Un contexte favorable

La décision du député UMP sortant de ne pas se représenter crée un contexte favorable... et enflamme les ambitions aussi bien à gauche qu’à droite. Le fils Guéant croyait son heure arrivée, mais la défaite du président sortant le laisse à sa fragilité, lui qui s’était fait battre sèchement aux cantonales de La Gacilly. Le maire de Guer, écarté de la suppléance en 2007, reçoit le soutien du député et bénéficiera sans doute de ses puissants réseaux ; quant à Michel Guégan, qui représentera les centristes du MODEM, la tradition forte de la démocratie chrétienne peut lui donner quelques espoirs.

Après les excellents résultats obtenus en 1997, puis en 2002 et surtout en 2007, où Béatrice Le Marre avait manqué de 400 voix la députation, la gauche et surtout le PS, pouvaient nourrir quelques ambitions. Du coup, plusieurs se sont senti pousser des ailes et ont manifesté leur ambition. Rien à dire à cela, il faut de toute façon de l’ambition pour se lancer dans la vie publique et porter les valeurs auxquelles on croit.

Paul Molac, un candidat de consensus, issu de la société civile

Dans le cadre des accords nationaux, la circonscription a été réservée aux partenaires du PS, c’est-à-dire en Bretagne, les Verts et l’UDB. Gardant le souvenir d’un parachutage malheureux d’une candidate verte inconnue en 1997, j’étais pour ma part très réservé, jusqu’à ce que les discussions aboutissent à la candidature consensuelle de Paul Molac, président du Conseil Culturel de Bretagne. Très attaché à l’identité bretonne, mais aussi à la défense de l’environnement, il a été de tous les combats de la gauche dans le pays de Ploërmel et en a tiré une reconnaissance locale importante.

Si ses engagements sont bien connus, il n’est cependant encarté nulle part. C’est donc assez naturellement, avec l’appui de Jean-Yves Le Drian, qu’il a reçu l’investiture commune du PS, d’Europe-Ecologie-Les Verts et de l’UDB. Je lui ai apporté mon soutien immédiatement, malgré les mérites de candidatures issues du PS. Notre collègue du conseil municipal de Questembert, Régine Le Viavant, a accepté d’être sa suppléante. Ils constituent un « ticket » solide, qui mérite la confiance et je souhaite que vous soyez nombreux à leur donner votre suffrage pour qu’enfin, on ait un député de gauche dans la 4ème circonscription.