Manoeuvre des pompiers dans les bâtiments de l’ISSAT
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Samedi 14 septembre, les sapeurs pompiers du centre de secours de Questembert ont investi les bâtiments désaffectés de l’ISSAT pour des manœuvres : rien de tel que des exercices pratiques pour se préparer à des interventions réelles.
Un bâtiment voué à la démolition
La commune a délégué à l’Etablissement Public Foncier Régional le droit de préemption pour acquérir les bâtiments de l’ISSAT (le cours ménager des années 50-60 !) ainsi que les anciens bâtiments de l’école Ste-Thérèse, aujourd’hui utilisés par la paroisse et la Bogue d’Or.
L’EPF, à la demande la commune, s’est substitué au promoteur qui avait signé un compromis avec les propriétaires. Ni les vendeurs, ni l’acquéreur initial n’ont été lésés puisque la vente s’est faite au prix défini à l’amiable entre les deux parties, les « frais de négociation » ont également été pris en charge par le nouvel acquéreur.
Le prix final (160 000 euros) peut paraître élevé, mais les bâtiments existants ne sont pas utilisables en l’état ; leur réhabilitation n’est pas non plus envisageable : trop cher pour un résultat médiocre. Il a donc fallu déduire du prix initial les coûts de démolition.
La démolition n’aura lieu qu’après la signature des actes notariés, sans doute pas avant la fin de l’année.
Sécurisation des espaces
Avec l’accord des anciens propriétaires, l’AEP, la commune va dès maintenant sécuriser l’ensemble des bâtiments de l’ISSAT. Les locaux utilisés par la paroisse et la Bogue d’or ne risquent pas d’être squattés comme l’était déjà l’ancien Cours ménager.
Des exercices pratiques pour les sapeurs-pompiers
La formation des sapeurs-pompiers volontaires est désormais de plus en proche de celles des professionnels. De nos pompiers, on n’attend plus seulement du dévouement et du courage - ils en ont toujours, et à revendre - on veut qu’ils soient les plus efficaces possible. Leur formation est d’ailleurs de plus longue, de plus en plus technique : un nouveau qui s’engage ne peut être envoyé en intervention que s’il a suivi - et validé - une année de formation initiale. Et ils doivent ensuite se perfectionner. Avec toujours deux objectifs principaux : accomplir la mission... sans se mettre soi-même en danger !
Cette formation est du même niveau que celle des Sapeurs Pompiers Professionnels ; les SPP de Vannes l’ont suivie l’année dernière sur les mêmes objectifs et volume horaire.
L’objectif objectif principal était, outre l’intervention dans un bâtiment élevé, de mettre en œuvre de la ventilation opérationnelle lors des incendies d’immeubles à usage d’habitation, établissements recevant du public et industriels. Le ventilateur thermique est mis en dotation uniquement pour les centres qui ont des moyens aériens (échelles, bras élévateur). Donc le centre de secours de Questembert devrait connaître une sollicitation plus importante dans l’avenir puisque l’échelle fera partie du volume d’engins envoyé au départ pour ce type d’intervention.
Au total, la manœuvre présentait deux intérêts majeurs ; pour les sapeurs-pompiers travailler et évoluer en sécurité et, pour le public, limiter et réduire les dégâts de l’incendie
Le commandant Morvan, chef du centre de secours, avait vu l’intérêt de ce bâtiment désaffecté pour des exercices grandeur nature. Et, aussi bien l’AEP que la commune ont répondu positivement à sa demande. La manoeuvre de samedi était centrée sur les incendies de bâtiments en hauteur, avec ou sans nécessité de secourir des personnes. D’autres exercices seront peut-être programmés avant la démolition, et il y en aura sans doute un pendant les travaux sur le thème « sauvetage de victimes sous effondrement ».
- Un exercice de pompiers dans l’ISSAT qui sera démoli
Publié le lundi 16 septembre 2013.
Post-scriptum
Cet ensemble est dans le périmètre n°1 de la ZAC Multi-sites (centre-ville nord). Les scénarios d’aménagement de ce secteur ne sont pas définitivement arrêtés, mais cet emplacement qui est une véritable friche urbaine est un point clé. L’hypothèse d’y installer un « pôle pluridisciplinaire de santé » est évidemment à l’étude, mais il faut en mesurer les avantages et les inconvénients. Et pas seulement s’en tenir au « yaka faukon ».