Stockage des déchets ultimes

Rappelons d’abord ce qu’est le SYSEM. Le SYSEM (SYndicat du Sud Est Morbihan) a été créé en février 2000 pour mettre en place et exploiter les outils de valorisation des déchets ménagers prévus par le plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés, sur le secteur du sud-est du Morbihan. Ce syndicat mixte est composé de 7 EPCI (Etablissements Publics de Coopération intercommunale) : la Communauté d’Agglomération du Pays de Vannes, le SIVOM de la Gacilly, la Communauté de Communes de la Roche Bernard,le SIVOM de Questembert-Rochefort, le SICTOM de Rhuys, la Communauté de Communes du Loc’h, la Communauté de Communes du Pays de Muzillac. Il est présidé par Jo Oillic, maire de Theix.

L’option initiale choisie par le SYSEM et son président était l’incinération, on dit valorisation énergétique pour faire plus propre, mais devant l’opposition forte rencontrée, il a fallu s’orienter vers d’autres directions : un peu de tri et de recyclage, du prétraitement pour les fermentescibles et, en bout de course, un ou plusieurs CSDU (Centres de Stockage des Déchets Ultimes).

Lors d’une réunion organisée à Muzillac, les maires des communes du SYSEM ont appris que deux sites ont déjà été retenus pour les centres de prétraitement des fermentescibles à Arzal et à Vannes (notez que ces centres procurent des emplois et génèrent des taxes locales !). Ils ont appris également que le syndicat avait missionné un bureau d’études pour rechercher un site pour les déchets ultimes : c’est plus difficile à trouver, il n’y a pas d’emplois à attendre, seulement des nuisances...

Le bureau d’études dispose donc d’un cahier des charges définissant les critères pour le choix des sites : une surface d’au moins 60 hectares, accessible, pas trop boisée, plutôt plate, dans un secteur sans habitat, etc... Tout récemment, une personne de ce bureau d’études s’est présentée en mairie de Questembert pour relever les données cadastrales des terrains qu’elle avait repérés : une soixantaine d’hectares en effet... Et elle nous a naïvement expliqué que non, il n’y avait pas d’autres sites retenus sur les cantons de Questembert et Rochefort...

Depuis nous avons appris que d’autres sites avaient été repérés, que nous n’étions qu’au cinquième rang... mais à voir ceux qui sont devant nous sur la liste, nous pouvons quand même craindre de nous trouver rapidement en tête.