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Service minimum d’accueil : mauvais coup aux services publics

Contrairement aux apparences que veut donner le gouvernement, le service minimum d’accueil est un mauvais coup aux services publics : faire assurer par les communes - et donc à leurs frais - un service d’accueil qui est du ressort de l’Etat. Comme d’ailleurs, il nous est fortement suggéré de remplacer la surveillance de la gendarmerie par des caméras.

En tout cas, même le président de l’Association des Maires de France, le député maire UMP de Lons-le-Saunier, Jacques Pélissard critique le service minimum d’accueil :
« Il reporte la responsabilité de l’État sur des communes étrangères au conflit. C’est à l’Éducation nationale d’organiser le service minimum. » L’AMF souligne aussi que les maires « ont de grosses inquiétudes en cas d’incidents et de responsabilités ». C’était dans Ouest-France du vendredi 9 mai.


Voir en ligne : La Cacophonie du SMA dans Ouest-France

Publié le jeudi 15 mai 2008.

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  • Service minimum l’accueil : les maires ne joueront pas un jeu faussé, avertit l’AMF

    Le président (UMP) de l’Association des maires de France (AMF), Jacques Pélissard, a estimé le 16 mai que mettre « à la charge des communes » l’organisation du service minimum d’accueil dans les écoles n’était « pas acceptable » et a averti que les maires ne joueraient pas « un jeu faussé ».
    « L’officialisation d’un dispositif qui mettra à la charge des communes (l’organisation de) cet accueil alors que c’est la compétence de l’Etat, ça ne me paraît pas acceptable et les maires ne joueront pas ce jeu qui me paraît un jeu faussé », a déclaré Jacques Pélissard sur France Inter.

    « Autant je suis favorable au service minimum, autant je considère que c’est à l’Education nationale en interne de l’assumer et non pas aux communes », a ajouté le député-maire de Lons-le-Saunier (Jura).

    Le président de l’AMF a précisé que si « la continuité de service public s’impose à chaque service public », cette mission « n’est pas de la compétence des communes ». « Ce rôle de supplétifs des enseignants en grève n’est pas le notre ».
    « Si demain les éboueurs de ma commune sont en grève, je ne vais pas aller demander aux instituteurs d’aller ramasser les poubelles », a encore dit Jacques Pélissard. « C’est une question de principe ».

    Le député du Jura a également souligné sur France-Inter que « le régime de responsabilité en cas de problème, d’accident (n’était) pas bien défini ».
    Enfin, a-t-il fait valoir, « nous avons des petites communes et ces communes ne sont pas dotées des personnels qui permettraient l’accueil des enfants. Ce n’est pas avec un cantonnier ou un garde champêtre qu’on va faire l’accueil des enfants ».

    Nicolas Sarkozy a annoncé le 15 mai que le gouvernement déposerait avant l’été un projet de loi sur un « droit à l’accueil » dans les écoles lors des grèves d’enseignants, organisé par les communes et dont « la charge financière » sera « assurée par l’Etat ».

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  • Le néo-libéralisme, ou la politique du catimini

    Tel est le titre d’un article de Catherine Kintzler qui nous propose une plongée dans les textes de l’OCDE. Il s’agit moins de justifier la saignée des services publics, que de la rendre invisible : affaiblir les syndicats, communiquer, grignoter les investissements publics par petites touches.

    A lire absolument pour avoir un éclairage sur ce qui se passe en ce moment.

    Un passage pour vous donner envie d’en lire plus, mais il faut aussi aller voir le texte complet sur le site de l’OCDE.

    Les « mesures sans risque » : l’exemple parfait de l’enseignement
    L’évocation des « mesures sans risque » est l’occasion d’une magnifique recette d’habileté :
    « Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. »

    Baissez la qualité de l’enseignement graduellement et au coup par coup, en dissociant autant que possible les établissements et en vous gardant bien d’introduire une sélection. Cette mesure permettra à terme de rendre l’école exsangue de façon indolore et de tourner les familles vers la marchandisation de l’enseignement – comme on l’a déjà fait pour l’eau, les télécoms, les énergies, comme on est en train de le faire pour la santé. La voie est tracée.

    Voir en ligne : http://www.marianne2.fr/Le-neo-libe...

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