Elus et techniens devant la maison du meunier

Des allées sablées et des espaces fleuris

Entre le parking donnant vers Rochefort et l’auberge du Moulin Neuf, les résidents du village vacances et les promeneurs n’avaient d’autre choix que de risquer leur vie le long de la route départementale ou de faire un détour à travers bois. Les services techniques de la Communauté viennent de réaliser un cheminement sécurisé et plus court qui en plus leur permet de découvrir l’ancienne maison du meunier qui a été restaurée avec soin l’année passée. Avec des matériaux rustiques, des marches en pierres de granit presque brutes, des balustrades de bois, et quelques centaines d’euros de plantes, Il reste à paysager la rive gauche du ruisseau envahie par les ronces et les orties et à remplacer une passerelle de ferraille un peu ridicule pour parfaire un aménagement de grande qualité.

Les travaux sur la bâtisse (années 2011-2012)

La maison du meunier avait été mise à mal par un incendie où le propriétaire avait trouvé la mort. A la suite de ce drame, le SIVOM s’était porté acquéreur pour s’assurer la maîtrise du site, d’autant que le bâtiment présente une qualité architecturale notable. Mais la maison presque ruinée et envahie par la végétation détonait dans le paysage.
Aussi la communauté a-t-elle décidé de la réhabiliter sans pour autant en figer l’usage futur : les travaux se sont donc limités au « clos et couvert », mais la communauté a voulu une rénovation de qualité. Ces travaux, dont le coût atteignait 210K€, avaient été cofinancés par la Région Bretagne et le Département du Morbihan pour un total de 82000 euros.

Une refuge de chauves-souris

Les naturalistes ont repéré depuis longtemps autour de Pluherlin la présence abondante de plusieurs espèces de chauves-souris, en particulier dans les anciennes ardoisières. Il se trouve que l’appentis situé en bout de la maison abrite également une colonie de ces mammifères protégés, dont des espèces plutôt rares. Il a donc fallu à la demande de l’association Bretagne Vivante assurer des issues (entrées et sorties) et redécouper une ouverture dans une porte qui venait d’être posée.

Les plantations devant la maison du meunier

L’avenir du site du Moulin Neuf : réflexion en cours

Pour le grand public, la première menace qui touche le site est l’envasement de l’étang surtout marqué aux extrémités Est (du côté Malansac) et Ouest vers Pluherlin. Mais le développement massif des « algues bleues » (cyanobactéries) à la belle saison a conduit à interdire la baignade et à restreindre la pêche à la ligne. Les solutions à ces problèmes sont loin d’être évidentes, surtout pour la prolifération des cyanobactéries. L’eutrophisation de l’étang, qui favorise le développement de ces algues, vient des apports en azote et en phosphore.
Même s’il était possible de réduire très fortement ces apports, il faudrait des années pour en voir les effets, car la circulation de l’eau à travers l’étang, comme dans tous les étangs, est trop lente pour évacuer les stocks accumulés au fil du temps.

Quant à l’envasement, il provient du matières en suspension apportées par les ruisseaux : les plus lourdes, les sables, se déposent au débouché des ruisseaux et s’accumulent assez rapidement. Il sera sans doute possible de traiter ce problème ; il faudra suivre des procédures complexes liées à la protection des milieux aquatiques... et financer des travaux coûteux.

Le cheminement souris

Le devenir du village vacances

Le village-vacances est aujourd’hui exploité par VVF-villages. Mais le contrat s’achève en 2014. Les équipements ont vieilli et il est nécessaire de prévoir une rénovation importante pour garder l’attrait du site pour les vacanciers. La réflexion est en cours, mais les élus ont bien conscience de l’importance du Moulin Neuf pour l’économie touristique du territoire.