Un président sans état de grâce

Pas d’état de grâce ? Tant mieux

Quand on parle d’état de grâce, c’est qu’il y a beaucoup d’attentes... et d’illusions : le nouveau président va changer le monde ! Et très vite, les déceptions se transforment en amertume, en hostilité, d’autant plus facilement que beaucoup ont projeté leurs désirs et leurs rêves. Au point même d’en oublier la réalité des engagements pris. Ainsi certains ont cru en 2012 que F. Hollande avait été élu sur le programme de J.-L. Mélenchon.

S’il n’y a pas de rêves fous, il n’y aura pas non plus de désillusions.

Attaqué de tous côtés

Prétendant exprimer la colère du peuple, le FN veut préempter l’opposition, mais, sur ce créneau, la concurrence va être rude : les Républicains, à droite, les partis de gauche et d’extrême gauche, tout le monde veut la peau de Macron.

Les partis traditionnels ont beaucoup à perdre et ils le savent : d’où leur fébrilité dans la préparation des élections législatives. D’autres mouvements annoncent qu’ils vont renverser la tendance au mois de juin. Je suis persuadé qu’ils se font beaucoup d’illusions.

Mais je souhaiterais qu’on arrête de fantasmer sur les projets et méthodes de Macron. par exemple sur les ordonnances qui sont une procédure normale prévue dans la Constitution. Qu’on ne laisse pas aller non plus à une interprétation complotiste : le nouveau président ne serait qu’une marionnette non plus entre les mains des forces obscures de la finance, des médias (mais c’est pareil n’est-ce pas ???).

En somme, Macron va commencer son quinquennat... comme Hollande l’a fini : attaqué de tous les côtés. Belle continuité de l’Etat !