M. Sarkozy devant les élus à Josselin
Une journée perdue
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Malgré les contorsions du président de l’Association des Maires du Morbihan, c’est bien M. Sarkozy qui a « convoqué » l’assemblée extraordinaire des Maires du département. Pour leur dire quoi ? pour un peu de calinothérapie avant les cantonales et en prévision des sénatoriales de septembre.
Combien ça coûte ?
La tentation est forte de reprendre la question rituelle de Jean-Pierre Pernaut : « Combien ça coûte ? » Laissons la cour des comptes s’intéresser aux dépenses directement engagées pour le déplacement, la protection (impressionnante) du président, etc... A côté de ces dépenses directes, voyons les personnels des services de l’Etat mobilisés pour la préparation, ou simplement obligés d’être là ! Evaluons le temps des élus convoqués pour écouter la bonne parole : il fallait y être avant 10h30... et attendre jusqu’à midi l’arrivée du président. « Comme si nous n’avions rien à faire, » grognait un élu venu du fond de la presqu’île de Quiberon.
Jouer de la peur
Il s’agissait de vendre sa réforme territoriale qui fait grincer bien des dents chez les élus, et pas seulement parce qu’il y aura moins de postes de conseillers territoriaux en 2014, si la réforme va à son terme. La motivation de cette réforme, selon Sarkozy, c’est de réduire les dépenses, parce que, en clair, nous courons à la catastrophe, à cause de la crise, à cause des fonctionnaires trop nombreux, à cause des 35h (oui, il nous a ressorti ça !)
Donc pour faire cesser la gabegie, car il est bien connu que c’est dans les collectivités qu’il y en a, il faut simplifier l’organisation territoriale. Et quelle simplification, a fait remarquer Odette Herviaux dans la minute qui lui a été accordée pour poser sa question : les communes nouvelles, les métropoles, les pôles métropolitains viennent s’ajouter sans que rien ne soit supprimé.
Comme à des enfants qui ne sont pas raisonnables
Le contenu du discours n’avait que peu d’importance en fait, l’essentiel était dans le ton : le président a parlé aux élus comme à des enfants turbulents pas raisonnables. Posant des fausses questions triviales, il les interrogeait : « Vous comprenez ? » Une élue de droite en particulier en a fait les frais : sa question, très appliquée, sur le mode d’élection des conseillers communautaires et sur le nombre de vice-présidences possibles dans la communauté, a été traitée avec beaucoup de condescendance et la réponse s’est conclue par : « Ma chère (prénom), est-ce que je fais bien comprendre ? »
D’ailleurs, à aucun moment, sauf à la toute fin de son intervention, le président n’a été applaudi. La salle était froide, et parfois une discrète bronca parcourait les rangs.
« Les gens sont attachés au canton ! »
Tentant de justifier le nouveau découpage électoral qui permettra l’élection des conseillers territoriaux, il a affirmé sans rire : « Les gens sont attachés au canton. » Il y a paraît-il des élections cantonales ces temps-ci ; plusieurs se sont même dit que le président était là pour soutenir les candidats de l’UMP... qui sont pourtant bien peu nombreux, officiellement. Quant aux électeurs, s’ils étaient si attachés que cela aux cantons, ils se précipiteraient pour voter, mais on craint une abstention record.
Publié le mercredi 9 mars 2011.
Messages
1. M. Sarkozy devant les élus à Josselin, 10 mars 2011, 09:55, par Olympe
Je suis « étonnée » des retours au niveau des média, seules les petites phrases sont retenues. Au hasard, la journée de la Femme qui n’est pas appropriée. C’était une intervention face à un texte de loi qui fait reculer des années en arrière, la place de l’éluE dans le monde politique. La Femme peut être Conseillère Municipale, mais au delà... il ne faut pas.
Cela résume bien l’idée de ce que fait notre gouvernement. A savoir, réduire au minima les acquis (sociaux mais pas que) et, la cerise sur le gâteau, nous expliquer que c’est pour notre bien et celui du Pays.
Concernant les préocuppations alarmantes de nos élus de proximité, sur le gel des aides de l’Etat envers les collectivités : aucune réponse. Aux Maires, aux Conseillers Généraux et Régionaux de se débrouiller. Pourtant, là on touche du doigt le quotidien des gens : l’économie locale, les transports, l’éducation, les personnes âgées, la petite enfance, la vie de tous les jours. Notre vie à nous.
Et là, bizarrement, je repense à son augmentation de salaire quand il est arrivé au pouvoir. Combien déjà ? Et là, pour le coup, il n’a pas traîné.
Voir en ligne : par ici les détails de l’intervention
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2. Citation dans Libé, 10 mars 2011, 15:03, par f
+ 0,1 secondes de gloire ©AndyWarhol
Voir en ligne : http://www.liberation.fr/politiques/01012324519-sarkozy-ne-veut-pas-etre-l-agite-du-local
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3. M. Sarkozy devant les élus à Josselin, 12 mars 2011, 20:44, par Ernest B
Sarko est venu pour soutenir les candidat UMP, mais il n’y en a plus : ils sont majorité départemental.Personne ne veut dire qu’il est pour sarko ; mais il ont été pour la réforme des retraites, pour la suppression des moins de 3 an en maternelles : tout se que sarko a fait ils ont été pour. il faut leur botté le C... aux élection cantonales
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