Voeux au personnel communal

Les multiples métiers des communaux

Faisant le tour des services de la mairie, Yves Martin a souligné l’importance pour le fonctionnement global de la mairie du pôle comptabilité-finances et du pôle ressources-humaines, qui sont peu connus du public. Le pôle ressources humaines s’occupe des procédures de recrutement et de gestion des carrières, ou plus prosaïquement de l’organisation des congés. Quant à la comptabilité, pas besoin de longues explications : pour les employés, c’est la comptabilité qui lance le paiement des salaires ! Plus globalement, la petite équipe de la compta s’occupe du « nerf de la guerre » en surveillant au jour le jour l’état de la trésorerie : pour payer ce que nous devons, il faut avoir l’oeil sur les rentrées de la fiscalité, des dotations, des redevances diverses, etc.

L’état-civil est plus en contact avec le public, et d’ailleurs le service assure le premier accueil : outre les questions propres de l’état-civil, mariages, naissances, décès, il faut assurer la gestion des élections et des listes électorales. De même le service urbanisme est en contact avec le public pour les certificats d’urbanisme, les permis d’aménager, les permis de construire (120 en 2012) avec parfois des gens qui ne comprennent pas que la décision du maire est encadrée par des réglementations très contraignantes.
Au CCAS sont rassemblés la plupart des services sociaux, sachant que les aides aux plus démunis sont un aspect marginal par rapport aux actions d’aujourd’hui : maison de l’enfance, service d’aide à domicile, foyer-logement, maison des jeunes, centres de loisirs, etc.

Et que fait la police ?

Souvent on entend parler des pouvoirs de police du maire qui, comme vous le savez sans doute, est de droit « officier de police judiciaire » ! Juridiquement c’est vrai, mais heureusement qu’il y a la gendarmerie. Les missions de la police municipale sont beaucoup plus restreintes. La partie la plus visible en est le respect des règles de stationnement. Il est vrai qu’il arrive que des habitants qui revendiquent la dignité de citoyens soient peu respectueux de ces règles pourtant bien simples.

Bien vivre ensemble

Yves Martin a souligné le travail discret mais efficace des équipes d’entretien des salles, des écoles, des restaurants municipaux avec l’obligation de répondre sans délai aux besoins. Pour le confort et le bien-être de tous. Si l’équipe de la médiathèque a pour première mission de permettre au plus grand nombre d’accéder aux livres, aux outils multimédias, elle a aussi une mission d’accueil et de convivialité : combien de visiteurs y entrent seulement pour échanger et bavarder tout en feuilletant le journal. En somme, tous les agents communaux ont pour objectif final de faciliter le bien vivre ensemble à Questembert.

Les grands chantiers de 2012

Faisant un retour sur les grands chantiers de 2012, Yves Martin a insisté sur la part qu’y ont prise les services techniques de la commune.
Ainsi la construction du giratoire de Lenruit ou du carrefour à feux des Buttes, ou encore l’aménagement paysager du Pont-Digo, L’opétation la plus complexe a été
la rénovation de la mairie : le bureau d’études interne a planifié cette rénovation de A à Z, à partir de l’analyse menée avec les élus et tous les services administratifs. Et tout le monde a mis la main à la pâte pour les déménagements, de la mairie vers les locaux provisoires, au mois de juin, puis des bâtiments du centre social vers les bureaux rénovés en décembre avec seulement 2 jours de fermeture au public. Car s’il y a des similitudes entre la vie d’une entreprise et l’activité municipale, comme la maîtrise des coûts et la qualité du produit ou du service, il y a deux différences majeures, ainsi que l’a souligné Yves Martin : « Nous ne visons pas le profit, mais l’intérêt général, nous devons être ouverts presque en permanence, alors que l’entreprise peut parfois fermer pour les vacances. »

Faire, mais aussi faire-savoir

La cérémonie des voeux permet aussi aux personnels communaux, parfois cantonnés dans leur sphère, de renouer les contacts avec les collègues et d’avoir une vision plus globale de l’action municipale. Il y a heureusement le flash mensuel qui est joint à la fiche de paie, et le bulletin muncipal, qui a été entièrement rénové au début de l’année 2012. Si l’impression est confiée à une entreprise extérieure, après appel d’offres, la conception graphique, la rédaction et la mise en forme sont totalement réalisées en interne par la petite équipe de communication. Breton de la côte nord du Finistère, Yves Martin a bien perçu la modestie gallèse : « Selon l’expression du pays gallo, on est des faisous, maintenant, grâce à ce nouveau bulletin, on est aussi des disous. »

Pas de trêve en 2013

En quelques mots, Yves Martin a présenté les défis de 2013. En matière de voirie, le premier chantier sera la finition de l’hyper-centre : « Ça vaut la peine d’y passer maintenant et d’y revenir au printemps ; vous pourrez voir la qualité des aménagements. » Mais il y aura aussi la rue Jean Grimaud et surtout le giratoire du Poignant.

Dans un programme chargé, deux gros chantiers s’imposent au premier plan : la réhabilitation de l’hostellerie Le Guénego (maison Macé au pied des Halles) et la transformation de l’ancienne piscine en centre de loisirs pour les enfants.

Ce nouvel équipement sera sûrement utile pour répondre aux exigences de la réforme des rythmes scolaires : si le bien-fondé de la réforme est incontestable, elle va avoir des conséquences sur l’organisation de nos services.
« Nous ferons en sorte que cela se passe le mieux possible, sereinement, dans l’écoute et le dialogue...et ayant pour objectif de fournir un service public de grande qualité. »

Enfin, un sujet qui intéresse peu le grand public mais qui aura des conséquences sur le pôle finances/compta et un peu sur tout le monde : la chambre régionale des comptes a annoncé sa venue. Rien à craindre, mais on peut s’attendre à ce que les magistrats de la chambre des comptes viennent demander « les pièces du marché de voirie passé en 2007 », exemple fictif mais qui donne une idée du temps qu’il faudra passer pour répondre à ces demandes.

Décorations, départs en retraite

La traditionnelle cérémonie des voeux est aussi l’occasion d’accueillir les nouveaux venus dans les services, de féliciter les jeunes parents qui ont eu un bébé dans l’année, mais aussi de féliciter les médaillés (20 ans ou 30, 35 ans au service des collectivités) et de souhaiter bon vent aux retraités.

Décorés, retraités, nouveau bébé

Nombreux, trop nombreux ?

Il a été très à la mode de critiquer à la fois les fonctionnaires et leurs employeurs, en particulier les collectivités territoriales, coupables selon l’ancien gouvernement d’avoir embauché à tout va et d’être responsables de la dérive des dépenses publiques. Etonnant, quand on se rappelle que l’Etat se déchargeait continûment de services sur les communes sans d’ailleurs compenser financièrement les transferts. Un exemple très concret : Questembert, comme d’autres communes de notre taille, s’est vu attribuer les passeports biométriques. Les services d’état-civil en ont traité près de 700 en 2012 ; à raison de 45 minuttes par dossier, cela fait aux alentours de 500 heures. L’état nous a royalement versé 5000 euros.

C’est vrai qu’aujourd’hui, la commune, le CCAS (maison de l’enfance, foyer-logement, service d’aide à domicile, enfance-jeunesse) emploie 144 personnes (123 Equivalents-Temps-Plein). Mais si on se compare à des communes comme la nôtre, nos dépenses de personnel sont au-dessous de la moyenne de la strate.

Des improductifs ?

Le mot avait été prononcé lors d’une séance du conseil municipal. Le maladroit s’en est repenti depuis, et donc, par charité, on ne donnera pas son nom ici.

Avec la valorisation des « travaux en régie », on peut mesurer de combien les personnels communaux participent à la production de notre patrimoine, par exemple, pour l’électricité, la plomberie, la peinture dans la première tranche de la rénovation de la mairie, ou pour la maîtrise d’oeuvre du giratoire de Lenruit, la réhabilitation de la mairie, la transformation de l’ancienne piscine en centre de loisirs.

Dans d’autres cas, c’est difficilement quantifiable : comment mesurer la valeur de l’aménagement du rond-point du Pont-Digo. Plus difficile encore, parce qu’en ce cas, tout ce qu’on peut calculer, c’est « combien ça coûte aux finances communales ? » De fait, on peut analyser les coûts des personnels affectés aux écoles ou aux restaurants scolaires, à la médiathèque, à la petite enfance,

Ce qui ne se voit pas

Et encore, ce sont là des services visibles, identifiables, mais que dire de ce qui ne se voit pas, ou plutôt ce qu’on voit lorsque ce n’est pas fait. Une salle de sports mal nettoyée, des classes « pas faites », là on ne nous l’envoie pas dire : les protestations arrivent vite. Sans parler des jours de neige : Comment ! ça n’est pas encore déneigé devant chez moi !

Quant aux aides à domicile, elles sont seules face à une seule personne, qui attend d’elles l’accompagnement quotidien ou même, en premier lieu, le moment de présence qui vient rompre la solitude d’une longue journée.

Félicitations, remerciements, ils le méritent

Oui, les employés communaux sont totalement engagés au service des Questembertois,
Et pour cet engagement, ils méritent nos félicitations et nos remerciements.