Une place à la jeunesse

Une intervention constructive

Le porte-parole a bien insisté : « nous voulons seulement apporter notre contribution au débat... et au développement de notre territoire ». J’aurais dû, pour ma part, appuyer leur demande, je ne l’ai pas fait, regrettant qu’un contact n’ait pas été pris en amont pour préparer et organiser cette prise de parole. Comme cela était fait pour l’association nouvelle, l’UDE (Union des Entrepreneurs.)

Il est vrai que la moindre des choses eût été, pour les organisateurs de cette soirée, de proposer au public présent de poser des questions ou d’apporter leurs commentaires. Mais cette ouverture n’a pas été offerte et les jeunes ont voulu un peu provoquer le débat. Sans qu’on puisse leur reprocher comme cela a été fait de « nous prendre en otages ». Ils ont fait peur à certains : « c’est qui ces gens-là ? » demandait une élue en s’éloignant de la scène.

Entendre les propositions des jeunes face aux défis de notre époque

Ils ont d’abord mis l’accent sur les urgences de notre temps : urgence sociale et économiques pour l’emploi, urgence politique face au désintérêt des électeurs qui favorise les extrémistes, urgence climatique aussi. Ils se sont placés comme des acteurs du développement équilibré de notre territoire en rappelant qu’ils ont fait naître, avec leur association La Marmite, des projets innovants comme la brasserie bio la Bambelle, la SCOP Echopaille, ou bien encore l’association Envol56 qui gère le chantier de maraîchage bio du Moulin Neuf. Pour ne donner que quelques exemples.

Un refus à la fois compréhensible et surprenant

Pris au dépourvu, le vice-président n’a pas eu le réflexe d’ouvrir le débat qui aurait pu être enrichissant. Et il a pu craindre que tout cela déborde, puisqu’aucun contact n’avait préparé cette intervention. Malgré tout, au cours de son exposé, M. Moulinas avait souligné l’appui que donne la Communauté à l’Economie sociale et solidaire à travers Néo 56. Il aurait pu aussi rappeler que l’association Envol56 exploite des terrains confiés par la communauté qui apporte un soutien financier au fonctionnement du chantier. Une occasion manquée, en quelque sorte.

Ouvrir la porte aux jeunes, même quand ils dérangent

A plusieurs reprises, j’ai eu l’occasion devant le bureau ou le conseil communautaire de rappeler que si les positions des jeunes peuvent nous surprendre, nous déranger, nous n’avons pas, nous non plus, suivi exactement les attentes et les désirs de nos parents. Et pourtant, nous leur sommes fidèles ! Notre devoir d’anciens est de permettre à la jeunesse de faire son chemin, de transformer le monde avec l’audace et l’enthousiasme qui l’animent.