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Robert Morice, conseiller municipal de 1995 à 2001

Adieu à Robert Morice

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Robert Morice, conseiller municipal de 1995 à 2001, passionné de boule bretonne, président de l’association La Boule Questembertoise pendant plusieurs années, s’est éteint dans la nuit du 10 au 11 mai. Rendons hommage à un ami fidèle engagé dans la vie locale.

C’est un ami fidèle qui nous quitte aujourd’hui et nous le regretterons. Robert avait accepté de se joindre à notre liste pour les élections de 1995 et il s’est engagé pleinement aussi bien dans la campagne que dans l’action municipale au quotidien.

Il s’était engagé avec parce qu’il partageait une bonne part de nos convictions. Combien de fois, je l’ai entendu évoquer les progrès obtenus à la Libération avec la protection sociale accordée à tous et ceux qui avaient été négociés aux accords de Grenelle en 1968. Il pouvait faire la comparaison avec la situation vécue dans son enfance avant-guerre et se mettait toujours du côté des changements positifs. Et il y a contribué avec nous au niveau de notre commune.

Acteur associatif

Il a été un membre efficace de l’Office Municipal des Sports, lieu de concertation et d’échange entre tous les clubs sportifs et la municipalité. Il y représentait le club dont il était le président, la Boule Questembertoise, sans jamais oublier qu’il n’était pas là pour défendre le point de vue égoïste d’une seule association mais aussi pour construire collectivement le bien-être de tous, l’intérêt général. Et de sa carrière dans l’administration liée à la défense, il avait gardé à la fois l’intégrité, la méthode rigoureuse, presque rigide, et le sens du bien public.

Sans attendre tout de la collectivité, avec les bénévoles de La Boule Questembertoise, il a porté le projet de boulodrome couvert : il a fait préparer les plans et le permis de construire, il est allé chercher les financements, d’abord les subventions mais aussi les ressources propres de l’association en osant contracter un emprunt. Très concrètement, il mettait en œuvre ce que Kennedy disait dans son discours inaugural le 20 janvier 1961 : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. » Le boulodrome de Serguin est sans doute, selon le droit, une propriété privée, mais c’est un bien au service de tous.

Oui, à travers l’action de Robert Morice au sein de la Boule Questembertoise, on peut voir ce qu’apportent les clubs et associations à la vie collective. On se fait plaisir en pratiquant l’activité qu’on aime, on partage ce plaisir avec ceux qui ont les mêmes goûts, mais en plus on offre à tous une qualité nouvelle de relation, de lien social.

Le plaisir du jeu, du sport, il voulait qu’il soit partagé et transmis : c’est lui qui a proposé aux écoliers dans ce qui ne s’appelait pas encore les TAP, les temps d’activités périscolaires, des séances d’initiation à la pratique de la boule bretonne. Et je sais que c’était un bonheur pour les enfants.

Comment ça va ?

Robert était aussi un homme discret, peu démonstratif dans l’expression de ses sentiments. Quand je lui demandais : « Comment ça va Robert ? » il me répondait presque invariablement. « Moi ça va ! », malgré les petites misères qui pouvaient venir avec l’âge : « Moi, ça va, disait-il, mais la mariée... » c’est ainsi qu’il parlait de son épouse Monique avec une tendresse pleine de réserve. Et il me disait les soins et traitements dont elle avait besoin et l’inquiétude qu’il éprouvait.

Voilà donc ce qu’était Robert : un homme discret, réservé, mais un homme bien, un homme de bien. En mon nom, au nom de tous ceux avec qui il a travaillé, je lui dis :

Adieu Robert, merci pour ce que tu as fait, merci pour ceux que tu as été.

Publié le samedi 14 mai 2016, par Paul Paboeuf.

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