider des actions à mener. Rappelons d’abord que nous avions d’emblée, en 1995, dès notre élection, décidé de mettre les questions environnementales au coeur de notre action, à côté du social et de l’économique. C’est ainsi que nous avons poussé le SIVOM à mettre en place le tri sélectif des déchets, que nous avons mis en place avec le syndidat d’eau et d’assainissement un périmètre de protection du captage du Logo avec, dernièrement, le boisement du périmètre immédiat. Dans ces deux domaines, les résultats obtenus sont loin d’être négligeables, même s’il reste encore beaucoup à faire.

L’élaboration du PLU a aussi été marquée par notre engagement pour le développement durable : les débats, les multiples échanges individuels ont permis de prendre en compte aussi bien les aspects économiques, que le social et l’environnemental.

Des chantiers qui s’inscrivent dans cette démarche

Nul ne contestera la nécessité d’agrandir l’école, de rénover l’ancienne mairie pour y réaliser des logements sociaux, ou encore d’aménager les rues et les places du côté du cinéma. Pour les révêtements rue du Reliquaire, place de la Tour-Belmont, nous avons choisi un revêtement à liant végétal, moins consommateur d’hydrocarbures fossiles ; la mise en oeuvre n’a pas été satisfaisante parce que les procédés innovants ne réussissent pas toujours du premier coup, mais l’entreprise va reprendre le chantier pour corriger les défauts. Dans les logements sociaux du square Le Mauff de Kergal, l’ancienne mairie, nous avons voulu des produits naturels pour l’isolation et nous avons prévu la réccupération des eaux de pluie. Quant à l’école, dessinée par l’architecte de la ville, elle a été conçue pour mieux utiliser la lumière et la chaleur naturelle, donc pour économiser l’énergie.

C’est aussi pour économiser l’énergie, et améliorer la qualité de l’éclairage, que nous avons lancé un programme de rénovation de l’éclairage public : dans les critères de sélection pour l’appel d’offres, nous avons insisté sur la capacité à réduire la facture d’électricité. Nous devrions voir les effets dès la fin de cette année.

Chaudière à bois pour la nouvelle piscine

Dans la définition du programme de la nouvelle piscine, nous avons retenu une chaudière à bois, une énergie renouvelable et qui nous amènera à développer une filière bois-énergie à l’échelle de notre territoire : source d’économie et d’emplois ! Pour mieux valoriser l’investissement, qui sera aidé par la Région et par l’ADEME, nous étudions la construction d’un réseau de chaleur pour alimenter la maison de retraite, l’école, la maison de l’enfance, et même peut-être la mairie.
De plus, le chauffage de l’eau chaude sanitaire sera assuré par des capteurs solaires. A la fin du mois de juin, le jury du concours d’architecture lancé par le SIVOM choisira l’équipe de maîtrise d’oeuvre qui sera chargée de la construction de la nouvelle piscine dont l’ouverture est prévue en 2009.

Du temps pour le changement

On regrette souvent que tel ou tel équipement n’ait pas été conçu de façon plus écologique... C’est oublier qu’entre la première décision, celle qui fige le projet, et la réalisation finale, il se passe quelquefois plusieurs années. Du coup, des choix qui, au moment où ils ont été faits, paraissaient les plus pertinents, qui étaient le meilleur compromis, peuvent sembler rétrogrades quand vient la réalisation finale. Par exemple, pour la maison de retraite, il aurait fallu sans doute penser aux énergies renouvelables... A l’époque du projet, personne n’a évoqué cette hypothèse !

En effet, il faut du temps pour faire avancer les idées. Et aussi vaincre les résistances, les nôtres comme celles des autres acteurs. Les ingénieurs, les bureaux d’études n’ont pas toujours envie de sortir de leurs sentiers battus, les financiers insistent sur le surcoût en investissement, sans voir les économies induites par ces investissements. Les utilisateurs eux-mêmes vous diront que c’était mieux avant...

Centre Leclerc et agenda 21 : contradiction ?

La question mérite d’être posée. Mais en intégrant les trois piliers : l’économique, le social et l’environnemental. Il faut mettre dans la balance l’attractivité économique que représente cette nouvelle enseigne, les emplois nouveaux - et quoi qu’on dise, le solde sera positif - l’environnemental aussi puisqu’en retenant chez nous des consommateurs qui se précipitent en masse dans les grands centres commerciaux vannetais, nous leur permettrons des économies de carburant. D’autre part, le porteur du projet s’est engagé à travailler le plus possible avec les producteurs locaux, et ce n’est pas négligeable sur l’aspect économique.

Agenda 21 : y penser toujours

La partie n’est jamais gagnée définitivement, et il faut sans cesse revenir sur les exigences de la démarche agenda 21. Rappeler et se rappeler qu’il faut être économe de nos ressources communes, que la nature n’est pas, comme on le disait du gibier ou des poissons de la rivière, res nullius, un bien qui n’appartient à personne, sinon à celui qui s’en rend maître. C’est à ce prix que nous pourrons léguer à nos enfants, non pas un patrimoine à dilapider peut-être, mais une terre vivable à habiter pour l’humanité tout entière.

Publié le samedi 14 juillet 2007, par Paul Paboeuf.




Post-scriptum

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