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Mme Vieuxbled, 17 ans à la direction de la maison de retraite

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Cérémonie sympathique, jeudi 26, à la maison de retraite pour marquer le départ de Mme Vieuxbled qui a dirigé l’établissement depuis janvier 1997. De l’émotion, des cadeaux, mais surtout l’occasion de jeter un regard sur le travail accompli.

La création du service de soins infirmiers à domicile

Quand elle prend ses fonctions au Bois Joli au début 1997, elle trouve un établissement vieillot, que l’Office HLM, propriétaire, peine à maintenir en état. Mais le premier dossier qu’elle va traiter est la création du service de soins infirmiers à domicile. C’était un projet de la municipalité, qui se heurtait -déjà !- aux restrictions budgétaires en matière de santé... et aussi aux réticences politiciennes. Cependant, le dossier a été présenté au CROSS (devenu l’Agence Régionale de Santé maintenant) et nous avons obtenu la création du SSIAD, mais pour seulement 7 places avec un financement minimal. Rattaché à la maison de retraite, comme budget annexe, le SSIAD, sous la responsabilité d’Annie Le Chêne, infirmière coordinatrice, permet d’assurer les soins pour 37 personnes. Mais c’est insuffisant et il faudra que la municipalité s’active pour obtenir des places supplémentaires.

La nouvelle maison de retraite

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L’allocution de Mme Vieuxbled

A la pointe de l’innovation quand elle avait été créée au début des années 60, la maison de retraite du Bois Joli n’était plus au goût du jour : il devenait évident que sa rénovation était impossible et qu’elle était vouée à la démolition. Il fallait donc construire du neuf ! Mme Vieuxbled a persuadé le conseil d’administration qu’il était possible et aussi plus intéressant mener l’opération en direct sans passer par un bailleur social. Cette décision validée, l’étape suivant a été la recherche d’un site. Après avoir étudié la possibilité du quartier du Vieux Presbytère, la solution retenue a été de rester à Kervault et donc d’acquérir les terrains nécessaires. Après des négociations faciles d’un côté et très tendues de l’autre, la maison de retraite a pu s’assurer la maîtrise d’un peu plus d’un hectare pour son projet.

L’opération a coûté 7 605 000.00 € (travaux, honoraires et équipements), une somme financée par une subvention du Conseil Général : 1 215 000 € (16% de l’opération), un prêt sans intérêts de la CRAM à hauteur de 830 000 € (11% de l’opération) et par l’autofinancement auquel il faut assimiler le prêt du Crédit Foncier de Frane pour 5 560 000 € (73 % de l’opération). Jo Briend, conseiller général, avait réussi à persuader ses collègues de changer sa politique de financement : au lieu d’une avance remboursable, l’aide a été une subvention définitive. Cela réduit les charges d’emprunt qui doivent être financées sur les ressources de l’établissement.

Pour la commune, la construction de la nouvelle maison de retraite a été une belle opération de requalification urbaine : Bretagne sud habitat, à la place de l’ancienne résidence, a construit des logements neufs qui ont remplacé les HLM de la rue du Calvaire qui dataient de la même époque. L’ensemble va se connecter avec la ZAC du Centre par des cheminements doux, en tout cas si le schéma est mené à terme.

Du personnel plus nombreux, plus qualifié

Passant de 66 à 82 lits, la nouvelle maison de retraite a nécessité d’accroître les effectifs et de proposer des titularisations à des contractuels qui souvent avaient commencé dans l’établissement dans le cadre des emplois aidés. En privilégiant la formation, Mme Vieuxbled a permis à des personnes en difficulté d’insertion d’accéder à des qualifications supérieures. Les métiers du service aux personnes âgées sont des métiers exigeants, mais aussi gratifiants, à condition que le contexte soit favorable : le dialogue social permanent a permis de souder les équipes, même si quelques emplois supplémentaires seraient les bienvenus, tant pour le bien-être des résidents que pour les conditions de travail des personnels.

Mais comment avoir les ressources qui permettraient d’accroître les effectifs ? Les EHPAD (Établissements d’Hébergement de Personnes Âgées Dépendantes) ont trois sources de financement : les résidents qui paient selon le prix de journée voté par le Conseil d’Administration, le Conseil Général qui doit financer ce qui est lié à la dépendance, et la Sécurité Sociale qui paie pour ce qui concerne le soin. Dépendance et besoins en matière de santé sont évalués de façon la plus objective possible par les services du Conseil Général et de l’ARS (Agence Régionale de Santé) et cette évaluation sert de base à la convention de financement... Malgré cela, on constate des disparités entre les établissements, et la maison de retraite de Questembert n’est pas la plus favorisé. Ce qui oblige, encore plus qu’ailleurs, à une gestion très rigoureuse, que Mme Vieuxbled a assumé pleinement.

Pour les habitants de notre secteur

Quand on observe l’origine des résidents de la résidence du Bois joli, on constate qu’ils viennent pratiquement tous de Questembert ou des communes environnantes. Preuve que l’établissement répond parfaitement aux besoins du territoire. D’autant que les prix de journée restent à un niveau compatible avec les faibles ressources des habitants du secteur. Là encore, c’est un objectif que Mme Vieuxbled a tenu à atteindre. Et c’est en toute justice que Mme le Maire lui a remis la médaille de ville en lui souhaitant une belle et longue retraite.

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La médaille de la ville pour 17 ans au service des Questembertois

Publié le samedi 28 juin 2014, par Paul Paboeuf.




Post-scriptum

Mme Vieuxbled sera remplacée par Mme Kerautret qui prendra ses fonctions en septembre. L’intérim sera assuré par M. Hilton qui dirige l’hôpital rural de La Roche-Bernard.

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