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Grand débat national et autres questions citoyennes

Des questions au conseil communautaire du 28 janvier

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En fin de réunion, la présidente a ouvert la discussion sur le Grand Débat National, plusieurs élus ayant souhaité que la communauté s’y implique. Et, pour ma part, j’ai évoqué un appel citoyen à la participation aux prochaines élections municipales.

Voir en ligne : Soirées citoyennes animées par l’ARIC

Grand débat national ? Y participer ou non ?

Parmi les thèmes principaux des revendications des gilets jaunes, la demande d’écoute, d’échange revient sans cesse. « On ne nous écoute pas ! » Chacun peut penser ce qu’il veut de cette proposition du président Macron de Grand Débat National, mais on peut considérer que ça peut être un bon moyen pour amener plus de citoyens à la vie publique. Certains prédisent un grand flop, mais les contributions sont déjà nombreuses sur le site internet dédié, les réunions locales se multiplient. D’autres disent qu’il n’en sortira rien, reprenant à leur compte cette citation attribuée tantôt à Coluche, d’autres fois (plus justement sans doute) à l’acteur Jean-Louis Barrault : « La dictature, c’est ferme ta gueule, la démocratie, c’est cause toujours. »

Malgré ces réserves – souvent très bien argumentées - on se dit qu’après tout, le grand débat offre une chance : pour sortir du « ferme ta gueule » et du « cause toujours », ouvrons-la !

Au cours de son entretien à France inter, le 18 janvier, le sociologue Bruno Latour disait à propos du grand débat : « il est mal emmanché, c’est un ’grand sondage’ et pas un grand débat. » Mais en même temps il donnait des pistes pour saisir la chance : « Il ne faut pas demander aux gens leur opinion, mais de décrire leur situation et ce avec quoi ils sont en désaccord. »

En savoir plus sur cet entretien (passionnant)

Au conseil communautaire, des réticences et une ouverture

Dans la vidéo, à partir de la 11ème minute

Plusieurs élus ont rappelé que ce n’était pas aux maires d’organiser les débats, et qu’il valait mieux d’ailleurs que les élus participent le moins possible directement, pour éviter de bloquer les échanges. Le bureau de l’association des maires du Morbihan en a discuté récemment : « quelle participation des maires et présidents d’EPCI au Grand Débat National (GDN) ? Véronique SOLERE, Directrice de cabinet et de la sécurité en Préfecture est référente GDN pour le Morbihan. Elle est intervenue à ce titre en cours de réunion. Chaque maire reste libre d’organiser ou non des réunions dans le cadre du GDN. L’échelle de l’EPCI peut sembler pertinente et les conseils de développement pourraient constituer des animateurs neutres. L’idéal serait des petites tables rondes pour faciliter les échanges, avec une réunion par thème. »

Les élus communautaires ont majoritairement choisi cette hypothèse : pas facile à organiser dans les petites communes, plus de liberté de parole si on sort du cadre strictement communal. Mais pour Mme Martin, maire de Questembert, ce n’est pas à la communauté d’organiser le débat, chaque commune peut répondre à des demandes de mise à disposition de salles... Une position très minoritaire dans le conseil, et, semble-t-il fondée sur des a-priori négatifs.

La présidente a souligné que Jean-Marie Zeller, président du conseil de développement du pays de Vannes, avait donné son accord. Et plusieurs maires ont proposé de donner accès à des salles. On s’acheminerait donc vers 4 soirées ouvertes dans 4 communes différentes.

Soirées citoyennes : Elu.e demain, pourquoi pas moi ?

Dans la vidéo, à partir de la 20ème minute

Dans un peu plus d’un an, se tiendront les élections municipales. Ici et là, on perçoit des craintes : le nombre de démissions de maires et de conseillers au cours de ce mandat a été plus grand que d’habitude, beaucoup d’élus hésitent à repartir et parlent de « jeter l’éponge. » Les craintes sont encore plus vives dans les petites communes. Comme le montre cet article dans OF. Maire ou élu local, c’est en effet un drôle de métier !

Notre territoire n’échappe pas à ces changements, c’est pourquoi j’ai suggéré au conseil communautaire d’organiser chez nous une soirée citoyenne ouverte comme le propose l’ARIC (association d’élus pour la formation des élus) non pas pour interférer dans les débats politiques locaux mais pour alerter nos concitoyen.ne.s et l’opinion publique en général que la « démocratie locale » est un bien commun toujours à conquérir, qui ne peut être laissé en jachère. Pour éviter justement les dérives partisanes (il ne s’agit pas de préparer des listes !), la Communauté semble être le bon niveau, comme cela s’est fait dans la communauté de Quimperlé et celle de la Roche-aux-fées

Ma proposition n’a pas provoqué beaucoup de réactions, sauf... Non, je n’en dis pas plus.

Il est vrai qu’il commençait à se faire tard. Le sujet mériterait pourtant d’être remis sur la table.

Publié le jeudi 31 janvier 2019, par Paul Paboeuf.

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