A Limerzel, les voeux communautaires aux acteurs économiques
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Le premier objectif de la communauté, dès sa création, était le développement économique, c’est pourquoi la tradition s’est installée de faire les voeux de la communauté autour des acteurs de la vie des entreprises. Ils étaient donc conviés en ce 24 janvier à la salle polyvalente de Limerzel, où ils ont été accueillis par G. Perrion, maire et vice-président de la Communauté en charge du tourisme.
Voir en ligne : les voeux sur le site de la Communauté
Croissance démographique : constante, équilibrée
La croissance démographique de notre territoire est pratiquement le double de celle constatée dans le Morbihan ; nous avons aussi plus de jeunes et plus d’actifs que dans la moyenne du département. C’est une première chance pour notre territoire.
Face à la crise, la capacité des Bretons à rebondir
Notre secteur est évidemment impacté par la quasi faillite de Doux, mais la filière porcs est aussi en mauvaise posture. Pourtant l’agriculture et l’agroalimentaire sont des atouts majeurs et nous devons accompagner les mutations nécessaires.
Qu’on se rappelle le « breizh spirit » qu’évoquait Jean-Yves Le Drian : c’est l’envie, la coopération, la confiance dans les forces rassemblées. Les mêmes valeurs animent la commnauté de communes depuis sa création et elles forment la trame du projet de territoire.
Les ressources de la Communauté
La communauté a deux ressources principales (en dehors de la redevance déchets strictement réservée à ce service) : la dotation de l’Etat et la fiscalité qui comporte deux volets, la Taxe d’habitation (ancienne part départementale) et la contribution économique territoriale sur les entreprises.
Depuis la suppression de la Taxe professionnelle, le prélèvement fiscal de la communauté sur l’activité économique a été réduit d’environ un tiers. La contribution économique territoriale comporte deux parts principales : la CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des entreprises) dont les entreprises sont totalement dégrevées jusqu’à 500000 euros de chiffre d’affaires, et la CFE qui a provoqué un peu de fièvre à la fin de l’année passée. La loi prévoit une cotisation calée sur une base minimale ; pour l’année 2013, le vote de la communauté définit une cotisation minimale de 500 euros pour un chiffre d’affaires de plus de de100 000 euros, de 402 euros pour un CA inférieur à ce chiffre.
Les interventions de la communauté
Logiquement, la communauté intervient dans le soutien à l’activité économique par la création et l’aménagement de zones où les terrains sont vendus à des prix bonifiés. En 2013, la Communauté va intervenir prioritairement sur les zones de Caden, Malansac et Questembert. Elle joue aussi un rôle d’animation auprès des entrepreneurs, c’est la mission de Lionel Le Garrec, qui assure le secrétariat du club des entrepreneurs. L’action touristique à travers l’office intercommunal et la gestion du Moulin Neuf ont également un impact économique non négligeable.
Quant à l’OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat), elle a pour objectif les économies d’énergie, un enjeu majeur pour aujourd’hui et pour demain. Avec des travaux évalués à 1 270 000 euros, aidés à hauteur de 567 000 euros, l’OPAH va contribuer à donner du travail à l’artisanat local.
La communauté vise aussi le développement global du territoire par des services pour les habitants, dans le domaine culturel (le réseau des médiathèques, l’Asphodèle, le centre d’arts de Caden), dans les aides à la personne (politique enfance-jeunesse, gérontologie) ou encore dans le domaine des loisirs sportifs avec la piscine Beau Soleil, qui est un grand succès.
Témoignages d’entrepreneurs
Comme l’avait annoncé Gilbert Perrion, maire de Limerzel, dans son mot d’accueil, l’assemblée a entendu deux témoignages de chefs d’entreprise installés dans la commune. D’abord, Emmanuel Urvoaz qui a repris à son compte l’entreprise MAM, une petite entreprise de maçonnerie. Il a su en garder la tradition artisanale et le savoir-faire tout en développant l’innovation et la qualité. Ses principaux clients sont du coin, comme ses employés : une activité locale, non délocalisable.
Le témoignage de Christian Richez, de l’entreprise 3R Factory, a été poignante : son partenaire dans la création de l’entreprise, son ami Jean-Pierre Coquerie, a été emporté par la maladie l’année dernière. Le choc personnel a eu aussi des conséquences sur l’entreprise. Par fidélité à son ami, grâce à sa capacité de résilience, Christian Richez a surmonté l’épreuve et relancé la dynamique. Avec une petite équipe très qualifiée et très motivé, il fabrique et commercialise des skate-parks et des terrains de jeux multisports pour les milieux urbains.
Il revenait à Jean-Louis Le Maléfan, EGC canalisations, vice-président du club des entrepreneurs, de conclure ces témoignages. Il l’a fait en lançant un message d’optimisme : « Il ne faut pas se complaire dans la morosité ; au contraire, il faut oser innover pour être prêt quand les affaires vont redémarrer.
La conclusion du député Paul Molac
Paul Molac, dans sa brève conclusion, est revenu sur l’agroalimentaire puisqu’il sortait presque d’une réunion avec la Région et les services de Guillaume Garot : « La décision de diviser les »restitutions« européennes, c’est-à-dire les subventions à l’export, dont bénéficie en particulier le groupe Doux, ne peut pas être une surprise : c’était prévu, attendu. Il n’empêche que cela vient encore aggraver une crise dont les victimes sont autant les salariés que les éleveurs. Pour l’avenir, il est essentiel d’avancer vers une transformation profonde du modèle agricole ; il faut continuer à produire beaucoup, c’est la matière première de l’industrie agroalimentaire ; mais il faut aussi produire sans détruire l’environnement. C’est l’enjeu de l’Agriculture Ecologiquement Intensive » qui commence à faire son chemin."
Et Paul Molac a terminé en redisant sa confiance dans la capacité des Bretons à faire face à la crise.
Publié le mardi 29 janvier 2013, par .