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Relancer un conseil municipal des jeunes, pourquoi pas ?

Au conseil du 31 mars 2015

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Dans sa réunion du 31 mars, le conseil municipal a approuvé à l’unanimité la « Création d’un CMJ (Conseil Municipal des Jeunes) » avec une mise en place à la fin de cette année. Gérard Launay, au cours des trois mandats précédents, a suivi de près les politiques enfance et jeunesse, qu’il connaissait bien avant puisque l’Association Familles Rurales, qu’il présidait, organisait les centres de loisirs pour les enfants et les ados. Nous lui avons demandé de parler de son expérience et de son analyse de la proposition présentée au Conseil Municipal.

Un CMJ, ce n’est pas une nouveauté ?

Non, même si pour certains c’est une découverte totale. La proposition reprend ce que nous avions initié dès le début de notre premier mandat municipal en 1995 ! Nous avions mis en place un Conseil Municipal d’Enfants (CME) et un Conseil Municipal de Jeunes (CMJ). Ces conseils étaient accompagnés par des élus, moi-même en tant qu’adjoint à la vie associative et nos deux plus jeunes conseillers municipaux, Anne-Sophie Le Cadre et Thomas Charron.

Pourquoi cette initiative ? Quels étaient les objectifs ?

Il s’agissait d’impliquer les jeunes dans la vie de la commune en faisant du CMJ et du CME des lieux d’expression, d’éducation à la citoyenneté, d’autonomie, de prise de responsabilités. Comme vous voyez, le projet proposé au conseil l’autre semaine va dans la même direction et c’est pourquoi nous l’avons approuvé.

Quels avaient été les résultats ?

Les jeunes avaient réfléchi à un espace dédié aux jeunes et la réhabilitation de la longère des Buttes pour en faire une « maison des jeunes » est en grande partie le fruit de ces réflexions. Nous avons ensuite, en 2001, créé le service Enfance Jeunesse et recruté un animateur qui accompagnait le CMJ et le CME. En effet, il est nécessaire que ces conseils soient encadrés par des adultes qui doivent écouter et responsabiliser les jeunes sans les manipuler.

Mais après, pourquoi cette parenthèse dans l’existence du CME et du CMJ depuis quelques années ?

Nous avons fait monter en puissance le service enfance-jeunesse en développant les centres de loisirs pendant toutes les vacances scolaires et les mercredis pour les plus jeunes ainsi que l’accueil à la maison des jeunes. Ces évolutions ont absorbé l’essentiel du temps de travail de nos animateurs qui, dès lors, n’avaient plus le temps suffisant pour assurer le suivi des conseils de jeunes. D’ailleurs, la note de cadrage présentée au conseil évoque les moyens matériels et humains nécessaires. La charge de travail est estimée à 100 heures en 2015 et à 72 heures les années suivantes. Est-ce que ce sera suffisant pour un réel suivi du CMJ ?

Depuis 2013, les animateurs enfance-jeunesse sont passés sous la responsabilité de la Communauté de Communes et notre commune n’avait donc plus d’animateurs disponibles. La mise en place des nouveaux rythmes scolaires en septembre 2013 et des TAP (Temps d’Activités Périscolaires) nous avait conduits à recruter une responsable et de nouveaux animateurs pour les temps périscolaires restés de compétence communale. Ces animateurs sont aujourd’hui disponibles pour l’accompagnement d’un CMJ.

Vous êtes d’accord avec le projet et, pourtant, vous avez fait des objections au conseil du 31 mars ?

Non, ce n’étaient pas des objections, mais des questions, que Mme Martin semblait attendre avec impatience, d’ailleurs. D’abord, pourquoi relancer un Conseil Municipal de Jeunes au niveau collège sans remettre en place un Conseil Municipal d’Enfants pour représenter les plus grands des élèves des écoles primaires qui sont du ressort de la commune. La difficulté principale de ces conseils d’enfants est de fonctionner dans la durée et donner l’envie de s’intéresser à la vie de la commune doit commencer dès l’école primaire. Deux ans de mandat, c’est une durée qui paraît courte pour les adultes, mais un enfant change beaucoup entre 8 et 10 ans, et encore plus entre 13 et 15 ans. A cette première question, nous n’avons pas vraiment eu de réponse. Ma deuxième question portait sur la concertation, qui me paraissait indispensable, avec les autres communes et la communauté de communes, ou du moins la commission enfance-jeunesse. Oui, nous a-t-on répondu, il y a eu concertation avec les communes, mais elles n’étaient pas prêtes, et Questembert doit montrer l’exemple. Soit, mais, parmi les collégiens scolarisés à Questembert, deux sur trois n’habitent pas la commune ! (Problème qui ne se serait pas posé pour un conseil d’enfants !) Tous les élèves seront électeurs, mais seuls les Questembertois pourront être candidats ! Pas simple. D’où ma question-suggestion : pourquoi ne pas songer à un CMJ communautaire, formé d’élèves originaires de chaque commune de Questembert Communauté ? Ce CMJ communautaire serait un lieu de proposition dans le cadre de la compétence accompagnement de projets de jeunes qui doit s’appuyer sur les attentes des jeunes de tout le territoire. Il est encore temps, je crois, d’améliorer le projet qui nous été présenté.

Publié le jeudi 16 avril 2015, par Gérard Launay.

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