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Emploi, insertion, la commune agit

Editorial publié en juillet 2007

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Sur ma proposition, la commune de Questembert vient de mettre en place un chantier d’insertion : sous la responsabilité d’un encadrant, huit personnes, hommes et femmes, ont été embauchées à raison de 26 heures par semaine pour réaliser des travaux d’entretien en bâtiments ou en espaces naturels. L’objectif est double : faire pour la commune des travaux qui sont considérés comme non prioritaires, mais utiles quand même et permettre à des gens qui sont en difficulté d’emploi de retrouver confiance en eux-mêmes et de reprendre place dans les entreprises.

J’aurais souhaité que ce projet puisse être monté à l’échelle de la communauté de communes, mais les collègues des autres communes n’ont pas perçu les mêmes besoins et n’ont pas voulu, pour le moment en tout cas, dans le projet. Nous aurions pourtant pu solliciter et obtenir des financements complémentaires de l’Etat à travers la Dotation de Développement Rural. Mais ce premier chantier s’ouvre pour une durée de six mois et nous pourrons sans doute à l’avenir l’étendre au territoire communautaire.

La commune y trouvera son compte par le travail produit par les salariés du chantier, et elle apportera sa contribution financière, relativement faible, car les chantiers d’insertion font partie des missions sociales des départements : le gros de la dépense sera pris en charge par les finances du Conseil Général, à travers les contrats d’avenir, l’aide apportée pour le salaire de l’encadrant et les équipements. De son côté, le Conseil Général reçoit des cofinancements de l’Europe et les dotations de l’Etat ont, en principe, compensé le transfert de la compétence « insertion » dans le cadre de la deuxième phase de la décentralisation. Ces précisions permettent de comprendre qui fait quoi, qui paie quoi, selon le principe rendons à César ce qui appartient à César.

D’un point de vue strictement matériel, on pourrait être tenté de considérer que le rapport coût-efficacité est déplorable : un montant notable de dépenses publiques (commune, département, Europe...) pour en somme de menus travaux. C’est oublier l’aspect social de l’opération : il s’agit de remettre en confiance ceux qui ont connu des échecs - et les causes sont multiples - de redonner un cadre à ceux qui sont hors jeu et, au moins pour une partie, de leur permettre de retrouver un emploi durable. L’encadrant a d’ailleurs une grande responsabilité : sa mission consiste bien sûr à organiser le chantier, à diriger le travail, mais il doit aussi valoriser les compétences que des échecs successifs ont masquées ou dégradées. Ce n’est qu’après, lorsque les entreprises du secteur marchand proposeront des emplois aux salariés du chantier qu’apparaîtra le bénéfice net de cette insertion par l’économique.

C’est le pari que nous avons pris en lançant ce chantier nature et patrimoine. Comptez sur nous pour vous en faire une évaluation en fin de parcours. Et quand on y regarde d’un peu près, il faut reconnaître qu’on est assez loin de l’assistanat.

Publié le mardi 24 juillet 2007, par Paul Paboeuf.




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