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Fier de notre parcours

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La démocratie est le moins mauvais des systèmes politiques, semble nous dire l’histoire. Il n’en reste pas moins qu’elle est cruelle lorsque nous la pratiquons avec l’esprit et le cœur. La campagne électorale qui s’est achevée dimanche dernier n’a pas dérogé à la règle puisque nous sommes dans le camp des perdants.

L’ambiance générale dans notre canton, notre pays et plus largement en Europe est dure et morose. La crise s’éternise depuis longtemps et de manière beaucoup plus insidieuse que par le passé, créant ainsi une tension quasi perpétuelle sur nos concitoyens. L’insécurité sociale toujours plus grande plonge les peuples dans le désespoir, les poussant pour certains,selon leur histoire personnelle, dans des voies démocratiques hasardeuses.

C’est donc avec fierté que j’ai porté les couleurs de la Gauche Rassemblée dans notre canton et à ce titre, je tiens à remercier l’ensemble des électeurs qui s’est porté sur notre Quatuor tant au premier qu’au second tour. En effet, je considère qu’il faut du courage pour résister aux sirènes de la pensée extrémiste.

Je réitère donc ce Merci.

Dans la tempête politique qui secoue l’Europe, porter la voix d’une démocratie sociale et écologique est une marque de courage pour les militants. C’est avec un grand plaisir que j’ai pu vivre cette campagne à vos côtés. C’est donc un message de fraternité et de félicitations que je souhaite adresser à tous les militants qui se sont activés durant cette campagne.

J’ai appris à connaître de nombreux nouveaux visages et des esprits libres et j’en suis heureux. J’ai également élevé ma connaissance du canton et de ces forces vives que sont les élus, anciens ou encore en activité. A ce titre, j’ai une pensée particulière pour Pierre Le Droguen, Marcel Le-Boterff et Paul Paboeuf qui ont guidé notre quatuor. J’associe au Quatuor également Loick Mercier et Maxime Picard qui nous ont épaulés avec une oreille attentive et une détermination toujours présente.

Quant à Monique Danion, Patrice Le Penhuizic et Marie-Claire Jubin, je suis très honoré d’avoir pu figurer à leur côté dans cette campagne. Leur connaissance du terrain et leur dynamisme intact durant tous les moments forts de nos rencontres avec la population et les militants ont permis de vivre cette campagne de manière vigoureuse et joyeuse.

Une défaite dans le blanc des yeux

Le résultat est là, nous avons perdu !

L’ancien canton de Questembert (la plus grand part électorale de notre nouveau canton) a toujours été à Droite. L’ancien canton d’Elven a longtemps été à droite avant que Pierre le Droguen en 1988 ouvre la voie à Joël Labbé puis Elodie Le-Rohellec. L’ancien canton de Rochefort-en-Terre quant à lui est resté à Droite jusqu’au retournement opéré par François Hervieux en 2004. Certes c’est un recul, mais le Morbihan est finalement resté une terre de Droite.

Avons-nous tout perdu ? Je ne le pense pas

Nous avons plutôt bien résisté à la déferlante annoncée (percée du Front National et retour de l’UMP au niveau national) alors même que tous nos opposants ont versé dans la facilité en axant leur campagne sur les thèmes de politique nationale. En gardant comme ligne de conduite de mener une campagne locale sur les enjeux territoriaux et sociaux, nous pouvons garder la tête haute. Nous avons fait de la politique d’idées et non pas de la politique de stratégie.

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Avec mes colistiers à Elven

Nos opposants directs ont eu le culot hypocrite de se positionner comme vierges de tout bilan (a-politiques !) alors même qu’ils soutenaient et étaient soutenus par la majorité sortante de droite.

D’un point de vue arithmétique, nous avons le 6ème score de la gauche sur les 21 nouveaux cantons. Je souhaite un courage sans faille à nos élus de gauche dans cette assemblée plus à droite que jamais.

A titre plus personnel, le score dans la ville centre de Questembert laisse même entrevoir des espoirs inattendus si peu de temps après notre défaite aux élections municipales de 2014.

Le coup de tonnerre pour tous les démocrates a été surtout marqué par l’affirmation au premier tour du vote Front National. Ce parti, sans programme local et avec comme seule vision celui du repli sur soi, a réussi à emmener un grande part de l’électorat à voter pour lui. Ce sera notre enjeu de trouver les moyens sur notre territoire de proposer un discours crédible mais surtout perceptible par nos concitoyens qui n’entendent plus nos messages de valeurs humaines et de protection des plus fragiles.

Et l’avenir dans tout ça : lucidité et espoir

Après cette belle campagne et cette rude défaite, il nous faut regarder l’avenir avec lucidité et espoir.

Lucidité, en restant toujours persuadé que de mener des politiques même imparfaites doit être notre ligne. Le choix de la politique du pire n’a pas de sens pour moi. L’utopie doit être une lueur, un guide et non pas une rhétorique puriste.

Espoir, car les rencontres faites sur le terrain et les échanges toujours fructueux me donnent à penser que l’union des forces autour de projets communs est la seule voie possible. Devant le défi de l’extrême et du conservatisme, nous devons également à notre échelle repenser notre manière de faire de la politique.

« Ce n’est pas le chemin qui est difficile, mais le difficile qui est le chemin, » disait Kierkegaard. C’est à vrai dire la seule citation d’un philosophe qui m’a véritablement marqué, mais elle s’applique particulièrement bien à notre situation. Notre engagement pour le bien commun reste notre meilleur atout.

Encore, une fois merci à tous. Nous aurons encore besoin de toutes les énergies que compte ce territoire pour suivre ce chemin. Je suis optimiste car notre volonté est grande.

Pour continuer sans attendre notre chemin, venez nous rejoindre à notre assemblée générale le mercredi 8 avril, à 20h, salle Alan Meur, n° 4

Publié le jeudi 2 avril 2015, par Boris Lemaire.

Messages

  • Oui Boris nous pouvons être fiers de notre campagne même si le résultat n’est pas au rendez-vous. Nous avons beaucoup échangé entre nous mais aussi avec les citoyens que nous avons rencontrés dans les cafés, dans les villages, lors de nos réunions. Nous avons eu de belles rencontres !!! Ceci va continuer à nous enrichir dans nos responsabilités réciproques. Puisse notre territoire sortir grandit de cette campagne. Merci à tous ceux qui nous ont accompagnés.
    monique

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  • Oui Boris, je partage entièrement ton article. Fière d’avoir défendu nos valeurs, nos idées, je garderai une réelle satisfaction de notre engagement. Oui nous avons perdu mais pas totalement !! nous avons rencontré tellement de gens qui partageaient nos idées alors pour eux, ils font continuer à défendre ce que nous croyons correspondre à notre territoire. Grand Merci à nos électeurs et à leur soutien. Grand merci à tout ceux qui ont œuvré pendant cette campagne notamment Marcel le Botterf, Paul Paboeuf, Pierre Le Droguen et bien d’autres.

    Répondre à ce message

  • Je réponds avec un peu de retard en apportant quelques éléments que je souhaitais partager après ce temps fort partagé de près ou de loin en fonction des contraintes de chacun. Je garde aussi un excellent souvenir d’une des réunions à laquelle j’ai pu participer où les échanges ont été riches et constructifs. Une soirée où l’idéologie au bon sens du terme et tant galvaudée ou ignorée était bien positivement présente.

    Ce fut un bon moment de démocratie qu’il faut garder en mémoire et qu’il faut préserver et renouveler. De mon point de vue l’image de la campagne de votre équipe devrait inspirer nos dirigeants à plusieurs niveaux, d’une part au niveau de l’écoute citoyenne qui, quand elle disparaît, met la démocratie à mal et rend possible le pire, d’autre part au niveau de la capacité à respecter les engagements qui ont été pris pendant le mandat dont on a pu constater la réalité dans la vie communale de certaines communes précédemment. La démocratie gagne quand les prétendants au poste arrivent avec des idées, un projet, un souci d’écoute et une volonté de représenter réellement les électeurs, elle s’éloigne quand ces mêmes prétendants oublient les promesses faites et pour lesquelles ils ont été élus et qu’ils persistent à s’enferment dans leurs idées personnelles en prenant le risque de discréditer les gens de terrain engagés et intègres. Quoiqu’on en dise les campagnes électorales deviennent de plus en plus difficiles, mélangeant, qu’on le veuille ou non national et vie locale et sur ce plan aussi sans doute est-il important de s’interroger sur quelques questions vitales comme : la place de la proximité pour une conscience politique et citoyenne, le rôle de la presse qui focalise sur des points sans doute efficaces sur le plan médiatique (recherche d’audience, volonté d’influer...) mais qui ont le gros travers d’occulter souvent ce qui est essentiel, à savoir le projet de société dans le sens de ce qui est nécessaire pour bien vivre ensemble. Pourquoi dépense-t-on parfois autant d’énergie à rechercher d’éventuelles failles, à titiller sur des points de détail... en évitant par contre de parler projet de société, vision du monde, perspectives d’avenir… C’est de cette manière que les citoyens perdent confiance face à un avenir qui leur parait bouché, c’est de cette manière que l’on discrédite le politique, c’est à dire la représentation du peuple et qu’on les détourne des urnes. Afficher une étiquette politique est une preuve d’honnêteté et logiquement une garantie de conviction et d’intégrité ; faire de la politique est quelque chose d’extrêmement noble si on s’appuie sur ne approche philosophique, avoir peur d’afficher son engagement relève de la tromperie, de la malhonnêteté ou de l’ignorance, dans aucun de ces cas cela ne peut relever d’une démarche démocratique. Là où on peut s’inquiéter c’est justement lorsque le pouvoir est confié à des personnes qui refusent le débat d’idées, qui n’osent pas afficher clairement leurs projets et intentions. Quand on n’a pas d’idées, il ne nous reste plus qu’à dénigrer celles des autres, c’est humain, c’est un peu comme celui qui n’ayant pas un objet qu’il convoite, préfère le dénigrer pour se donner raison. Sur ce plan votre équipe a fait une travail remarquable en présentant un projet, en lançant un débat d’idées ouvert, en partageant des convictions, en écoutant, en y croyant, en donnant de l’espoir. Si cela paraît évident pour ceux qui vous ont suivi, la question est de savoir comment on peut rejoindre les autres, en particulier tous qui n’y croient plus et qui du coup se désintéressent. Dans cette période de crise les mauvais réflexes reviennent parfois très vite, on fait des économies là où on devrait investir, il faut accepter que tout ne soit pas forcément rentable immédiatement sur le plan économique ; la démocratie en est un bon exemple, la démocratie a un coût mais elle est suffisamment importante pour qu’on la finance. Cela passe par la formation, par l’éducation, par l’accès à la culture, pour l’émancipation et l’engagement libre et responsable. A défaut on en arrive à ne plus pouvoir se battre pour et avec des idées et dans ce cas il ne reste plus que l’arbitraire !

    En guise de conclusion je voudrais dire un grand merci aux candidats pour la qualité de leur travail aussi également à tous ceux qui les ont accompagnés et qui ont œuvré à leur niveau. Nous avons un beau challenge à relever, c’est en continuant à être présents sur le terrain avec des idées, des convictions, du débat, de la solidarité que nous œuvrons pour la défense de la démocratie.

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