Festi-Mômes 2009, succès confirmé

Dès l’ouverture à St-Gravé, à Malansac ou à Questembert, on avait senti que le succès serait au rendez-vous : les bébés et leurs parents étaient là. Chaque spectacle se jouait « à guichets fermés », ne restaient que les places libérées par les familles qui avaient eu un contretemps.

L’inauguration à Lauzach a confirmé la première impression : les invités ont été subjugués par la qualité de la prestation de Laurent Dupont et des deux danseurs qui l’accompagnaient. Comme le dit Michel Bélair, le chroniqueur du journal le Devoir de Montréal : « On sent qu’un public est en train de se constituer : il y a une attente du spectacle vivant »

Le succès ne s’est pas démenti. A La Vraie-Croix, la compagnie Eclats proposait une oeuvre ambitieuse, un spectacle chanté à partir d’une musique contemporaine déroutante pour la plupart des adultes. Ma, spectacle chanté, a conquis les enfants.

Ma, spectacle chanté de la compagnie Eclats

Comme à Molac où la compagnie L’yonne en scène présentait Nokto, spectacle musical (flute, chant, percussions) sur une création musicale du compositeur marseillais, Raoul Lay. Ou encore, à Limerzel et au Cours, la compagnie Vire-volte invitait les enfants à un voyage merveilleux.

Sans oublier Philéas, ni surtout Parapapel, de la compagnie espagnole De Molecula : un homme et une femme jouent et dansent avec une grande feuille de papier... et les enfants sont fascinés.

Journée de formation

Festimômes offre chaque année aux professionnels de la petite enfance (éducateurs, assistantes maternelles) et aussi aux parents, un moment de réflexion sur le spectacle vivant à destination des tout petits. La journée était animée cette fois encore par Cyrille Planson, rédacteur en chef du magazine La Scène.
Il est également directeur d’édition du « Piccolo, le guide-annuaire du jeune public », et auteur de l’ouvrage « Accompagner l’enfant dans sa découverte du spectacle » (Millénaire, 2008) et « Spectacle vivant jeune public – réseaux et coopération internationale » (L’Harmattan, 2009)

Après la présentation de son spectacle, Philéas, Céline Schnepf a parlé de la création et du lien avec le bébé-spectateur. Puis Christian Carrignon (Théâtre de cuisine) a exposé les ressorts de son théâtre d’objets. L’après-midi, le pédopsychiatre marseillais Patrick Bensoussan a souligné la nécessité du théâtre spectacle vivant pour le développement du tout-petit : l’enfant ne « comprend » pas, mais il intègre dans ses schémas mentaux ce moment d’échange et de confrontation. Rien à voir avec les mômeries de Disney ou le ronron abêtissant des programmes de télé pour les enfants.

Laissons la parole à Michel Bélair pour conclure : "Il n’y a pas que le vent violent et la pluie qui agitent le ciel de l’arrière-pays breton en cette fin du Festi’Mômes : il se passe ici des choses profondément denses et chargées.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette cinquième édition de Festi’Mômes aura réussi à hausser encore plus la barre... autant pour les programmateurs du festival que pour les enfants.
Ils sont bien chanceux, ces petits Bretons !"

Un article de Michel Bélair