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Les Jours heureux

Le programme du Conseil National de la Résistance, et sa démolition aujourd’hui

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Pourquoi revenir à ce texte ancien, presque oublié ? parce que les valeurs fondatrices qu’il proposait sont toujours vivantes, et qu’elles sont sapées systématiquement par les politiques mises en oeuvre ces dernières années. C’est une leçon d’histoire et de morale politique que nous présente le livre publié par l’association Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui.

Retour aux vieilles lunes ?

Deux faits quasiment simultanés ont ramené au premier plan le programme du Conseil National de la Résistance. Le 4 mai 2007, le candidat Sarkozy prétendait rendre hommage aux combattants du plateau des Glières et inscrire son action dans le « droit fil du CNR, qui dans les heures les plus sombres de notre histoire, a su rassembler toutes les forces politiques pour forger le pacte social qui allait permettre la renaissance française. » Puis dans l’hebdomadaire Challenges, le 4 octobre 2007, Denis Kessler, ancien vice-président du MEDEF, publiait une tribune dont voici l’introduction : Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. C’est clair, et vous auriez pu lire la suite ici, mais le lien ne fonctionne plus, alors vous l’aurez en pdf

Ce rapprochement n’est pas sans rapport avec le film Walter retour en résistance dont on parle ici

La Résistance, une lutte de libération, un projet social

La Résistance n’a pas été seulement un combat pour la libération de notre pays ; elle s’est aussi formée autour d’un projet de société, un ensemble ambitieux de réformes qui ont construit le modèle social français : la sécurité sociale, les retraites par répartition, la liberté de la presse, les services publics, le droit du travail. Le projet élaboré par le Conseil National de la Résistance, dont le premier président fut Jean Moulin, fut publié dans la clandestinité le 24 mars 1944 sous le titre Les Jours heureux.

Retour aux valeurs de la Résistance

Parrainée par Stéphane Hessel, 93 ans, ancien résistant et ancien ambassadeur de France, l’association « Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui » a choisi de republier ce texte fondateur et de le confronter aux politiques menées par le gouvernement actuel.
Elle veut appeler les citoyens, les élus et les gouvernants à fonder l’action sur les valeurs de la résistance, la solidarité, l’entraide et la réussite de tous.

A lire d’urgence, à tout âge

Les Jours heureux, éditions La Découverte, Cahiers libres, 14 €

Publié le dimanche 19 décembre 2010, par Paul Paboeuf.

Messages

  • Pour lire le programme du CNR, vous pouvez vous rendre sur le site « Les jours heureux »

    On peut aussi y trouver le texte de Denis Kessler ainsi que celui de Charles Beigbeder faisant référence au rapport Attali.

    Quitte à se faire dépouiller de tout, autant savoir comment, pourquoi et par qui !

    A 93 ans, Stéphane Hessel, co-rédacteur de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, pourrait se reposer sur ses lauriers et pourtant, il continue à résister !

    Voir en ligne : Les Jours Heureux

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  • Il me semble que je t’avais envoyé ça : http://jeromechoain.wordpress.com/2010/12/03/indignez-vous-on-ose-nous-dire/, tu l’as pas cité, alors je le fais.

    Un ami m’affirmait que si toutes ces avancées sociales était passées comme une lettre à la poste à l’époque c’était en grande partie pour réduire les risques de se faire bouffer par le bloc soviétique. Des droits cédés au peuple plus par peur de l’ours que par générosité ou humanisme.

    Dirais-je de grosses conneries ? (ce ne serait pas la première fois ;)

    Voir en ligne : « Indignez vous ! » On ose nous dire…

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  • A des amis qui s’apprêtaient à, voter Sarko en 2007, j’avais exprimé ma peur de l’idéologie qu’il sou tendait : Kessler n’avait fait fin 2007 que renforcer celle ci.
    Le CNR avait compris que les sinistres aventures suite à la crise de 29 avaient pour origine la misère et le désespoir qu’elle engendre . Son discours, masqué par des appels à Jaurés, Blum, ..., Mitterrand, avait pour enjeu suprême la mise en place du capitalisme financier en France . La crise a freiné sa mise en place, pas son ardeur à l’appliquer.
    Le CNR, de la CGT à la CFDT, des Communistes à la Droite Républicaine, voulait dans une volonté commune, forgée dans la lutte contre le fascisme, créer une société plus fraternelle , plus juste pour donner à tous une place entière. En réalité c’est ce pacte que veut détruire Sarkozy : Secu, retraite,..., toutes les solidarités.

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  • Kessler, dans sa chronique « Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde » avec autant d’aplomb que de cynisme ne fait que mettre au grand jour le programme de Sarkozy et de la « bande » pour qui il gouverne. Il s’agit de défaire tout ce qu’a bâti le CNR après 4 longues années d’occupation nazi et de fascisme pétainiste.

    Alors, oui, si on laisse faire, aprés adieu à 1945, ce sera adieu à la Sécu, à la retraite, au SMIC, et pourquoi pas au droit de vote des femmes ?

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