La RGPP, près de chez nous

Cette déclaration d’amour, récente,
À lire ici, est en contradiction avec les faits.

En effet, la RGPP, pour les citoyens, c’est plutôt le démantèlement des services publics, la fermeture des tribunaux ou des hôpitaux de proximité, la suppression des bureaux de poste, la réduction des effectifs dans les écoles et les lycées.

Avec en prime, le transfert vers les collectivités locales des charges que l’Etat ne veut plus assumer. Par exemple, les personnels administratifs et techniques des lycées et collèges aux Régions et aux Départements. Ou encore les fonctions d’aide sociale vers les personnes âgées et les plus démunis confiées aux Départements.

La RGPP, du manière plus insidieuse, c’est aussi le refus de l’accès à l’école maternelle pour les enfants à partir de deux ans. Pourtant, aussi bien pour les parents que pour les enfants, cette possibilité était une chance dont on va les priver. Sauf si, selon la volonté de la ministre Morano, les communes ouvrent des « jardins d’éveil », qui seront totalement financés sur leurs ressources.
En pratique, en raison de ces dispositions, la sixième classe de l’école maternelle de Beausoleil, ouverte en 2008, pourrait fermer. Rappelons comment ça se passe : en fonction du nombre d’enfants attendu, l’inspection académique décide d’ouvrir une classe, et nomme un enseignant qui sera payé par l’Etat... et la commune construit les locaux et recrute pour chaque classe maternelle une ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) – ce que nous avons fait. Voilà qu’aujourd’hui, du fait de la nouvelle règle qui refuse l’accueil des moins de 3 ans, malgré l’augmentation constante des effectifs, on est à deux doigts de la fermeture de cette classe.

La décision sera prise à la fin du mois de mars... mais seuls les mauvais esprits peuvent penser que cela a le moindre rapport avec la date du scrutin régional.

Heureusement, il semble qu’en cas de fermeture, les effectifs par classe seraient trop élevés... Mais soyons vigilants, l’Académie de Rennes doit « rendre » des postes budgétaires, parce que la Bretagne est trop dotée et que l’inspecteur d’académie devra appliquer les ordres de la hiérarchie. Pour nos enfants, mais aussi parce que nous ne pouvons accepter que l’Etat se décharge sur la commune de ses responsabilités, nous devons défendre notre sixième classe de maternelle. Faisons en sorte que la menace ne s’accomplisse pas.