Un arbre pour cacher la forêt ? Incompréhension et déception
Tribune publiée dans le bulletin municipal de décembre 2015
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Deux sujets d’incompréhension et de déception importants au dernier conseil municipal :
le refus des élus de la majorité d’adhérer à la « Charte de Gestion Communale du Patrimoine Bocager et des Bords de Voirie » ;
la légèreté avec laquelle est traitée la question de l’abattage des arbres sur la commune.
Pour ce qui est de la Charte : qui est concerné et de quoi s’agit-il au juste ?
Cette charte s’adresse aux communes sur lesquelles coulent le Trévelo et ses affluents. Il s’agit pour ces communes de s’engager à prendre un certain nombre de mesures qui doivent préserver et favoriser le bocage.
Pourquoi faire ?
Le bocage offre des zones refuges pour la biodiversité qui, nul ne peut l’ignorer maintenant, est de plus en plus menacée. Il est à la fois patrimoine et ressource : élément indispensable de nos paysages ruraux, il influe positivement sur la qualité de l’eau, freine l’érosion des terres et constitue une ressource importante pour la filière bois-énergie.
Il en va donc de notre intérêt général !
La charte présente quatre niveaux d’engagement, mais comme il est normal de ne pas pouvoir tout faire d’un coup, il s’agissait déjà de souscrire au premier niveau qui consiste à « stopper l’érosion et impulser une dynamique ». A peine 5 km de linéaire bocager (sur 95Km) sont concernés pour Questembert…Autant dire qu’il s’agit d’un engagement vraiment minime !
Pour ce qui est de l’abattage des arbres (Bel Air, Beausoleil et nous avons échappé de peu à celui du mélèze de la mairie…), nous demandons qu’au minimum soit replanté un arbre pour un arbre abattu.
Nous demandons aussi que ces sujets soient discutés en commission urbanisme avant que les décisions ne soient prises, ce qui jusqu’ici n’a pas été le cas !
Nul n’ignore maintenant l’importance du changement climatique et de ses conséquences. Attendre est sûrement plus simple qu’agir mais pleurer quand les dégâts sont là ne sert à rien.
C’est le rôle de la municipalité d’être un exemple et un moteur dans ce domaine et pas d’attendre que les autres fassent les premiers pas : 7 communes/9 ont validé le niveau 1 de la Charte et la huitième reconsidère son refus. Questembert sera-t-elle la seule commune à freiner des quatre fers ???
Publié le samedi 18 juin 2016, par .
Post-scriptum
Ouest-France du 16 juin relate la signature officielle de la Charte Bocage et bords de voirie par 8 communes sur 9. Devinez laquelle n’a pas signé !