La bientraitance ? mais encore ?

La presse se fait régulièrement l’écho des situations de maltraitance, et en particulier dans les institutions d’accueil des personnes âgées. Au point qu’on en vient à considérer que c’est fréquent et surtout que ça ne concerne que les établissements. En fait, toute personne en position de faiblesse peut en être victime, y compris à l’intérieur des familles.

En sens inverse, la notion de « bientraitance » est relativement nouvelle, elle se développe à partir de la « bienveillance » dans sa déclinaison professionnelle : aborder l’autre avec une attitude positive, avec le souci de faire le bien pour lui. La bientraitance renvoie aussi à la sollicitude ou encore au mot anglais « care » : il s’agit de « prendre soin » et non pas seulement de « guérir » grâce au geste technique.

La bientraitance renvoie donc à une culture du respect de la personne, de sa dignité, à une manière d’être des professionnels. Partant de ces réflexions, Sylvaine Lepage, animatrice du relais gérontologique de la Communauté de Communes et Jean-Marie Dumoulin, formateur dans le domaine des services à la personne à l’ISSAT de St-Jacut-les-Pins, ont voulu proposer une approche originale : le théâtre forum.

Le théâtre forum : spectacle participatif

Dans le théâtre-forum, les acteurs de la compagnie Entrée de jeu commenceront par jouer des scènes intitulées Au risque des maux qui présentent deux situations de maltraitance. Les saynètes seront ensuite rejouées à partir des interventions du public qui est invité à modifier le cours de l’histoire en fonction de ses émotions, de son vécu.

Une réflexion plus large : le concept d’humanitude

Après la séquence de théâtre interactif, deux formateurs de l’institut Gineste-Marescotti présenteront le concept d’humanitude.
Le mot a été forgé par Freddy Klopfenstein dans un essai publié au début des années 80. Albert Jacquard a repris et développé le concept : « L’humanitude, c’est ce trésor de compréhensions, d’émotions et surtout d’exigences, qui n’a d’existence que grâce à nous et sera perdu si nous disparaissons. Les hommes n’ont d’autre tâche que de profiter du trésor d’humanitude déjà accumulé et de continuer à l’enrichir. »

Cette idée est proposée en pratique par l’institut Gineste-Marescotti qui l’a appliquée aux professionnels du soin : qu’est-ce qu’un soignant ? L ’humanitude est l ’ensemble des particularités qui permettent à un homme de reconnaître un autre homme comme faisant partie de l ’Humanité.

Une action innovante du relais gérontologique

Patrice Le Penhuizic, vice-président de la Communauté en charge de la gérontologie, a souligné le caractère innovant de cette action du relais gérontologique : « Certains croyaient que ce service viendrait en doublon de l’existant, on voit bien qu’il remplit parfaitement son rôle de coordination des multiples intervenants. Et ce qui est proposé là peut concerner à l’échelle de notre communauté quelque trois cents professionnels. » Le relais gérontologique de la communauté de communes participe au réseau du CLIC du Pays de Vannes, avec les relais de Muzillac, la Roche-Bernard, de la Presqu’île de Rhuys, et de l’agglomération de Vannes. « Il y a là un espace de coopération qui fonctionne. On peut craindre que la nouvelle organisation territoriale que prépare le Conseil Général ne vienne casser ce qui fonctionne, » a noté Paul Paboeuf, président de la Communauté, qui est l’élu référent du CLIC du Pays de Vannes.

Pratique :
 lundi 10 janvier à 20 h au centre culturel Asphodèle à Questembert. Gratuit pour les personnes qui travaillent auprès d’une personne âgée sur le territoire communautaire et 5 € pour les extérieurs à la communauté de communes.
 mardi 11 janvier à 14 h à la salle de réunion de la Communauté à Saint-Jacut-Les-Pins - Gratuit.

Réservations nécessaires
 Pour la soirée à Questembert, contacter le Relais gérontologique du Pays de Questembert au 02 97 26 61 50 ou cdc.questembertsenior@orange.fr
 Pour l’après-midi à Saint-Jacut-Les-Pins, contacter le CLIC du Pays de Redon au 02 99 71 12 13.