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Projet Leclerc : un résumé du dossier de présentation

Une synthèse du dossier déposé en CDEC

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Le conseil en parlera au début septembre et les conseillers auront pu se faire une idée en étudiant le dossier présenté par M. Stéphane Fillion. Ce qui est proposé ici est un résumé « objectif » du dossier, mais c’est le dossier du porteur de projet ! Ce dossier est, pour la plupart des points, tout à fait comparable à ceux que Champion et Intermarché avaient déposés pour obtenir leur agrandissement et il est conforme à ce qui est exigé par la préfecture pour l’instruction de la demande.

Le projet lui-même

Un supermarché E. Leclerc de 2490 m² de surface de vente et un espace culturel de 450 m². Accessoirement, une station service pour les carburants.

La zone de chalandise

L’expression désigne la zone qui entoure le centre commercial, sur laquelle il exerce une certaine attraction et d’où provient l’essentiel de sa clientèle. Pour l’étude, la zone de chalandise retenue va des portes d’Elven à celles de Malansac, du sud de Malestroit au nord de Muzillac : la jurisprudence dit que le temps maximum d’accès pour les supermarchés de cette taille est de 15 minutes.

Cette zone de chalandise rassemblait au recensement de 1999 30 962 habitants. On prend en compte le dernier recensement officiel. Cependant, la plupart des communes ont des chiffres plus récents qu’il est intéressant de signaler : on peut estimer la population d’aujourd’hui à plus de 38 000 habitants.

La zone de chalandise est découpée en trois zones d’attraction : plus on est proche, plus on est susceptible d’y être client ; dès qu’on s’éloigne, les clients sont partagés entre d’autres offres commerciales. La zone primaire, c’est la seule commune de Questembert, la zone secondaire comporte six communes limitrophes et le reste de la zone de chalandise est dans la zone d’attraction tertiaire.

Les dépenses commercialisables et le marché potentiel

Le dossier présente ensuite le calcul des dépenses commercialisables, c’est-à-dire les dépenses courantes que font les ménages dans les magasins de détail. A partir des moyennes nationales, le calcul permet de prévoir ce qu’on appelle le « marché théorique » : les 30 000 habitants de la zone de chalandise vont dépenser près de 150 millions d’euros sur une année.

Pour l’espace culturel, le marché théorique total est de près de 6 millions d’Euros.

Dans les deux cas, mais surtout dans le culturel, ce qu’on appelle l’évasion commerciale est importante : une part importante des dépenses se fait en dehors de la zone de chalandise. Plus de 41% pour le marché théorique total, près de 30% pour l’alimentaire seul !

La densité commerciale

Ce point a été l’objet d’un grand débat pour les projets précédents. Il s’agit d’un calcul de surfaces de magasins de plus de 300 m² pour mille habitants. Notons qu’on ne prend pas en compte le magasin Lidl qui ne fait que 299 m² !

Pour les grandes surfaces à dominante alimentaire, la densité
commerciale avec le projet est de 449 m²/habitant pour une moyenne départementale de 450 m² ! Et si on prend les derniers chiffres de population, la densité commerciale de la zone de chalandise est de 364 m²/habitant pour une moyenne départementale de 420 m² (la population morbihannaise a crû moins vite que dans notre secteur).
Evidemment, pour l’espace culturel, la différence avec la moyenne départementale est encore plus criante : 12 m² par habitant avec le projet, contre 23 m² pour le département.

Une situation de duopole : deux enseignes dominantes

Le dossier analyse le poids des enseignes alimentaires sur la zone de chalandise : aujourd’hui, Norminter capte 49% du marché, suivi de Carrefour (29%) et de Système U 22%. Cette situation est source d’insatisfaction pour les consommateurs qui vont chercher ailleurs des prix plus compétitifs.

Quel impact sur le commerce environnant ?

Les études statistiques permettent de penser que l’impact sur les autres grandes surfaces sera minimisé par la réduction de l’évasion commerciale qui représente plus de 41% du marché théorique. Et même avec le projet, le marché résiduel sera encore de 44 millions d’euros, à comparer avec le marché théorique total de 150 000 000 €. Le marché résiduel se définit en soustrayant du marché théorique les dépenses effectuées dans les magasins existants et celles réalisées dans le nouveau magasin.

Les effets sur l’emploi

Le projet prévoit la création de 75 emplois, soit 68 en équivalent temps plein. Et comme pour l’impact commercial, on peut penser que cela n’aura pas d’effet négatif sur l’emploi dans les autres secteurs, et en particulier sur l’emploi du commerce du centre-ville puisqu’il n’y a pas de concurrence réelle et que le nouveau magasin aura un rôle de locomotive.

Conclusions : Les Atouts du projet

En se rappelant qu’il s’agit là d’un résumé « objectif » du dossier présenté par M. Stéphane Fillion.

Pour Questembert
- Diversifier et améliorer l’offre commerciale
- Fixer la population locale par cette amélioration
- Limiter l’évasion commerciale

Pour les consommateurs
- Meilleur accueil et confort d’achat
- Amélioration de l’offre produits

Pour l’emploi Création de 75 emplois en CDI

Publié le lundi 11 août 2008, par Paul Paboeuf, René Luherne.




Post-scriptum

Le dossier présenté par M. Fillion ressemble beaucoup à celui déposé par M. Kervarrec. La DDCCRF (Direction Départementale de la Consommation, de la Concurrence et de la Répression des Fraudes) est chargée de l’instruction du dossier. Nous mettrons en ligne prochainement un résumé de l’avis de la DDCCRF sur les projets déposés par M. Kervarrec.