Projet de territoire

« Nous avons créé la communauté de communes il y a maintenant dix ans et nous avions à l’époque choisi des compétences réduites : l’action économique, l’aménagement de l’espace, et le logement. Nous étions six, nous sommes maintenant dix, nous serons peut-être treize ou quatorze demain. Nous avons pris la compétence équipement culturel, le tourisme, une partie de la petite enfance, le relais gérontologique. Nous élargirons sans doute encore notre champ d’action. Nous pouvons aujourd’hui faire le bilan de notre action, mais il faut aussi relever la tête et envisager l’avenir. » C’est ainsi que Paul Paboeuf, président de la communauté de communes, présente le travail qui vient de commencer en ce début d’année avec l’appui technique de l’association Futurouest, spécialisée dans la démarche prospective.

La démarche prospective a été initiée à la fin des années soixante par des chercheurs comme Gaston Berger, pour comprendre les futurs possibles, les futuribles, selon le mot fabriqué par Bertrand de Jouvenel. La méthode se fonde d’abord sur une analyse documentaire pour comprendre les bases de la situation initiale, Ensuite, il convient de constituer un ou plusieurs groupes pluridisciplinaires composé(s) de personnes de compétences variées, des hommes, des femmes, des jeunes, des anciens, etc ...
Ensuite le travail se décomposera à peu-près en trois étapes :

 Une phase créative avec des brain-storming prospectifs et l’utilisation d’un réducteur d’incertitudes tel que l’abaque de Régnier ;
 Une phase de modélisation avec par exemple une Analyse structurelle ;
 Une phase pré-stratégique avec mise en évidence des scénarios potentiels (arbre de pertinence) et des jeux des acteurs (matrice acteurs-objectifs).

La phase finale du travail de réflexion prospective a pour objectif de représenter un outil d’aide à la décision en préparant les déclinaisons stratégiques qui vont découler des scénarios (principe de compatibilité).

Les élus ont donc proposé de sélectionner plusieurs groupes thématiques selon les compétences actuelles ou futures de la communauté, et un groupe d’environ quinze personnes, appelé le « groupe d’experts », qui rassemble des gens les plus divers mais susceptibles d’apporter leurs réflexions.

Ils auront pour tâche collectivement d’élaborer les scénarios qui détermineront la stratégie de développement de la communauté, aussi bien dans les compétences qu’elle exerce déjà que dans les domaines où elle pourrait intervenir dans les années prochaines.

Dix ans après la création de la communauté, il est temps d’imaginer ce qu’elle pourra être dans dix, quinze ou trente ans.