Voter aux élections régionales, pourquoi ?
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Il ne s’agit pas de vous dire POUR QUI VOTER ! Vous devinez que mon choix est fait... Mais l’objet de cet article est de vous rappeler POURQUOI il est important de voter.
Mêlons-nous de ce qui nous regarde
Nous avons tous des tas de raisons d’être découragés, déprimés, et même, après les événements de ces derniers jours, désespérés. Et de ne plus croire que nos représentants élus puissent apporter des réponses efficaces aux difficultés de tous les jours. Surtout quand certains d’entre eux se fichent comme d’une guigne de ce qu’ils ont promis pendant leur campagne électorale ou sont capables de mentir effrontément. Ecoutez par exemple celui-ci qui fait semblant de poser la question :« J’aimerais savoir quelle est la promesse que je n’ai pas tenue. » Tant mieux pour lui, personne n’a répondu.
Heureusement, d’autres ont à coeur de mettre en parallèle les engagements pris dans la campagne électorale et les actions menées au cours du mandat écoulé. Comme nous l’avions fait en 2008 puis en 2014. Comme plus récemment le président Massiot a rappelé les 125 engagements de 2010 et fait le compte des réalisations : 109 réalisés, 9 en cours, et 7 seulement abandonnées ou réorientées.
Dans son dernier livre, « Le bon gouvernement », Pierre Rosanvallon insiste beaucoup sur la confiance que doit mériter celui ou celle à qui l’élection confère le pouvoir. “Nous n’avons pas besoin d’hommes providentiels, mais d’un homme de confiance qui est la figure de référence cardinale pour caractériser le bon gouvernant”. Mais il propose aussi que soient construits des instruments de contrôle démocratique tout au long du mandat pour que la démocratie ne se résume pas à l’élection, pour que les citoyens soient des partenaires exigeants de ceux que leur suffrage a désignés.
A chacun d’entre nous de commencer à construire cette utopie, mais sans attendre, réfléchissons aux propositions qui nous sont faites pour les élections régionales. Sans nous laisser aveugler par les démagogues (méritent-ils notre confiance ?), examinons les programmes et ceux qui les portent, débattons. Sans nous tromper non plus d’élections. Et ça vaut le coup, sur ce point, de relire l’éditorial de Michel Urvoy dans OF le 10 novembre (voir ici.)
Voter aux régionales, c’est choisir son quotidien : les transports, pour rendre la vie supportable. La formation professionnelle, la recherche, le soutien aux entreprises porteuses d’avenir, pour donner ses chances à l’emploi. La gestion des fonds européens, parfois inemployés, faute de projets. Les solidarités entre métropoles et périphéries…
Dans quelle région voulons-nous vivre ? Ce serait anachronique qu’au moment où il devient possible de choisir on trouve plus judicieux de voter en ayant la tête en 2017 !
En votant les 6 et 13 décembre, nous nous mêlerons vraiment de nos affaires !
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Publié le dimanche 22 novembre 2015, par .