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Face à la crise, l’union nationale ?

4 février 2009, 21:54, par Cocus

Dans le monde de ce soir

Un an après, élus et syndicats accusent Sarkozy d’avoir menti sur Gandrange

Le 4 février 2008, à l’issue d’une visite très médiatisée de l’aciérie mosellane de Gandrange, Nicolas Sarkozy promettait, devant quelque 400 sidérurgistes, de maintenir l’activité de l’aciérie. Quitte à faire prendre en charge par l’Etat "tout ou partie des investissements nécessaires

Un an après, élus et syndicats lorrains s’estiment floués : le 13 février 2008, tout en annonçant un bénéfice net 2007 de quelque 8 milliards d’euros, Lakshmi Mittal, le patron indien d’ArcelorMittal, avait fait valoir qu’une restructuration de Gandrange était « la meilleure solution pour la Lorraine », confirmant la suppression de 575 des 1 108 emplois du site.

Depuis, « rien n’a été fait », accuse la députée socialiste de Moselle, Aurélie Filippetti, demandant que le chef de l’Etat « revienne à Gandrange pour s’expliquer ». Et de prévenir : « Aujourd’hui, les salariés l’attendent non pas avec des grains de riz, comme l’année dernière pour son voyage de noces, mais (...) avec des boulons. »

Pour Jacky Mascelli, élu CGT au comité d’établissement de Gandrange, la promesse faite par M. Sarkozy aux « Gandranges » procédait d’un « discours trompeur et manipulateur ». « Le chef de l’Etat nous avait promis que si ArcelorMittal n’investissait pas à Gandrange, il trouverait une solution pour garantir l’emploi. Aujourd’hui, nous en sommes à essayer de faire respecter le plan social », ajoute, amer, le syndicaliste.

LUC CHATEL BIENTÔT EN LORRAINE

Selon lui, seulement 43 salariés ont bénéficié d’une mutation effective alors qu’il en reste 400 autres à reclasser. « En décembre, la production a été de 1 500 tonnes contre 90 000 tonnes par mois normalement. Le site tourne au ralenti et des mesures de chômage partiel sont imposées aux ouvriers alors que le groupe va annoncer prochainement 10 milliards de bénéfices pour 2008 », regrette M. Mascelli.

En janvier dernier, élus et syndicats lorrains s’étaient déjà dit déçus par un plan de revitalisation du bassin de Gandrange présenté en préfecture à Metz. La construction d’une centrale à gaz Poweo, qui devait créer des centaines d’emplois, n’y figurait plus et un projet de formation aux métiers de la métallurgie ne concernait plus que 20 jeunes, au lieu des 120 prévus.

Pour les sénateurs socialistes Jean-Marc Todeschini et Gisèle Printz, ce plan « sous-estime complètement l’impact de l’arrêt de Gandrange sur la sous-traitance ». « Au total, ce seront 3 500 emplois qui seront touchés par la restructuration où les sous-traitants ont été complètement oubliés », estiment-ils dans un communiqué rendu public mardi.

Mardi, le secrétaire d’Etat à l’industrie, Luc Chatel, a déclaré qu’il serait « dans quelques jours en Lorraine pour la signature de deux conventions qui vont concrétiser les engagements qui avaient été pris par le groupe ArcelorMittal devant le président de la République ».

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