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Le projet Leclerc refusé en CDEC

Une grosse déception pour une majorité de Questembertois

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Vendredi 5 septembre, la CDEC, Commission Départementale d’Equipement Commercial, a rejeté la demande de création d’un hypermarché Leclerc à Kerhardy. La Chambre de commerce, la Chambre des Métiers ... et le représentant des consommateurs ont voté contre. La Ville de Vannes s’est abstenue. La Commune et la Communauté de Communes ont soutenu le projet.

Quelle zone de chalandise ?

Sans surprise la Chambre de Commerce s’est opposée au projet : elle défend les intérêts de ceux qui sont en place et en particulier des plus gros. Son refus de la Chambre de Commerce s’appuie sur une analyse de la zone de chalandise sensiblement différente de celle qu’a présentée le porteur de projet et qu’a retenue la DDCCRF dans son examen du dossier. Vous avez sûrement vous aussi remarqué que le rayonnement des commerces questembertois s’étend à peine au-delà des limites du canton à quoi se réduit à peu près la zone de chalandise. Du coup, on pourrait penser qu’il y a déjà trop d’offres sur le territoire...

Quant à la Chambre des Métiers, elle a changé de position, elle avait donné son accord pour le projet précédent et celui d’aujourd’hui ne lui agrée pas. Comprenne qui pourra !

Défense des consommateurs ?

Le représentant des consommateurs a voté contre, alors que les deux fois précédentes, il avait donné son accord. Pourquoi ce revirement ? Aujourd’hui, mais pas hier, l’offre est largement satisfaite... Et si vous faites vos courses à Vannes, c’est sûrement parce que vous y travaillez presque tous.

L’abstention de la ville de Vannes

La motivation de la ville de Vannes pour s’abstenir a été la plus surprenante : « manque de consensus politique pour le projet. » Q’une large majorité du conseil municipal se soit prononcé pour ne compte pas, sans doute. Pas plus que la grande majorité des membres des comités consultatifs réunis en mairie le 20 août.
Pas plus que l’unanimité des maires de la communauté de communes et l’unanimité des membres de la commission économique. A moins de considérer que la seule voix du conseiller général (39% aux municipales !) compte plus que la très grande majorité des Questembertois et des habitants du territoire.

Il est vrai que des voix se sont élevées contre le projet avec, pour partie des arguments à prendre en compte. Mais clairement ces positions sont minoritaires.

Bloquer le développement de notre ville

La conclusion est très claire : qui défend les intérêts de notre commune et de notre territoire ? Qui agit pour les bloquer ? Nous attendrons encore les nouvelles enseignes qui nous manquent. Nous n’aurons pas les rentrées financières liées à la TP et au foncier bâti (100 000 euros par an) ; nous n’aurons pas les 75 emplois espérés. Que chacun assume ses responsabilités.

Publié le vendredi 5 septembre 2008, par Paul Paboeuf.

Messages

  • Il est clair que le conseiller général du canton représentant l’U.M.P. (Union pour un Maximum de Précarité) fera tout pour empêcher le développement économique et sociale du pays de Questembert, en défendant les intérêts des plus riches, et donc des siens, au détriment de ceux des salariés et retraités. Une rente supplémentaire est acquise pour les commerçants en place qui pourront continuer à « organiser » la concurrence vers des prix de plus en plus hauts.

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  • C’est avec déception que je lis le compte-rendu du vote de la CDEC

    Cela porte un contrecoup au développement harmnonieux de Questembert et de ses environs en ce début de 21ème siècle

    J’ai le sentiment qu’il y a eu instrumentalisation et que le résultat en est la conclusion.

    Je suis triste pour ceux qui espéraient un travail potentiel, je suis triste de voir nos concitoyens se contenter des commerces actuels. je suis triste pour tous ceux qui souhaitent voir notre territoire se développer et qui constatent qu’il est plus facile de détruire les projets que d’être force de proposition.

    Ce projet pouvait permettre d’offrir à cette jeunesse sans perspective immédiate d’insertion une intégration dans le milieu professionnel.

    Nous nous comportons comme des enfants (ADULTES) gâtés recroquevillés sur notre « moi ».

    Non à l’insécurité
    non au leclerc
    que d’incohérence

    Merci pour les efforts employés pour faire valoir l’intérête généraL

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  • il y a deja suffisament de commerces sur la commune. avant de penser a developper la commune,il faut penser a moderniser les structures en place.

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    • ça c’est ben vrai
      on va demander au maire de refaire la vitrine de notre magasin !

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    • moderniser !! encore faut il que les commerçants l’acceptent. comme il est dit plus haut , il ne suffit pas de casser un projet , il faut être force de proposition.
      Moderniser ? c’est encore les moyens financiers de la commune (intérêt général)pour le profit d’une minorité.
      bien sur ; les structures existent mais je vois mal les propriétaires de ces locaux ou terrains faire des cadeaux aux acheteurs potentiels et encore moins à la mairie .
      bien sur ,il va falloir continuer .. mais dans quelles circonstances ?
      c’est maintenant aux commerçant locaux de montrer , de prouver leur souhait de voir questembert autrement !!
      et surtout de débattre entre eux ,il faut qu’ils se remettent en cause et cela sans l’aide de la collectivité.
      ah , quand je pense que Questembert est mort,pas d’animation , rien .....dixit un commerçant !! je vais finir par le croire .
      car reconnaissez le , pas top le commerce à questembert ?

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    • Vous avez oubliez de dire dans quel commerce vous travaillez ou voir procédez, quel courage. En effet, quel consommateur averti peut être contre un centre Leclerc ? Il est impossible de croire que les magasins actuels suffisent, sauf pour y défendre ses propres intérêts. Moi je ne fais certainement pas mes courses à Questembert car nous sommes en présence d’un oligopole favorable aux commerces actuels qui voient d’un mauvais œil la venue d’un centre Leclerc qui les obligeraient à revoir leurs prix et par conséquence diminuer leurs marges. Au final, les seuls personnes à y gagner, seront les consommateurs, et ne me parler pas de chômage, il y avait bien plus d’emplois à créer qu’à perdre. Il ne faut oublier les rentrées financières liées à la TP et au foncier bâti, avec cet argent il aurait été possible de développer des infrastructures, des animations pour nos enfants, moins augmenter les taxes d’habitation…

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    • Voici quelques commentaires à propos de Leclerc :

      On nous dit que la concurrence va engendrer une baisse des prix. Il reste à démontrer que cette analyse chère au gouvernement fonctionne. Car à baisser les prix, on baisse les marges, les salaires, et au fianl la consommation, l’emploi…. Il est facile de constater que la fixation des prix des supermarchés dépend surtout des capacités d’achat supposées des habitants. Il suffit pour s’en persuader de comparer les prix d’une enseigne située en commune plutôt aisée et les prix pratiqués par cette même enseigne en commune plus modeste.

      Nous ne disposons pas de données chiffrées sur les migrations quotidiennes des habitants de Questembert (si cela était le cas, les uns et les autres les présenteraient) mais il n’est que de prendre la route le matin en direction de Vannes, de Redon, de Muzillac ou de Ploërmel pour comprendre que beaucoup de Questembertois travaillent ailleurs qu’à Questembert. Inévitablement, les gens partagent donc leurs achats entre leur lieu de résidence et leur lieu de travail. L’existence d’une nouvelle surface alimentaire en plus de Champion, Intermarché, Netto, de Lidl et de Proxi et les divers commerçants qui contribuent à la vitalité du centre-ville n’y changera pas grand-chose. N’oublions pas non plus les marchés qui donnent une image positive de Questembert.

      Qu’achetons nous à Vannes ? De l’habillement, de l’ameublement, des disques, des livres… Enfin toutes choses auquel Leclerc ne répondra pas puisque compte tenu de la taille envisagée de surface de vente, la gamme de produits ne sera pas différente des autres supermarchés et l’espace culturel sera à l’image de ce que fait Leclerc d’habitude (des produits à la mode et des conseils par des non professionnels).

      75 emplois promis. Leclerc est à l’image des autres employeurs de la grande distribution : horaires décalés, temps partiel subis, contrats précaires et peu rémunérateurs. Certains comme jllm, trouvent en Leclerc une possibilité intéressante d’insertion professionnelle pour les jeunes. Ce sont sans doute ces mêmes jeunes à qui l’on dit de faire des études le plus longtemps possible. A Questembert, à n’en pas douter, les jeunes diplômés rêvent tous de finir caissièr(e)s à Leclerc ! Rappelons que Béatrice Le Marre lors de sa campagne pour les législatives déplorait la faible valeur ajoutée des emplois de la circonscription et la fuite des jeunes diplômés vers des régions plus dynamiques. Un des enjeux forts était donc de réfléchir à la façon d’attirer ou de générer des emplois plus qualifiés. Bien sûr ce n’est pas simple…

      Parler de développement durable c’est parler économie, social mais aussi environnement.

      Entre le Rond point de la RD, la voie ferrée, l’absence de soin apportées aux espaces publics, les entreprises désaffectées, il ne manquait en effet plus qu’une grande surface type supermarché. Quelle image donnerions nous aux visiteurs !
      Nous devrions aussi nous interroger sur la localisation excentrée de ce magasin qui se traduirait inévitablement par l’utilisation systématique de l’automobile. Vous me direz alors que la navette bourg/bel air prendrait tout son sens. Mais qu’en est-il des pistes cyclables, des voies piétonnes, de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite ?
      Il est intéressant de vouloir donner de Questembert une image attractive via des manifestations culturelles, mais la qualité de l’aménagement (compétence exclusive de la commune) est également primordiale.

      Compte tenu des engagements électoraux sur la base duquel la majorité municipale a été élue, il me semble que le souci de cohérence devrait conduire à ne pas soutenir Leclerc. A nous tous d’être imaginatifs !

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    • La concurrence ne fait pas baisser les prix, soi-disant, et pourtant la part consacrée à l’alimentation dans le budget des ménages a constamment baissée depuis 30 ans. Les personnes présentes à QUESTEMBERT dans les années 1950 à 1970 se rappellent bien du coût de la nourriture à cette époque. Nier que cette baisse ne résulte pas, entre autres causes, de l’implantation de grandes surfaces alimentaires, relève de l’escroquerie...D’après l’INSEE, dans les secteurs de moins de 20 000 habitants, 73% des dépenses alimentaires ont lieu dans les grandes surfaces à dominante alimentaire, et 13,6% dans le maxi-discount.
      A propos de concurrence, il est facile de constater que lorsqu’un Intermarché s’implante dans une commune, généralement suit un Bricomarché, quelquefois un Roady :
      - NIVILLAC, SENE, REDON = Intermarché + Bricomarché + Roady,
      - PLOERMEL, MALESTROIT = Intermarché + Bricomarché (changement d’enseigne par la suite à Malestroit).
      - QUESTEMBERT = Intermarché + Weldom + Garage Peugeot (ces 2 derniers émigrants du centre-bourg) = organisation de la concurrence avec, peut-être, une clause de non-concurrence écrite entre Intermarché et les autres commerçants, dans un acte enregistré ou publié...

      Si je comprends bien, le projet Lerclerc aurait du être plus grand pour pouvoir offrir plus d’articles pour les consommateurs. Très intéressant pour la concurrence...Je rappelle que le Leclerc de VANNES a commencé au centre ville (Porte prison), avant d’émigrer vers un « hangar-magasin » loin du centre, pour finir à l’endroit ou il est actuellement. On remarquera qu’il vient de s’agrandir avec la bénédiction de GOULARD de l’U.M.P. (il y aurait donc consensus politique à VANNES ?).

      Alors comme cela les salariés de la grande distribution seraient tous des bagnards, et ceux des petits commerces baigneraient dans la félicité. D’après le ministère du travail, 1/3 des salariés des Très Petites Entreprise (moins de 10 salariés) sont à temps partiel, pour 1/7 dans les autres, 33% sont au S.M.I.C. conte 17% ailleurs. La différence est que les droits sociaux les plus élémentaires sont mieux respectés dans les grandes surfaces que dans les petits commerces. Ne serait-ce qu’à cause de la présence de syndicats confédérés qui défendent les salariés du mieux possible (cf. conflit récent à Carrefour...)

      Quand aux engagements électoraux de la majorité municipale, je pense que l’alliance de la carpe et du lapin ne donne pas forcément un repas digeste...

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    • pour claude...

      Nous ne disposons pas de données chiffrées sur les migrations quotidiennes des habitants de Questembert (si cela était le cas, les uns et les autres les présenteraient) mais il n’est que de prendre la route le matin en direction de Vannes, de Redon, de Muzillac ou de Ploërmel pour comprendre que beaucoup de Questembertois travaillent ailleurs qu’à Questembert

      pas de données récentes, mais quand même : au dernier recensement, 2500 actifs et 2500 emplois la moitié des actifs travaillent en dehors.

      il n’ya pas de voitures en sens inverse ?

      Qu’achetons nous à Vannes ? De l’habillement, de l’ameublement, des disques, des livres…

      Il y a des manques reconnus, cela provoque l’évasion comerciale. pourquoi certains magasins ont-ils migré à muzillac, à côté des locomotives, supermarcchés neufs ? A questembert, du très bon marché ou du plutôt cher.

      75 emplois promis. Leclerc est à l’image des autres employeurs de la grande distribution : horaires décalés, temps partiel subis, contrats précaires et peu rémunérateurs

      a choisir, la même chose en agroalimentaire ou en supermarche ? un peu de mépris là-dedans ? un peu bobo, claude ?

      Nous devrions aussi nous interroger sur la localisation excentrée de ce magasin qui se traduirait inévitablement par l’utilisation systématique de l’automobile

      Excentré par rapport à qui ? à vous qui habitez au centre-ville ? ou dans la banlieue chic ?

      Vous me direz alors que la navette bourg/bel air prendrait tout son sens. Mais qu’en est-il des pistes cyclables, des voies piétonnes, de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite ?

      La navette n’a donc pas encore de sens ? pistes cyclables, voies piétonnes ? qui paie l’aménagement ? ah oui la commune... l’aménageur de Kerhardy aurait dû réaliser des voiries... Et leclerc aurait apporté des recettes pour la commune.

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  • LECLERC à Questembert, peut être mais pas de suite. Il faut réaménager les zones déjà existantes ; donner les moyens aux artisants et commerces de proximités à y rester et les aider à se développer en leur offrant avant tout une qualité d’accueil, d’embellissement, d’animation et surtout la possibilité à des chefs d’entreprises, petites usines à pouvoir s’installer.Il faut le reconnaitre que la plupart des achats se font entre le lieu de travail-école et la résidence. Alors donnons nous d’abord la possibilité d’insataller des usines pour que les gens puissent rester sur notre communes avant d’implanter le LECLERC.

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    • qui va donner les moyent ? la commune avec l’argent publique ?vous avez vu qui s’est instalés sur la zone de kervaut ?

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    • Je lis des arguments très intéressants.

      Mais…

      Le contexte est bien différent des années 60 70. Sous prétexte que les grandes surfaces ont indéniablement permis d’accéder à des produits moins chers, devons nous aujourd’hui, alors que nous connaissons les différents problèmes générés par ce type de commerce (tant pour les producteurs que les consommateurs) nous interdire de réfléchir aujourd’hui à un autre modèle de développement ? En allant dans ce sens, et sous prétexte que le modèle agricole breton productiviste a permis de résoudre les pénuries alimentaires des années d’après guerre, devons nous encore en faire la promotion ? Nous payons aujourd’hui dans beaucoup de domaines les conséquences des abus en tout genre des politiques productivistes de ces années de prospérité.

      La comparaison avec Muzillac me parait pour le moins étrange puisque je n’y vois que deux supermarchés et une supérette, donc moins qu’à Questembert. J’imagine mal que ce soit le fait que ces deux supermarchés sont neufs ou refaits qui fait venir les entreprises et les commerces. Il y a forcément d’autres raisons (proximité du littoral ? de la route nationale ? politique plus volontariste d’accueil des entreprises ? qu’en sais-je ?.. ;). Je partage assez l’avis de la Marsienne : essayons de promouvoir un tissu d’activités diversifié dans un cadre attrayant.

      Enfin pour répondre à la question de « allo maman bobo », Claude la bobo, traverse régulièrement des périodes de chômage, est non imposable, est locataire mais…pas en centre bourg. Où sont les quartiers chics ? Les classements à la parisienne n’ont pas vraiment de raison d’être à Questembert

      Enfin rassurons nous tous car quoi que nous en pensions, vous avez dû lire comme moi que le gouvernement de droite s’est chargé de supprimer l’accord préalable de la CDEC pour les commerces de moins de 1000 m² de vente. Il est fort à parier que Leclerc va s’implanter et couvrira 999 m² de vente ! La CDEC n’aura donc plus qu’entériner les futures extensions ! Voilà une nouvelle bonne façon de ne pas avoir à réfléchir au devenir de nos territoires, puisque aucun refus ne sera possible !

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