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Parlons des prix !

Grandes surfaces et consommateurs

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Mon éditorial du bulletin municipal de mars a provoqué des réactions, en particulier, le passage sur les prix. Une lecture attentive montre clairement que j’y faisais référence aux motivations avancées par le représentant des associations de consommateurs à la CDEC. Mais il y a eu, semble-t-il, des incompréhensions... Clarifions les choses.

Voir en ligne : Le bulletin de mars sur le site officiel de la commune

Pour avoir lancé le débat publiquement, dès que la question a été posée par un commerçant qui souhaitait implanter un centre Leclerc, je peux affirmer que la décision n’a pas été prise sans réflexion et analyse. J’ai dit dans cet éditorial comment, au niveau de la commune et de la communauté, nous avons arrêté notre choix après avoir pesé les avantages et les inconvénients. Mais nous ne sommes pas les seuls à donner notre avis. Les associations de consommateurs ont aussi une voix à la CDEC, et c’est eux qui ont insisté sur la question des prix et de la concurrence. C’est exactement ce que j’ai retracé dans mon éditorial : « Les consommateurs eux-mêmes étaient partagés, car ils sont eux aussi attentifs à la diversité du commerce. Ce qui a emporté leur décision, c’est le constat que les prix à Questembert sont plus élevés qu’ailleurs du fait du manque de concurrence ».

Voilà qui est très clair. Mais il faut aussi observer les pratiques des habitants de notre secteur : d’après ce qu’on me dit, les Questembertois sont nombreux à Vannes le samedi. J’ai même eu connaissance du nombre de porteurs de cartes « magasin » résidant chez nous, de l’augmentation constante de ce nombre et du chiffre d’affaires que cela représente. Ce n’est sans doute pas seulement pour le plaisir de passer le temps en roulant son caddie...

D’autant qu’il faut intégrer dans la dépense le coût du déplacement. Il doit quand même y avoir quelques bonnes raisons qui poussent les Questembertois à ne pas se contenter des grandes surfaces de chez nous. Cela dit, ils pourraient aussi refaire le test auprès des petits magasins de proximité, ils se rendraient compte que, dans bien des domaines, le petit commerce local n’a rien à envier pour les prix aux grandes surfaces. Sans compter qu’ainsi, on est moins tenté par des achats d’impulsion qui font exploser les budgets. Et en plus, on a du beurre pour son argent et le sourire de la crémière, ou de l’épicière, ou de la boulangère, etc.

Il se dit aussi que la densité commerciale (les mètres carrés de grands magasins par rapport à la population) serait extravagante à Questembert. D’abord tout dépend de la zone de chalandise qu’on retient... Ensuite, il faut noter que c’est un point sur lequel le rapport des services de l’Etat confortait la position du projet Leclerc.

Mais il est vrai que pour ceux qui sont en place, ce sera trop. Il est normal qu’ils défendent leurs intérêts. N’oublions pas cependant que les plus farouches adversaires du projet étaient à l’époque vendeurs de leurs propres affaires et que l’acceptation du Leclerc faisait automatiquement baisser la valeur de leur fonds. Ils ont bien vendu et ceux qui ont acheté peuvent se dire qu’ils ont payé trop cher...

Publié le vendredi 27 avril 2007, par Paul Paboeuf.




Post-scriptum

Un article de la revue Challenges.fr | 15.02.2007

La guerre des prix s’envenime entre Leclerc et Carrefour

Nouveau rebondissement dans le conflit qui oppose Carrefour à Leclerc. Alors que le distributeur breton a sorti, le 8 février, une nouvelle version de son comparateur de prix sur Internet, qui permet notamment d’évaluer un panier type entre deux grandes enseignes, il a reçu du groupe présidé par José Luis Duran une assignation à fournir des éléments probatoires dès le 9 février. Mais Michel-Edouard Leclerc ne désarme pas. Au contraire, il compte lancer, en mars, des comparateurs régionaux pour informer localement les consommateurs de « qui est le moins cher » avant que ceux-ci n’aillent faire leurs courses. Selon le dernier indice des prix du magazine Linéaires, Carrefour, au second semestre 2006, a réduit de 1,3 à 0,9 point son écart avec Leclerc, qui reste l’enseigne d’hyper la moins chère. Un titre ravi à Carrefour fin 2005.

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