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Ciné café à l’Iris Cinéma : La Sociale

29 septembre 2016, 14:11, par Benjamin

Madame,

Tout d’abord je tiens à dire que je me situe « à gauche » bien qu’encarté dans aucun parti.

J’ai comme vous vu le film , avec l’intervention de Bernard Friot « au nom du film »et la conférence du lendemain de Bernard Friot « au nom du réseau salariat ».

Concernant le film

Le début du billet est faux il est clairement dit dans le film, que Pierre Laroque, bien qu’issu de la bourgeoisie, et en bon serviteur de l’état, a pleinement joué son rôle lors de la création du régime général de la sécu. Une brève biographie est dite dans le film où on explique clairement qu’au moment des lois sur les juifs il a dû quitter ses fonctions, et qu’il a rejoint De Gaulle à Londres en 1943. Le documentaire explique bien cela.

Peut être Madame Paboeuf était-elle occupée à prendre des notes sur les cadrages, la musique et la mise en scène et n’a-t-elle pas vu ce passage ?

Rebsamen ne s’est pas fait « piéger » il arrive sans savoir pourquoi l’équipe est là, (l’équipe est juste venue filmer le bureau, les lieux) il dit juste que la sécu c’est dans un autre ministère. L’équipe du film lui réponds qu’à l’époque cela a été fait au sein du ministère du travail. Mr Rebsamen réponds qu’il ne connait pas Croizat, et que de toutes façons, « peu importe, c’est De Gaulle qui a tout fait ! » (on ne peut pas lui en vouloir , à l’époque Ambroize Croizat n’était même pas dans le dico, donc Rebsamen peut « ne pas le connaitre ». C’est François Ruffin qui a fait le siège des maisons d’éditions des dictionnaires pour que son nom y figure.. et cela depuis 2011 déjà !)

Pour avoir discuté avec le monteur du film après la séance, celui ci m’a même avoué qu’ils ont coupé plein d’interventions de Rebsamen peu glorieuses pour ne pas en faire une cible facile. Sa remarque sur « De Gaulle » vient de manière pertinente appuyer le film qui cherche justement à donner à voir les « oubliés » de l’histoire. Il est quand même notable qu’un haut fonctionnaire ignore l’histoire de son ministère.

Laroque n’est pas du tout occulté, mais le film cherche à comprendre pourquoi SEUL le nom de Laroque est resté et pas celui de Croizat. Notamment même au sein de l’école qui forme les futurs fonctionnaires de la sécurité sociale.

Concernant les passages CGT/FO/CFDT, la qualité de l’interview n’est-elle pas non plus le résultat du temps que chacun d’eux a bien voulu consacrer au film ? Si la personne interrogée vous donne une réponse « au détour d’un couloir » comment le mettre « proprement » en scène ? Vous remarquerez que le mouvement des « désaffiliés » pourtant très libéral, a été lui aussi bien filmé, bien cadré, dans un joli décor, avec un temps de parole raisonnable. Vous n’en parlez pourtant pas dans votre billet.

Bien sûr que le film est militant. Bien sûr qu’il désigne un « ennemi » ou en tout cas une certaine gauche qui s’éloigne de l’idée de départ du front populaire ou du CNR... Un film 100% objectif, et puis quoi encore ? Vous croyez qu’en fasse ils font dans la dentelle ?

Concernant Friot :
Sur le « discours brumeux », que vous évoquez j’ai pu voir autour de moi, et en discutant avec des personnes après la séance que la réception n’était pas aussi mauvaise que dans les oreilles de Mme Paboeuf. Je conviens qu’il faut quand même avoir une bonne culture économique pour saisir pleinement les propos de Mr Friot, chacun ses compétences, on ne peut honnêtement pas vous en vouloir, surtout si vous n’étiez pas venue pour ça, contrairement à beaucoup de personnes qui étaient venus aussi pour « voir Friot ». Juste retour des choses que l’on le laisse parler si l’Iris a fait sa pub « avec la présence de Bernard Friot ». Encore une fois, c’est bien pour lui que s’est déplacé une partie du public. La parole lui a été coupé au bout de quelques minutes par le président de l’association Iris qui a repris le micro et a expliqué que « pour approfondir ce thème, allez à la conférence de demain à Muzillac ». Il n’y a donc pas eu de « propagande ».

Je suis allé à la conférence du lendemain à Muzillac, le point de vue de Mr Friot a été très discuté dans la salle, en sa présence, celui ci acceptant la contradiction et le débat, avec il est vrai, un style « universitaire » au vocabulaire parfois soutenu, qui impose une écoute attentive et un éveil constant de l’auditoire.

Peut être que Mme Paboeuf ne doit pas oublier d’où elle parle quand elle fait un billet, il est normal que son sang rose ne fasse qu’un tour quand le PS se tourne lui même en ridicule dans le film. Il faut écarter ses passions et s’en tenir aux faits, notamment pour tous ceux qui vous lisent et n’étaient pas là mardi soir.
Je n’ai en ce qui me concerne aucun soucis pour en parler , mon sang n’est ni rose ni rouge ni bleu, ni noir.. j’essaye juste de raisonner hors des « passions » et de m’intéresser à des sujets variés, y compris celui du salaire à vie (sans d’ailleurs adhérer totalement au concept), pour essayer de comprendre à quoi pourrait ressembler un avenir plus « social ».

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