Le TGV à 200km/h en gare de Questembert
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Des millions de travaux pour supprimer les passages à niveau, pour renforcer les voies, pour assurer la sécurité ; des travaux qui ont permis de gagner 70 secondes sur le trajet entre Redon et Vannes. Jeudi 30 septembre, la rame d’essai a atteint 220 km/h en campagne pour ralentir à 200 km/h en traversée de la gare de Questembert. Ces investissements très lourds s’inscrivent dans le projet BGV, Bretagne à Grande Vitesse
Les travaux du chemin de fer à Questembert
Avant de commencer un chantier, les études sont souvent très longues, comme aussi de trouver les financements. Ajoutez à cela que les travaux doivent se faire sans interruption du service, et vous aurez une idée de la complication. La décision a été prise il y a plusieurs années de supprimer le plus possible de passages à niveau : ce sont des lieux de danger ! et pour réduire les dangers, la vitesse de circulation doit être réduite. Si la suppression du passage à niveau de Kermadec n’a guère posé de problème, c’était un peu plus compliqué pour le Congo, Lézadan, et Kerampenay, pour ne parler que de ceux qui se trouvent sur le territoire communal. Il fallait en effet conserver les liaisons entre le nord et le sud, puisque la voie ferrée coupe des routes communales qui desservent des villages. Les solutions retenues ont été un pont par dessus la voie ferrée au Congo et un passage en-dessous à Lézadan, avec raccordement vers le village de Kerpohé.
De plus pour permettre la traversée de la gare de Questembert à 200 Km/h, il a fallu réaliser une passage souterrain adapté évidemment aux personnes handicapées.
Les travaux ferroviaires (remplacement des rails, caténaires, signalisation, etc) ont aussi été très importants. Au total, c’est une enveloppe de
37 millions d’euros qui a été consacrée à ces opérations, pour que les trains - y compris les TER de dernière génération- puissent circuler à 220 Km/h et gagner ... 70 secondes sur le trajet Vannes-Redon.
Aménagement autour de la Gare de Questembert
Evidemment la gare de Questembert elle-même a besoin d’une cure de rajeunissement, mais aussi la place et les stationnements. La région Bretagne de son côté veut aussi développer l’intermodalité : tous les modes de déplacement doivent être pris en compte au niveau de la gare, aussi bien les piétons, les cyclistes, les automobiles, le covoiturage, les autres transports collectifs. Il est donc nécessaire de mener une réflexion approfondie sur tout le quartier, c’est ce qu’a commencé la communauté de communes. Mais quand on arrivera à la phase opérationnelle, il faudra coordonner les projets de la commune, de la communauté, de la Région, du Département et de la SNCF. Et donc des travaux en 2012 plus probablement qu’en 2011.
Publié le dimanche 10 octobre 2010.