Elections régionales : décidez de votre avenir

Qu’est-ce que la Région ?

Grâce à la décentralisation menée par le président Mitterrand et son ministre G. Defferre, les régions sont devenues des collectivités territoriales dirigées par un président choisi par les conseillers régionaux élus au suffrage universel. Les 3,3 millions de Bretons éliront pour 6 ans les 83 conseillers régionaux.

Le Conseil Régional de Bretagne est aujourd’hui présidé par Pierrick Massiot qui a succédé en 2012 à Jean-Yves Le Drian devenu en 2012 Ministre de la Défense. Le budget annuel de la Région est de 1,3 milliards d’euros. Sur les 3900 agents de la Région Bretagne, environ 60% sont affectés au fonctionnement des lycées (les TOS, fonctionnaires d’Etat / Education Nationale ont été transférés de l’Etat aux Régions en 2004).

Les principaux domaines d’intervention de la Région

• les lycées (généraux, professionnels, agricoles, maritimes) dont la région assure la construction, la rénovation, la restauration, les internats, le personnel technique. A Questembert, le lycée Marcelin Berthelot est un bon exemple.
• les transports avec les TER (trains express régionaux), la gestion des ports de Brest, Lorient, Saint Malo, les aéroports régionaux de Brest, Dinard, Quimper, Rennes), les voies navigables (canal de Nantes à Brest, canal d’Ille et Rance)
• la formation avec la formation professionnelle des demandeurs d’emploi, la carte des formations (qui décide de l’ouverture et de la fermeture des formations professionnelles), l’apprentissage avec plus de 17000 apprentis soutenus cette année et des aides pour leur équipement et leur déplacement, l’orientation.
• l’économie avec les aides aux projets d’investissements des entreprises, le soutien à l’innovation, le soutien à différents fonds pour faciliter la croissance et la reprise des petites et moyennes entreprises.
• l’aménagement du territoire et la gestion des fonds européens
• l’environnement et le patrimoine avec les parcs naturels régionaux, les réserves naturelles régionales
• l’agriculture, la pêche et l’agroalimentaire avec le soutien aux investissements, à l’installation, à l’innovation.
• la culture avec le soutien à toutes les cultures et par exemple aux festivals
• les langues régionales
• le sport
• le tourisme avec le comité régional du tourisme.

Pour des exemples concrets, liés à notre territoire, voir ici.un article de février.

Ne pas se tromper d’élection

A regarder les sondages - à entendre aussi certains porte-parole de candidats - l’élection régionale devrait être l’occasion de sanctionner la politique du gouvernement. C’est, paraît-il, la position de 25% environ des sondés ! Alors même que, pour une majorité des habitants, le bilan des équipes sortantes est satisfaisant ou très satisfaisant.

Il faut donc, dans les six semaines qui restent avant le scrutin, prendre le temps de regarder les propositions des listes en présence, la qualité des candidats, leur engagement dans les territoires : en quelque sorte, juger sur pièces.

Dans son point de vue publié vendredi 23 dans Ouest-France, Michel Urvoy posait de bonnes questions : "On ne comprendrait pas, dans les quarante jours qui restent, qu’il n’y ait pas de confrontation sur l’organisation des marchés agricoles, sur les stratégies numériques au service des start-up, sur les systèmes qui valorisent les productions et les échanges locaux, sur les investissements et les formations qui rendent compétitif à l’international.
On aimerait savoir l’usage qu’il sera fait des 28 milliards d’argent européen confiés aux régionsd’ici à 2020. Savoir si Marine Le Pen pousserait son europhobie jusqu’à renvoyer le chèque de Bruxelles.
On n’est pas dans un concours de beauté. Choisir des élus, c’est bien. Si on sait pour quoi faire, c’est encore mieux !"

Oui, il vaudrait mieux ne pas se tromper d’élection et prendre la meilleure décision pour l’avenir de notre région.