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Migrants, des voyageurs sans retour ? à l’Iris Cinéma

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Réfugiés, migrants, exilés, qu’importe le nom qu’on leur donne, ils se déplacent pour fuir une situation qui n’est plus supportable. Ceux qui arrivent en Europe, par les Balkans ou à travers la Méditerranée, sont pour nous les plus visibles, grossis par des images chocs... et aussi par des discours xénophobes.

En février, l’Iris cinéma a choisi de vous présenter trois films sur le thème de l’exil. Trois regards différents, qui rendent compte de parcours de vies, de déceptions et d’espoirs, qui nous interrogent et nous permettent de façonner notre propre opinion.

Le documentaire pour échapper à la dictature de l’instantané

Dans le journal, à la télé, sur internet, l’événement du jour efface l’image du jour d’avant. Le documentaire prend le temps de la construction, de la réflexion pour trouver la bonne distance pour appréhender le sujet. Les trois films retenus par l’Iris nous proposent trois regards qui rendent compte de parcours de vies, de déceptions et d’espoirs, qui nous montrent la réalité brutale de notre monde et nous aident à structurer notre propre réflexion.

Trois films sur le thème de l’exil

Fuocoammare, par-delà Lampedusa Fuoco ammare, le feu à la mer ! ou plutôt Feux de détresse pour les marins. C’est le titre du documentaire réalisé par Gianfranco Rosi sur l’île de Lampedusa, (20km2 = le tiers de la surface de notre commune) située au sud de la Sicile, entre la Tunisie et Malte)qui est la porte d’entrée privilégiée des migrants fuyant leur pays pour rejoindre l’Europe, et de multiples embarcations de fortune s’y échouent de plus en plus fréquemment depuis le début des années 2000.

La bande annonce de Fuocoammare

La permanence d’Alice Diop. La Permanence, la PASS, -Permanence d’accès aux soins de santé - voilà où l’on arrive à la toute fin d’un long voyage sur les chemins de l’exil. Ce centre, situé à l’hôpital Avicenne de Bobigny, est le seul en Seine-Saint-Denis à proposer des consultations gratuites et sans rendez-vous aux migrants primo-arrivants. Dans un bureau exigu et défraîchi, le docteur Jean-Pierre Geeraert, aidé de deux psychiatres et d’une assistante sociale, y reçoit des hommes et des femmes atteints dans leur chair et dans leur âme, dont les blessures sont si profondes qu’elles sont parfois indicibles. Mais dans ce bureau, l’espoir, parfois, renaît. Durant plusieurs mois, la réalisatrice Alice Diop a installé sa caméra entre les quatre murs de ce refuge fragile. Les patients évoquent leurs souffrances, pansées par ce médecin bienveillant.
Ce documentaire donne à entendre la parole d’hommes et de femmes qui viennent confier leurs maux comme on pose ses valises trop lourdes.

Un documentaire qui tord le cou aux discours courants sur les étrangers venus en France pour profiter des aides sociales.

Bande-annonce La permanence from DOC(K)S 66 on Vimeo.

Un paese di Calabria, Un village de Calabre, de Shu Aiello et Catherine Catella

Une histoire improbable : Riace, autrefois terre de guerriers, est aujourd’hui un havre de paix pour les réfugiés. Presque déserté du fait d’un exode rural massif, Riace voit un jour échouer sur la plage un bateau transportant deux cents kurdes.

Spontanément, les habitants du village leur viennent en aide. Le maire décide de céder des logements vides à ceux qui avaient besoin d’un toit, quelle que soit leur origine ou la couleur de leur peau. C’est ainsi que la communauté de Riace devient la première à accueillir convenablement des réfugiés, à les héberger comme des êtres humains et non comme les statistiques d’une catastrophe mondiale. Petit à petit, migrants et villageois vont réhabiliter les maisons abandonnées, relancer les commerces et assurer un avenir à l’école.

Mais l’heure est aux élections. L’opposition veut se défaire du maire. Les réalisateurs donnent une réponse imparable aux politiciens qui prônent la haine, le racisme et la ségrégation. À la manière d’une fable néoréaliste de Vittorio De Sica, le village et ses habitants incarnent l’espoir d’un futur meilleur.

Mardi 28 février à 20h15, en présence de Catherine Catella Ciné Café

La bande annonce d’Un paese di Calabria

Pour aller plus loin : Le Droit d’émigrer

Le Droit d’émigrer, un petit livre (58 p.) de Catherine WIHTOL DE WENDEN, sociologue, directeur de recherche au CNRS qui rappelle que « dans un monde où tout circule librement, le droit à la mobilité des êtres humains ne va pas de soi. Il y a urgence à définir un droit international des migrants. C’est à ce prix que les mouvements migratoires ne seront plus considérés comme une menace par les uns et une utopie par les autres, mais enfin comme la clé d’un développement plus équitable. »

Elle répond ci-dessous aux questions de l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) (euh non, pas le cinéma Iris....)

Publié le mercredi 1er février 2017, par Paul Paboeuf.

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