Festives Halles 2010 : un grand cru artistique

C’est vrai que la journée a démarré un peu timidement, du fait de la défaillance d’une fanfare de la région, qui aurait dû ouvrir les festivités et donner du rythme à la matinée. La première Contre-visite guidée de Joseph K. a lancé l’animation : déjanté, décalé, désopilant, le guide a entraîné avec lui un bonne centaine d’auditeurs ravis.

Le ton était donné, la journée a été au même niveau, avec des moments extraordinaires, comme les deux rounds de la Compagnie Tango Sumo qui pourraient représenter la synthèse des arts de la rue : des lutteurs de foire qui sont aussi des danseurs capables de susciter l’émotion esthétique. Les deux acrobates de la Compagnie KaouKaFela, elles aussi, ont montré cette tension entre les jeux du cirque et l’interrogation artistique.

L’esprit du carnaval animait aussi les prestations des Goulus, qui promenaient leur Coq sportif, poursuivi par un cuisinier,
celles des Incognitos, le Frütenball de Bonobo Twist ou les déambulations de la Patrouille de France à pied.

La musique était aussi de la fête avec Gordon Booze ou la fanfare balkanique, ironique de Kalbanik’orchestra qui déambulait dans les rues.
De quoi satisfaire les amateurs et tous les publics.

Il se dit que la fréquentation était inférieure cette année par rapport aux années précédentes. Cela se dit tous les ans, il faut le savoir ! Peut-être cependant que l’organisation des spectacles, moins concentrée dans l’espace, a pu donner cette impression. En tout cas, alors que la quantité de moules était à la limite haute des années précédentes, les cuisiniers se sont trouvés à cours de marchandise : il a fallu commander de la charcuterie et faire des sandwiches pour les bénévoles qui avaient préparé le moules-frites.

Le compte-rendu du Télégramme