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Soirée bilan des Festives Halles 2013

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Vendredi 11 en soirée, les bénévoles de Festives Halles se sont retrouvés en mairie pour dresser un bilan de l’édition 2013. Sur les 130 ou 140 personnes qui se sont mobilisées pour la fête, plus de 80 avaient réservé leur soirée pour échanger sur la journée du 31 août.

Voir en ligne : Le site des Festives Halles 2013

Une belle programmation

Les 25 représentations données au cours de la journée ont séduit le public par leur qualité et leur diversité : « Il y en avait vraiment pour tous les goûts et pour tous les âges. » Le programme faisait la part belle à la musique, ce qui permettait aussi de faire appel aux groupes du territoire : OOz Band, Ploukatak Batucada, ou encore la Flanfare aux pruneaux. Il faudrait les citer tous et toutes, mais notons juste quelques coups de coeur, comme le Sourire du naufragé de Claire Ducreux, ou Manu Nashville de la Cie Bonobo Twist. La plus grosse surprise a quand même été la présence de 5 musiciens de l’Orchestre symphonique de Bretagne, le quintette de cuivres : la musique classique d’ordinaire enfermée dans les décors somptueux des grands théâtres des villes venant au devant du public sur le parvis des Halles, c’était vraiment un grand moment.

Deux compagnies en résidence

La ville, en partenariat avec le Fourneau, Centre National des Arts de la Rue, a accompagné la Compagnie de danse Pied en Sol, basée à Redon pour la création de son spectacle Spring. En fin de résidence, au mois d’avril, la compagnie avait montré l’état de son travail à l’Asphodèle pour un public d’invités. Quant à la compagnie locale Hémisphère de l’Ouest, associé à Artem, elle a pu préparer son spectacle Little big swing en utilisant la salle Alan Meur autant que de besoin et aussi le tester une première fois en public au jardin Belmont.

Il en faut pas oublier non plus le collectif amateur DK Danse, issu des cours de danse de CA danse qui donne des cours de danse contemporaine à Questembert depuis des années : avec leur spectacle Crise en thèmes les trois jeunes filles ont pu se mesurer avec le public exigeant des arts de la rue... On peut dire qu’elles ont passé la rampe...si dans la rue, il y en avait une. Et elles en sont fières/heureuses !

Avec les résidences, mais aussi l’accueil des compagnies dans les familles, nous soutenons la présence d’artistes sur notre territoire, c’est une richesse que nous souhaitons entretenir.

Un public de connaisseurs

Pour les premières éditions, le public découvrait les arts de la rue, leur côté décalé, déjanté : les surprises étaient bonnes, la plupart du temps, mais il y avait parfois des déceptions. Désormais, le public est bien plus averti, il a fait sa sélection avant de venir, en consultant les programmes papier ou en surfant sur la toile pour faire connaissance avec les spectacles. D’ailleurs les artistes le disent eux-mêmes : "Le public de Questembert est intéressant, il est volontaire, c’est vraiment un plaisir de jouer ici. Il est vrai que dans la rue, le public n’est jamais captif comme dans une salle, il peut s’intéresser un peu, puis s’éloigner, passer à autre chose.

Connaisseurs mais pas assez disciplinés : il est toujours difficile de faire le public s’asseoir dans les premiers rangs. Et ceux qui sont derrière ne voient rien... sauf les acrobaties aériennes, comme le spectacle Complètement swing donné sur le terrain Janvier.

Les Festives Halles ont leurs habitués, témoin ces deux familles des Sables d’Olonne qui réservent la date sur leurs agendas depuis plusieurs années... Au point même de s’interroger sur les prix de l’immobilier à Questembert !

Une communication efficace

Affiches largement distribuées, livrets programmes, site internet, relayé sur Facebook, la communication a été très efficace. Traditionnellement, radio Bleu armorique, Plum’FM, Océane consacrent une interview pour présenter le programme. Cette année, Ty Télé a filmé une petite séquence sur les Festives Halles. Les deux quotidiens régionaux ont maintenant pris la mesure de ce festival...

Une nouveauté a donné du piment à la communication : un teaser a été réalisé (avec la complicité de Loulou) pour le spectacle de la Cie Fracasse de 12... À découvrir ci-dessous :

Effouche-pichons et manèges

Le concours d’effouche-pichons est une des attractions des Festives Halles : beaucoup de spectateurs ont réclamé de participer à l’évaluation et au classement. Pour le moment, c’est techniquement difficile : les feuilles de classement sont recueillies vers midi et traitées dans l’après-midi pour la proclamation des résultats dès le soir. En tout cas, les 18 épouvantails présentés cette année étaient superbes (à voir ici) Rappelons que les deux premiers prix, enfants et adultes, sont offerts par le Crédit Mutuel de Questembert.

Les trois manèges ont aussi eu beaucoup de succès, que ce soit le plus traditionnel installé sur la place du Marchix ou les deux autres, loufoques et décalés qui s’inscrivent totalement dans l’esprit des arts de la rue.

La convivialité des bénévoles

Pour les bénévoles, c’est aussi la fête, car l’organisation est bien rodée et chacun trouve sa place. Tous apprécient de pouvoir malgré tout avoir du temps pour participer à la journée et assister à des spectacles. Seul bémol : la difficulté à empêcher des automobilistes d’entrer dans la ville pendant les représentations. Ils sont peu nombreux, mais c’est évidemment gênant et dangereux. Les cafouillages des premières années sont oubliées : les friteuses fonctionnent parfaitement et les convives sont servis sans trop d’attente. Sans aucune publicité, le moules-frites a attiré plus de 700 convives pour les 380Kg de moules ! Quant aux familles qui accueillent les artistes, c’est toujours un moment d’échanges très appréciés : « ah si on avait su avant, on aurait été volontaire ». L’information passe dans le journal, dans le bulletin municipal, et, malgré tout, certains n’osent pas tant qu’ils n’ont pas été sollicités personnellement.

L’avenir des Festives Halles

Le budget des Festives Halles, c’est 53000 euros, dont 40000 euros du budget de la ville. Au passage, il faut remercier les partenaires institutionnels (Région et Département) et les partenaires privés qui nous restent fidèles. C’est un budget important, certains pourraient rêver d’économies faciles. Mais pour une fête qui désormais fait partie du paysage, ce serait une erreur de s’en priver. La municipalité élue à Morlaix en 2008 avait cru bon de supprimer le grand festival historique de la ville. J’entends dire qu’ils s’en mordent les doigts...

Publié le lundi 21 octobre 2013, par Paul Paboeuf.

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