Jumelage avec Alcala : comment abîmer une belle relation d’amitié
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Echange avec Alcala-de-Guadaira, suppression du SIDEM, deux événements où la municipalité a montré sa manière de gérer les relations humaines, deux événements qui nous ont marqués au sein de notre association citoyenne. Voici comment avec beaucoup d’incompréhension, d’arrogance et de mauvaise foi, on peut casser une dynamique d’ouverture internationale.
Pas d’ouverture sur le monde, ou comment abîmer une relation d’amitié
Du 25 au 29 avril dernier, dans le cadre d’un jumelage officiel entre la ville de Questembert (env. 7 000 habitants) et la ville d’Alcala près de Séville en Espagne (env. 75 000 habitants) le Lycée Marcellin Berthelot a accueilli 22 élèves andalous et leurs accompagnateurs. A lire ici sur le site du lycée
La presse en a rendu compte comme on le voit dans l’article du Télégramme ici et dans celui de Ouest-France
En ce moment même, des lycéens de Marcellin-Berthelot notre secteur effectuent eux-aussi une visite dans le sud de l’Espagne pour continuer les échanges linguistiques et culturels.
Un peu d’histoire
Ce jumelage est vieux de 30 ans ! Il avait été signé du temps de M. J de Kerangat. Notre collègue Gérard Launay, qui était professeur de langues à St-Jo, était secrétaire du comité de jumelage. C’est à ce titre qu’il avait reçu la plaque souvenir, comme il y en a une à la mairie.
- La plaque souvenir
L’échange a subi des hauts et des bas, mais il a continué jusqu’à la fin des années 90 où les Espagnols ont semblé s’en désintéresser (priorité à l’anglais). Il a ressurgi fin 2013 et c’est avec le lycée public de notre commune que continue cette dynamique d’ouverture sur le monde pour notre jeunesse. D’autres échanges nourrissent cette ouverture internationale : la Tchéquie, l’Allemagne, l’Angleterre, la Finlande (eh oui, la Finlande : le lycée Marcellin-Berthelot a noué des liens avec Turku). Faut-il souligner que l’implication de la commune est essentiellement symbolique : accueil en mairie, quelques « cadeaux » pour les élèves (un crayon ou une trousse plastique aux couleurs de la commune, un guide pratique, par exemple) et pour les professeurs (livre sur le Morbihan, la Bretagne) ?
Un rendez-vous avec Mme la Maire
En marge des événements liés aux élèves et leurs activités, une petite délégation de professeurs andalous et bretons a sollicité un rendez-vous en Mairie, histoire de marquer le coup comme l’on dit familièrement. Rendez-vous difficile à prendre avec Madame notre maire qui a positionné cela en fin d’après-midi. Dans les accompagnateurs espagnols, une professeur andalouse se trouve être maire-adjoint d’Alcala-de-Guadaira (une commune plus grande que Vannes, chef-lieu du département). Les échos qui ont transpiré de ce rendez-vous sont affligeants.
Madame notre maire, fidèle à ses habitudes politiques, a vu cette demande de rendez-vous comme une demande de subvention. Il est bien connu que ce jumelage a grevé lourdement les finances communales !
Les professeurs venaient se présenter aux représentants officiels de la maire accueillante en apportant un cadeau : un usage, de la politesse, de la cordialité et, j’ose même le mot, de la diplomatie, voilà ce qui faisait de ce cadeau un gage de la volonté de faire fructifier ce jumelage.
Au lieu d’écouter et d’accueillir cette délégation avec allégresse, dynamisme et bienveillance, notre mairie a argumenté que, n’ayant pas connaissance de ce jumelage il était hors de question que la commune finance cette action qui est liée au Lycée, il est vrai sous l’égide de la Région. En l’occurrence, les professeurs ne demandaient rien à la Mairie, tout juste le fait de se rencontrer pour qui sait construire quelque chose ensemble dans l’avenir. N’entrons pas dans les détails, mais les accompagnateurs andalous de ce groupe ainsi que les professeurs et officiels du lycée Marcellin Berthelot ont été choqués par cette réception. Sans prise de recul sur la situation, Madame notre maire a renvoyé une image lamentable de notre commune et en tant que sa première représentante, l’image de tous les Questembertois.
Uniquement préoccupée par les finances de la commune, elle semble avoir oublié la seule chose qui vaille : le lien qui nous relie aux autres.
Publié le samedi 14 mai 2016, par .