ECOLE : quelles conséquences pour le département ?
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La lettre de soutien de Monsieur Le Cadre à Paul Paboeuf m’a ému, particulièrement le passage sur la jeunesse : « Nos enfants, nos petits enfants et , pour ma part, nos arrières petits enfants le valent bien ! »
Lorsque nos enfants viennent au monde, notre premier souhait est qu’ils soient en bonne santé. Le second est de les voir heureux, épanouis et qu’ils s’accomplissent dans la vie.
Nous nous émerveillons de leurs premiers sourires, de leurs premiers pas, de leurs premiers mots et petites réparties amusantes, de leurs premiers exploits….
Nous, parents, sommes à leur côté pour les élever, les éduquer, comme tout parent a le devoir de le faire. Nous espérons ce qu’il y a de mieux pour eux. Nous savons que nous ne ferons pas d’économie de temps, d’écoute et d’argent en les sacrifiant …et pourtant c’est ce que fait le gouvernement une fois que nous confions nos enfants à l’Education Nationale…
Pour le gouvernement, ils le ne valent pas !
Qu’attendons-nous de l’école ?
Qu’elle forme, instruise, ouvre l’esprit, cultive les connaissances, qu’elle apporte ce que le milieu familial ne peut pas toujours apporter, par des professeurs compétents et formés, dans des climats de classe sereins, avec une prise en compte efficace des difficultés des élèves quelles qu’elles soient et aussi nombreux qu’ils soient.
Qu’elle mène ainsi nos enfants sur le chemin de la réussite !.
A ces préoccupations, le gouvernement répond ECONOMIE ! Certes, il est judicieux en temps de crise de faire des économies.
Mais des économies qui compromettent la scolarité de nos enfants, sommes-nous prêts à les faire ?
Des économies d’abord en sacrifiant les plus petits
La carte scolaire 2011, extrêmement dangereuse, prévoit encore 16000 suppressions de postes que les recteurs devront éventuellement « fabriquer », encouragés par une prime annuelle pouvant atteindre 22 000€ !
La scolarisation des tout-petits se voit à nouveau compromise, le ministère a demandé aux académies « de mesurer les gains en emplois qui peuvent être générés par une baisse de la scolarisation des 2 ans ». Renvoyer l’accueil des tout petits à d’autres structures d’accueil représentera une lourde charge pour les collectivités locales et les parents.
Qu’en sera-t-il bientôt du sort de nos enfants de 3 et 4 ans ?
Déjà, on imagine très bien les mécanismes qui permettront rapidement, comme cela a déjà été le cas pour les 2 ans, d’écarter un nombre grandissant d’enfants de trois ans de l’accès à la petite section. Cette même stratégie, conduira à priver de plus en plus d’élèves de 3 ans puis de 4 ans de la scolarité en maternelle.
Faut il rappeler que la loi Fillon prévoit de baisser l’âge de la scolarité obligatoire à 5 ans. ?
Bien évidemment ce choix n’était pas innocent ! Certes, il est prévu la création de jardins d’éveil. Les enfants seraient encadrés par du personnel formé à la petite enfance et non pas par des enseignants. Autrement dit, un ersatz d’école maternelle, mais sans instituteur.
Et, contrairement à l’école publique, ce nouveau service proposé aux familles sera payant et « les collectivités seraient mises à contribution », d’ abord avec une aide de l’Etat …, non ou insuffisamment revalorisée.
Les Communes, les Départements prendront le relais car c’est à l’école maternelle que se construit l’avenir. C’est grâce à l’accueil des enfants de moins de 6 ans que la natalité est aussi forte en France ce qui est un atout pour nos communes et notre département.
La situation des Collèges n’est guère plus brillante !
Dans le second degré, 50 000 élèves seront accueillis avec 4 800 postes de moins : la solution proposée sera d’ « entasser » les élèves en faisant passer les effectifs à 30 par classe ! Et demain, 35, 40 ? Le risque est très grand de voir disparaître la plupart des moyens à destination des élèves les plus en difficulté notamment les Rased ou les Segpa.
Comment avec des effectifs chargés, pourra-t-on aider les élèves en difficulté, motiver les élèves fragiles et accompagner les bons élèves ?
La formation pédagogique des Enseignants est de plus en plus annihilée
Le budget de l’état n’épargne pas non plus la formation des maîtres et des futurs professeurs. Dans ce contexte, les étudiants motivés et destinés à enseigner déchantent (baisse de candidats au concours entre 40 et 50%).
La formation se résume en une alternance de stages sur le terrain et modules didactiques, tout est effleuré, rien n’est réellement assuré. Le gouvernement compte certainement sur l’« auto formation », pourvu que cela ne lui coûte pas trop cher ! Quant à la formation des maîtres titulaires n’en parlons même pas…
Qu’en sera-t-il alors de la qualité de l’enseignement et du suivi des élèves ?
Il y aurait encore beaucoup à déplorer en ce qui concerne le non replacement immédiat des enseignants absents (maladie ou maternité). Comment faire comprendre et au minimum admettre à ce gouvernement que l’éducation est l’avenir de ce pays et que l’égalité des chances est un droit ?
Faillite de la scolarisation des enfants handicapés
C’est la quasi faillite d’une politique éducative en matière de scolarisation des enfants « handicapés » (dont un de mes petits enfants) ; en effet, si la loi Fillon de 2005 prévoit le droit à la scolarisation « en milieu ordinaire » pour tous, dans les faits il n’en est rien !
La politique de rigueur a généré dans ce ministère la non reconduction de milliers de contrats d’auxiliaires de vie scolaire (A.V.S.) privant ainsi les enfants concernés d’un accompagnement indispensable. Là aussi les communes et départements doivent palier au désengagement de l’Etat en embauchant selon leurs moyens des E.V.S.
Restons vigilants, pour que l’Ecole de la République soit au cœur des priorités politiques !
Trop d’incohérences gouvernementales et trop d’inquiétudes sur l’avenir de nos enfants et sur le devenir de notre école publique.
La suppression de l’école, c’est la vie qui déserte nos communes rurales – comment concevoir sans s’indigner l’agonie d’un village ? ; puis c’est le départ du boulanger, de l’épicier, de la poste ou de la perception. Cette politique aura des conséquences très néfastes dès la rentrée prochaine sur l’avenir de nos enfants et le dynamisme économique de notre canton et de notre département.
C’est pourquoi les votes des 20 et 27 mars sont si importants pour l’avenir de nos enfants et petits enfants, qui comme le souligne Monsieur Le Cadre « le valent bien » et plus encore !.
Publié le mardi 8 mars 2011, par .
Messages
1. ECOLE : quelles conséquences pour le département ? , 9 mars 2011, 05:33, par Une maman inquiète
Les enquêtes internationales montrent, pour notre pays, l’aggravation des difficultés de lecture, de compréhension de l’écrit et en mathématiques, le moment est mal choisi pour tailler dans le budget scolaire ; l’illettrisme s’accélère encore plus depuis 2007.
Alors qu’il faudrait agir avec force pour lutter contre l’échec scolaire et réduire les inégalités sociales, les résultats de cette étude témoignent du marasme éducatif dans lequel l’U.M.P. plonge l’école ; Et, en bons soldats, la majorité UMP du Conseil Général du Morbihan, laisse faire.
Pour que nos enfants ne soient plus considérés comme un résultat comptable.
Pour mettre fin à la stricte application de la R.G.P.P.
Pour un conseiller général combatif qui défendra l’école de nos communes
Je soutiens Paul Paboeuf !
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2. ECOLE : quelles conséquences pour le département ? , 9 mars 2011, 13:33, par Robert
Et on a pas tout vu !
Un certain nombre de mesures, plus ou moins annoncées, ne devraient être confirmées qu’à la fin mars, après les élections cantonales bien sûr.
Dans le même esprit, et sous la pression de l’U.M.P., le ministère vient de donner pour consigne aux inspecteurs d’académie de reporter après ces mêmes élections, toutes les opérations relatives à la carte scolaire !
Veut-on protéger les candidats « Divers Droite » ou « Majorité départementale » en mal de réélection ?
Encore une bonne raison, parmi cent, pour virer les magouilleurs et voter massivement pour le candidat de Gauche Paul PABOEUF !
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3. ECOLE : quelles conséquences pour le département ? , 15 mars 2011, 08:43, par Guillaume
Cette situation devient insoutenable. Elle entraîne, en l’amplifiant, des suppressions/regroupements d’un certain nombre de classes au détriment de la qualité de l’enseignement ; le nombre d’élèves par classe va ainsi augmenter pour la première fois !
Avec ce gouvernement et tous ceux qui le soutiennent, nous avons entamé une
marche à reculons de notre civilisation des Lumières.
Voltaire revient ! Ils sont devenus fous !
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4. ECOLE : quelles conséquences pour le département ? , 17 mars 2011, 13:27, par Georges
Bien entendu que tout cela n’est qu’un premier pas vers la suppression totale de l’école maternelle :le Ministre le cache encore mais dans les inspections académiques, on en parle déjà ouvertement.
Comment autrement le ministre de l’EN pourrait-il tenir sa feuille de route, à savoir supprimer la moitié des effectifs de son ministère d’ici la fin de la mandature ?
Il a commencé avec la suppression, à partir de 2009, des postes d’enseignants spécialisés dans l’aide aux enfants en difficulté, qui justement sont très souvent dépistés en maternelle... CQFD
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5. ECOLE : Démantèlement de la maternelle, ne les laissons pas faire !, 18 mars 2011, 08:37, par Statisticien
Le frein à la scolarisation des plus petits n’est pas lié à la volonté des familles d’inscrire leur enfant mais qu’il leur est imposé par les fermetures répétées de postes dans les écoles maternelles.
Le fameux proverbe « Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage ! » prend ici tout son sens.
Deux indicateurs le prouvent : concernant le redoublement, les enfants scolarisés à 2 ans atteignent le Collège sans redoubler à 86% et seulement à 82% pour les autres. Aux évaluations CP, les élèves arrivés à l’école à 2 ans surpassent leurs camarades de 10% .
A l’école maternelle, on enseigne !
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