Faits divers, vandalisme, tapage....
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Des faits divers récents, vols, vandalisme, dégradations, ont agité notre cité depuis quelques jours, après une période plus calme depuis la fin de l’été. Il faut qu’on en parle, il faut qu’on y réfléchisse, il faut qu’on agisse. Mais avant de céder à la panique, d’instiller la peur dans les esprits, examinons les faits.
A la fin de l’été, la commune a connu des faits divers inquiétants : voiture incendiée sur la place Belmont, la veille des Festives Halles, fenêtres brisées à la médiathéque dans la même soirée, avec le soupçon très fort de tentative d’incendie. Mais personne n’avait rien vu, aucun témoignage solide ne permettait aux gendarmes d’étayer leurs soupçons. Quelques jours plus tard, dans une commune voisine , une autre voiture brûlait. Cette fois, l’enquête a pu avancer. Et le calme est revenu...
Plus récemment, l’agitation a repris. D’abord avec des tapages nocturnes : cyclomoteurs à l’échappement libre, rodéos de mobylettes ou de quads ; de jour, ce sont des bruits agaçants, de nuit, c’est insupportable. Puis au début de ce mois de février, vols d’autoradio, dégradations de véhicules. Et là on est dans la délinquance. Heureusement, des habitants sont intervenus et ont attrapé celui qui venait de briser le pare-brise et de taillader la capote de leur voiture. Conduit à la gendarmerie, il a été interrogé et il passera en correctionnelle au mois de mai. Espérons que cela le rendra un peu plus raisonnable. On peut craindre que non.
Les agitations nocturnes n’ont pourtant pas cessé : dans la nuit du samedi au dimanche, des vandales s’en sont pris au buste de Le Mauff de Kergal devant l’ancienne mairie, qu’ils ont décapité. Bel exploit ! Sans doute même pas symbolique. Dégradation irresponsable, provoquée par le désoeuvrement, l’alcool et peut-être d’autres produits.
La surveillance
Le rapport annuel de la gendarmerie montre pourtant que les patrouilles nocturnes sont fréquentes. Il est vrai qu’elles sont parfois mobilisées par des faits plus graves, les accidents ou encore les violences familiales qui sont souvent liées à l’alcool. C’est d’ailleurs des différends familiaux qui sont à l’origine des interventions spectaculaires de la gendarmerie à Questembert. Le jeudi 1er, d’importants effectifs, avec un hélicoptère, ont été déployés pour retrouver ceux qui, en représailles de violences faites à une femme, sont venus corriger le concubin. Le week-end des 10 et 11 février, il fallait retrouver un enfant soustrait à sa mère suite à une séparation ; là encore, des moyens importants ont été mis en oeuvre. Et malheureusement, les conflits familiaux ne sont pas le fait de gens venus d’ailleurs, ils touchent presque tous les milieux, toutes les couches sociales, même si les conditions de vie difficiles viennent exacerber les souffrances et les violences.
Banditisme, trafics, en tous genres
Ne nions pas qu’il puisse y avoir dans notre petit coin plutôt tranquille, des cambriolages, des trafics qui sont peut-être le fait d’éléments dangereux du milieu nantais. On vient se mettre au vert à la campagne, mais on garde des liens avec les complices, et, si l’occasion se présente, on peut faire quelques coups d’autant plus faciles que nous ne sommes pas très vigilants. Et puis nous avons aussi nos petits voyous, pas encore des malfrats, mais qui voudraient bien singer les vrais. A nous tous, oui à nos tous, de les aider à rentrer dans le droit chemin.
Ne pas tout mélanger
Il ne faut pourtant pas tout mélanger, mettre dans le même sac des jeunes qui, au cours d’une soirée prolongée, font trop de bruit, font sonner la sirène (ça n’arrivera plus, soyez rassurés). Oui, vous avez raison, les parents quelquefois ont démissionné et n’assument pas leurs responsabilités. Pas tous les parents, et l’adolescence est une période de la vie où le jeune veut tester la loi, l’autorité. Quelques années plus tard, il rentre dans l’ordre et se tient tranquille. Je crois même que celui qui avait agressé un de nos policiers municipaux, il y a six ou sept ans, est aujourd’hui père de famille et salarié d’une entreprise où il donne satisfaction.
Mais quels exemples voient-ils ?
Je ne parlerai pas de ce que nous montrent les médias : comment faire aussi bien que les zozos du Val-Fourré, sinon en brûlant une ou deux voitures ? C’est sûrement déplorable. Mais que dire des exemples quotidiens sous nos yeux : le code de la route ne se respecte que si les gendarmes sont en vue, la seule règle qui vaille, c’est d’avoir plus pour soi, par tous les moyens, et tant pis pour les autres. Alors étonnez-vous que la jeunesse mette en application ces mêmes principes.
Publié le mercredi 7 février 2007, par .