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Festives Halles, culture et économie

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Si la météo ne nous est pas trop défavorable (sans pluie, mais sans trop de soleil non plus), l’édition 2008 des Festives Halles, le festival des arts de la rue, sera une nouvelle réussite pour Questembert. Il paraît que c’est une trop grosse dépense... Cela mérite sans doute un peu d’analyse.

Des dépenses bien identifiées

Puisqu’il s’agit d’un projet municipal, les dépenses sont assez bien repérées ; elles font même l’objet d’un vote au conseil municipal. Déduction faite des participations obtenues des sponsors privés et des subvenetions de la Région et du Département (merci à tous !), l’impact sur le budget communal est de 57000 Euros.

Pour être plus complet, il faudrait calculer le temps passé par le personnel communal : administration, services techniques, etc. Ce ne serait pas rien, mais ne changerait pas notablement l’appréciation du coût global.

Des dépenses trop élevées ou inutiles ?

Ces dépenses importantes permettent d’assumer le choix initial de la qualité : les compagnies retenues sont parmi les meilleures en France et on peut les croiser dans les grands festivals nationaux et internationaux comme Chalon-sur-Saône ou Aurillac. Il n’est que de consulter le programme pour s’en rendre compte !

Le programme des Festives Halles

A côté du budget artistique (cachets des artistes et frais de déplacement), ce sont les dépenses de communication qui sont les plus fortes afin de donner à l’événement le retentissement qu’il mérite.

Le premier retour sur cet investissement est évidemment la notoriété pour notre ville. Mais ce qui compte surtout, c’est le bonheur de tous ceux qui participent à cette fête, aussi bien les spectateurs que les bénévoles. Et qui pourra calculer le prix du rêve et du rire, de la poésie et de la fantaisie ? Car il n’y a pas que le PIB dans la vie, comme le président de la République N. Sarkozy semblait nous le dire en proposant dans ses voeux du jour de l’an une politique de civilisation.

Une politique de civilisation

Quelles recettes ?

Il n’y a aucune recette directe pour la ville, en dehors des partenariats déjà signalés : les spectacles sont gratuits, comme la plupart du temps pour les arts de la rue. Là encore, le choix de la gratuité est un choix politique : à la fin de l’été, ceux qui ont pu prendre des vacances y ont dépensé de l’argent, et la rentrée est pour les familles une période difficile ; il faut acheter les fournitures scolaires et les équipements divers... C’est encore plus dur cette année du fait de la baisse du pouvoir d’achat et de la hausse des prix.

Et pourtant, pour la vie économique de la cité, les Festives Halles sont une opération positive, comme pour la plupart des villes qui organisent des manifestations culturelles. C’est très difficile à mesurer mais d’autres collectivités l’ont fait. Ainsi la CCI de l’Aube calcule que le festival des Nuits de Champagne a généré 550 000 Euros d’activité économique supplémentaire pour l’agglomératin de Troyes. La Tribune,
dans un article du 1er août décrivait les retombées importantes du Festival interceltique de lorient et la communauté d’agglomération CAP L’orient avançait le chiffre de 20 millions d’euros. Quant à la ville de Carhaix, où en serait-elle sans les Vieilles Charrues ?
Questembert ne joue pas au même niveau, mais les retombées des Festives Halles comme de nos autres animations culturelles dépassent largement les dépenses engagées.

Loin d’être de l’argent gaspillé, c’est une richesse supplémentaire pour notre ville. Alors, ne boudons pas le bonheur qui s’offre à nous.

Publié le dimanche 24 août 2008, par Paul Paboeuf.

Messages

  • Bravo Paul ! amener les arts de la rue dans un si beau contexte est une excellente initiative...

    Pourrait-on avoir les horaires précis sur votre site ?
    le programme n’est pas à la porté de tous ! (si on habite un peu loin)

    Merci d’avance

    Répondre à ce message

  • en ces temps de crise, de réduction budgétaire, de coupes claires dans les crédits, la culture est souvent la première victime, et j’ai eu envie de vous faire partager un article publié sur le site mediapart.fr (un site d’information sur la toile, on peut s’abonner pour 9€ par mois)

    Les festivals, refuge contre la crise ?

    Par Louise Fessard

    Mediapart.fr

    Les programmes des festivals d’été n’ont pas encore été tous dévoilés mais leurs finances se précisent à la baisse. En temps de crise, les organisateurs jouent la carte de la prudence en maintenant ou, au pire, en réduisant les budgets. Signe positif, le premier festival à ouvrir l’année 2009, la 15e édition de La Folle journée de Nantes, a connu un beau succès d’affluence : 123.000 billets vendus et un taux de fréquentation des concerts de 98 %. Signe que les Français ne sont pas près d’exercer des arbitrages au détriment de leur budget culture ? C’est ce qu’espère Philippe Quignon, co-directeur du festival des Vieilles Charrues à Carhaix : « Le public, assailli de mauvaises nouvelles, a besoin de temps forts de rencontre, où on peut créer du lien et de se vider la tête. »

    Les festivals louchent avec plus d’inquiétude du côté des collectivités territoriales qui, au fil de la décentralisation, ont pris une place prépondérante dans le financement de la culture, bien au-delà des 2,85 millions du budget du ministère concerné. « Les collectivités ont été frappées sur leurs recettes par la crise et ont elles-mêmes des problèmes de visibilité budgétaire », remarque Patrick Marijon, directeur adjoint du festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence.

    L’annonce par Nicolas Sarkozy le 5 février de la suppression de la taxe professionnelle n’a évidemment rassuré personne. « Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, les élus locaux comprennent que ce n’est pas le premier secteur où effectuer des coupes claires et qu’on a au contraire besoin d’inventivité pour mieux appréhender la crise, estime Karine Gloanec-Maurin, présidente de la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture. Si certaines collectivités territoriales peuvent geler leur budget culture, on ne constate encore aucune marche arrière. »

    Depuis la loi de 2003 qui a créé une réduction d’impôt très attractive (60% du don des entreprises), le mécénat est un acteur montant du financement de la culture. Au moment où les subventions publiques se font plus incertaines, le monde culturel cherche à compenser en se tournant vers ces ressources privées. Mauvaise pioche : lorsque la conjoncture s’assombrit, les entreprises ont tendance à se recentrer sur leur métier. C’est quasiment mission impossible de convaincre, en quelques mois, d’éventuels nouveaux mécènes de mettre la main au porte-monnaie. « Les stratégies d’approche des entreprises se bâtissent sur le long terme, sur des périodes de deux à trois ans, note Stéphane Barré du cabinet SB conseil spécialisé dans la recherche de partenaires privés. Il y a actuellement une vraie difficulté pour trouver de nouvelles entreprises surtout dans la création du spectacle vivant. »

    Pour autant la plupart des partenaires historiques, même en difficulté comme le groupe bancaire Dexia, sauvé in extremis en septembre 2008 et mécène du festival d’Avignon, ne se retirent pas du jour au lendemain, quitte à baisser leur contribution. Question d’image – montrer qu’on ne quitte pas le navire dans la tempête – mais aussi de projet interne et de motivation des salariés. « Il peut y avoir une tentation car les dépenses de mécénat ne sont pas directement opérationnelles, explique Patrick Rosenfeld, fondateur de Culture d’entreprise qui met en relations associations et entreprises. Mais les entreprises comprennent qu’il ne s’agit pas d’un gadget et qu’il est important, en ces temps de crise, d’exprimer leurs valeurs autrement qu’à travers la communication. » La tendance est également à un mécénat qui dépasse le soutien financier et engage les salariés, soit sous forme de bénévolat social – les salariés prennent sur leur temps libre – ou de mécénat de compétences – l’entreprise dégage une journée.

    Au final, rognant un peu sur une scène ici, une production ailleurs, l’été devrait tout de même être festif. Tour d’horizon de quatre festivals à Avignon, Carhaix, Aix-en-Provence et Marciac.

    Le festival d’Avignon garde son principal mécène, Dexia

    Les organisateurs du festival de théâtre d’Avignon (7-29 juillet 2009) sont soulagés. Leur principal mécène, Dexia, reconduira en 2009 sa contribution de 130.000 euros. Malgré une année tourmentée, le groupe franco-belge, renfloué fin septembre 2008 par des fonds publics, a décidé de « maintenir un maximum d’activités notamment celles qui ont une ancienneté », explique Bernard Deljarrie, responsable du mécénat chez Dexia. Le groupe est engagé depuis plus de 25 ans auprès du festival.

    « C’est une façon pour eux de garder une image positive, estime Stéphane Barré du Cabinet SB Conseil, chargé de la recherche des partenaires pour le festival d’Avignon. Ils montrent que, malgré ce qui leur arrive, ils sont toujours là, même dans la tempête. » Quitte à supprimer toutes les dépenses de communication autour du festival et à faire « moins de relations publiques », prévoit Bernard Deljarrie. En temps de crise, mieux vaut faire profil bas. « Les soirées un peu bling bling sont plutôt abandonnées pour l’instant », confirme Stéphane Barré.

    Les organisateurs du festival d’Avignon estiment à 60% le financement du budget par des subventions publiques, pour 35% par les recettes de billetterie. Les financements privés ne représentent donc que 5% du budget. Mais ce mécénat « nous permet de faire des choses en plus, de prendre des risques que nous ne pourrions pas prendre autrement, de faire venir des gens qui ne seraient pas venus, estime Philippe Le Moine, directeur des relations extérieures du festival. La pression budgétaire va avoir un impact dès cette année sur certains choix artistiques. »

    En 2008, le budget du festival s’élevait à environ 10 millions d’euros ; celui de 2009 n’a pas encore été révélé. Si le festival endosse les habits de producteurs pour une ou deux pièces par an, son rôle principal est de couvrir les frais de représentation des spectacles invités et d’aider les productions à trouver des financements.

    Or le contexte actuel n’est pas favorable à la création. « Il existe une difficulté générale à financer notre cœur de métier, la recherche et la création, explique Philippe Le Moine. L’ensemble des partenaires a moins de moyens pour coproduire. » Lors de ses vœux à la Culture, Nicolas Sarkozy a annoncé le déblocage de la totalité des crédits gelés pour le spectacle vivant dans le budget de la culture. Une bonne nouvelle à relativiser puisque cette trentaine de millions d’euros bloqués depuis 2008 était en quelque sorte un simple dû aux artistes et aux producteurs.

    Le festival d’Aix-en-Provence réduit la voilure

    Jouant la prudence, le prestigieux festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence (27 juin au 31 juillet 2009) a préféré reporter à une édition ultérieure un des cinq opéras prévus pour l’été 2009. La mezzo tchèque Magdalena Kozena ne chantera donc pas dans la production “Héroïnes” qui devait réunir La Lucrezia de Haendel, Ariane à Naxos de Haydn et une création du compositeur italien Luca Francesconi. Du moins pas cette année.

    « Dans l’incertitude, nous avons préféré réduire la voilure en 2009 afin d’être prêts à affronter la tempête », justifie Patrick Marijon, directeur adjoint du festival, une grosse machine qui emploie à l’année une soixante de personnes et jusqu’à un millier au pic de son activité. Le budget du festival, qui en fait la plus importante manifestation du spectacle vivant en France, passe donc de 20 millions à 19 millions en 2009.

    Une chance pour les organisateurs, les négociations pour le renouvellement des subventions publiques pour le cycle 2009-2011 étaient en cours depuis bien avant la crise, et ils peuvent donc compter sur 6,5 millions pour l’édition 2009, soit un tiers du budget. « Mais sur les deux tiers restants – billetterie et mécénat – nous pouvons potentiellement être touchés par la crise, reconnaît Patrick Marijon. Nous avions notamment une grosse inquiétude sur le mécénat. » Au final, les accords de mécénat et de parrainage ont connu une baisse de 10% (300.000 euros). Si 90% des partenaires privés ont reconduit leur participation, beaucoup d’entre eux en ont réduit le montant.

    Le public semble lui au rendez-vous. Après l’ouverture de la billetterie fin janvier, les opéras affichent déjà un taux de remplissage de 75%. Patrick Marijon reste attentif à une éventuelle baisse de la participation des mélomanes étrangers qui représentent habituellement 15% des entrées. Le public britannique, le plus important, est touché de plein fouet par « la dépréciation de la livre qui va renchérir d’autant le coût d’un séjour à Aix-en-Provence ».

    Après le festival, les productions tournent dans d’autres lieux et amènent ainsi des ressources réinjectées dans de nouvelles créations. Or, comme les organisateurs du festival d’Avignon, Patrick Marijon note « une extrême tension financière chez certaines structures d’opéras ou de spectacles confrontées à des restrictions de crédits ». « La circulation et la coproduction des œuvres sont plus difficiles, explique-t-il. Il y a la crainte, bien réelle, d’un renfermement sur soi-même et d’une moindre circulation des œuvres. » Donc à terme d’un appauvrissement de la création.

    Le festival des Vieilles Charrues compte sur son public

    En tête d’affiche le festival des Vieilles Charrues se paie Bruce Springsteen pour son édition 2009 du 16 au 19 juillet à Carhaix (Finistère), en Bretagne. Et les 49 euros de la soirée – « la date la moins chère de sa tournée internationale » prend soin de préciser Philippe Guignon, co-président du festival – n’ont pas dégoûté le public puisque 40.000 des 43.000 places disponibles ont déjà été vendues. « On sait que notre public subit la crise de plein fouet, dit-il. Mais l’an passé, malgré ses premiers effets, nous avons battu notre record d’entrées. » Soit 215.000 spectateurs.

    Pour les Vieilles Charrues, c’est le principal puisque le festival dépend à 95% de son public, à travers les entrées et les résultats de la buvette. Les mécènes complètent à hauteur 3% et l’argent public finance les 2% restants. « Nous n’avons jamais rien eu contre les subventions publiques, surtout que nous avons quand même participé à la redynamisation du centre Bretagne, rigole Philippe Quignon. Mais les pouvoirs publics se sont rendu compte qu’on se débrouillait sans. Donc... »

    Dans un contexte de retrait des crédits publics, les Vieilles Charrues tirent finalement leur épingle du jeu. « Le jour où un partenaire institutionnel se retire, beaucoup de festivals sont fragilisés, explique Philippe Quignon. Nous, nous avons plus de marge de manœuvre. » Mais les organisateurs aimeraient attirer plus de mécènes pour compenser la flambée des cachets des artistes internationaux, liée à l’arrivée de sociétés privées avec des budgets supérieurs à ceux des festivals de rock traditionnels, sur le marché des concerts. Alors que les ventes de disque sont en chute libre, des sociétés de spectacle comme Clear Channel et sa filiale Live Nation se tournent vers l’organisation d’événements, un débouché plus porteur.

    « Des groupes de rock international de moyen calibre, qui coûtaient 40.000 euros il y a trois ans, demandent maintenant 100.000 euros alors que leur notoriété n’a pas augmenté, décrit Jean-Philippe Quignon. Nous ne voulons pas nous lancer dans cette surenchère. » Sauf peut-être pour la soirée du jeudi dont le cachet restera un secret et pour laquelle les organisateurs ont créé un budget à part. Le budget général 2009 reste lui constant (7 millions) mais la part des cachets passe de 1,5 million à presque 1,7.

    L’autofinancement reste un pari lié à la fréquentation du public. En 2007, par exemple, il avait suffi d’une mauvaise météo pour que le festival connaisse un bilan proche du déficit. Mais Philippe Quignon est plutôt optimiste. « Le public, assailli de mauvaises nouvelles, a besoin de se vider la tête et de vivre dans une bulle pendant ces quatre jours de concerts », croit-il.

    Jazz in Marciac se passe de ses arènes

    Pas de soirées endiablées dans les arènes de la petite commune de Marciac, dans le Gers, cet été. Pour faire des économies, les organisateurs du festival Jazz in Marciac (JIM) ont décidé de rassembler l’ensemble des seize concerts prévus dans un lieu unique, sous le chapiteau. « Les raisons sont économiques mais également de cohérence, explique Jean-Louis Guilhaumon, président du festival. Le site du chapiteau est désormais équipé d’un plancher et peut accueillir des soirées aussi festives que celles qui avaient lieu aux arènes. »

    Le budget du festival est en retrait par rapport aux années antérieures : 3 millions d’euros au lieu de 3,2 en 2008. « Nous allons demander à nos fournisseurs de faire des efforts », annonce Jean-Louis Guilhaumon. Et aux artistes de modérer leur cachet ? « C’est valable pour tout le monde, esquive-t-il. Nous sommes tous des citoyens, sensibles au contexte de crise sociale. »

    Pour l’instant, les mécènes historiques du festival, Colas (travaux publics), Air France, la Banque populaire, maintiennent leur partenariat « à des niveaux équivalents » selon les organisateurs. Pour les subventions publiques, inférieures aux partenariats privés, rien n’est encore joué. L’inquiétude porte plus sur la réaction du public puisque les entrées et produits dérivés représentent la majorité du budget de JIM (75% avec le mécénat). « Nous savons que nous dépendons de notre public, ce qui est à la fois très exaltant et inquiétant, note Jean-Louis Guilhaumon. Nous avons un public fidèle mais les gens participeront peut-être à moins de concerts, ils devront faire des choix. »

    Au-delà des quinze jours de musique, Marciac entend jouer la note jazz jusqu’au bout avec l’aboutissement prochain d’un projet labellisé « pôle d’excellence rurale » (PER) destiné à doter la commune d’une salle de concert de musique actuelle d’ici fin 2010. L’appel d’offres pour la construction de cette salle de 500 places aura lieu en mai 2009. « Le financement est déjà bouclé, donc le projet n’est absolument pas remis en cause, explique Irène Casteig en charge du projet. Mais nous savons qu’on ne pourra pas dépasser le budget fixé à 5,4 millions d’euros. » Tout dépend donc désormais de l’adéquation de la réponse des entreprises du bâtiment. Le projet de médiathèque et de salles d’activité, pas encore calé, est lui peut-être plus en danger. « Là pour le coup, le contexte peut influer », reconnaît Irène Casteig.

    URL source : http://www.mediapart.fr/journal/fra...

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