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Le projet éolien du Rocher Breton à Larré

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Au conseil du 1er juillet, les élus devaient émettre un avis sur le projet éolien du Rocher Breton qui est en cours d’enquête publique. En guise de présentation, l’adjoint en charge des finances s’est contenté de dire qu’il y aurait 4 éoliennes à Larré, que le sujet avait été exposé aux élus de la majorité et que les élus de l’opposition le connaissaient déjà bien, que, par conséquent. Il n’était pas nécessaire ni même utile d’en débattre plus longtemps. Et Mme le maire a fait voter... Le conseil est resté sur sa faim, le public aussi, car c’est un sujet qui mérite mieux qu’une présentation à la sauvette.

Le dossier d’enquête publique

L’enquête publique est en cours, elle s’achèvera le 30 juillet à 17h. Le dossier complet est à la disposition du public en mairie de Larré aux horaires d’ouverture ( à voir ici http://www.pays-questembert.fr/info...) Toute personne intéressée peut consigner son avis sur le registre de l’enquête ou l’adresser par courrier au commissaire enquêteur qui est à la disposition du public le jeudi 24 juillet (9h-12h) et le 30 juillet (14h-17h). Le dossier comporte de nombreuses pièces dont l’étude d’impact, dont le résumé non technique de 30 pages permet de se faire une bonne idée. Comme souvent, ce sont les adversaires du projet qui s’expriment. Ils ont des arguments qu’il faut entendre. Mais le projet a aussi des soutiens chez beaucoup d’élus et d’habitants du territoire.

Notre engagement pour la transition énergétique

Les questions énergétiques ont été au cœur de notre engagement pour le développement durable. C’est un des axes du projet de territoire que nous avons élaboré en y associant les élus mais aussi les acteurs de la société civile. Quelques exemples : ayant choisi le bois énergie pour la nouvelle piscine, la communauté a souhaité développer une filière locale de production de plaquettes. ; en lançant son OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat), la communauté a voulu aider les habitants à réduire leurs dépenses d’énergie.

Réduire les consommations, remplacer des combustibles fossiles par une ressource renouvelable, c’est aussi notre façon de nous inscrire dans le « pacte électrique breton » et dans le « Grenelle de l’environnement. » Il était donc naturel que la communauté s’intéresse aux éoliennes.

Le schéma de développement éolien et les ZDE

Des projets avaient fleuri un peu partout (à Pluherlin, par exemple, où le permis avait été refusé en 2005). La réglementation s’était durcie et avait imposé que les communautés de communes se dotent d’un schéma de développement éolien et définissent sur son territoire des ZDE (Zones de Développement Eolien) L’étude avait été confiée à la fin 2006 à un groupement (Energies Territoires Développement et Ateliers de l’Île) et validée l’année suivante par le conseil communautaire et les conseils municipaux. Le dossier finalisé avait été présenté à l’assemblée communautaire le 11 décembre 2007 à Caden. Le secteur du Rocher Breton était déjà défini comme ZDE dans ce document validé par la préfecture après passage en commission des sites.

Pour les communautés, des ressources fiscales

Pour les communautés de communes, les éoliennes procurent des ressources fiscales intéressantes, même si la suppression de la Taxe Professionnelle et son remplacement par l’Impôt sur les Entreprises de Réseaux ont un peu diminué le produit. Les quatre éoliennes installées à Lauzach sont pour une large part dans la recette de 132 000 euros d’IFER. Au moment, où les concours de l’Etat sont en baisse, la communauté ne peut négliger ces recettes supplémentaires. Par exemple pour le développement économique (création et extension de zones), pour sa politique culturelle ou pour l’enfance jeunesse...

Un partenariat avec Enercon

Dès les premières réflexions sur les projets éoliens, nous avons voulu aller plus loin et associer le territoire à l’investissement... et donc aux retombées économiques de la production d’électricité. Il y a des discussions avec plusieurs industriels et à chaque fois nous avons mis les participations locales dans les conditions à notre soutien.

C’est sur ces bases que s’est engagée la coopération avec la société allemande Enercon qui a accepté le principe d’une participation de la communauté dans l’exploitation des éoliennes. L’accord stipule que la société Enercon mène toutes les études préalables jusqu’à l’obtention du permis de construire. Si le permis de construire est obtenu, la Communauté créera avec Enercon et d’autres partenaires une SEM (société d’économie mixte) qui sera propriétaire d’une des quatre éoliennes. Parmi les investisseurs privés, il sera possible d’intégrer des habitants à travers des groupements. Propriétaire de parts dans la société d’exploitation, la Communauté en tirera des recettes supplémentaires.

Respecter l’environnement !

Le projet s’inscrit dans une logique de développement durable, ce qui lui impose de tenir compte de son environnement proche ! L’étude d’impact a montré l’attention qui a été portée aux risques pour la faune et la flore, mais aussi aux nuisances potentielles sur le plan acoustique ; d’ailleurs l’autorité environnementale (DREAL) n’a fait aucune observation sur ces points.

Quant à l’aspect esthétique, et à ses conséquences évoquées sur la valeur des biens immobiliers, permettez-moi de dire que je trouve que les éoliennes sont de très belles machines, dont le design élégant sera vu d’ici quelques années comme un élément positif dans le paysage.

Votre avis comptera

La dernière permanence de l’enquête publique aura lieu mercredi 30 juillet de 14h à 17h en mairie de Larré. Vous pouvez aussi adresser vos observations par courrier à M. le Commissaire enquêteur, mairie de Larré, 56230. Veillez cependant à ce que votre courrier arrive avant la date fatidique.

Publié le vendredi 25 juillet 2014, par Paul Paboeuf, René Luherne.




Post-scriptum

L’étude d’impact est un élément important du dossier d’enquête, vous la trouverez en fichier joint au format pdf.

Messages

  • Si je suis complètement favorable au développement des énergies renouvelables, dont l’éolien, je veux cependant faire remarquer que la perception esthétique est forcément très subjective et qu’elle peut être vécue différemment par un riverain qui aura vue en permanence et de manière rapprochée sur les installations et quelqu’un de passage qui, comme moi d’ailleurs, trouvera qu’une éolienne c’est plutôt beau !
    En fait, je pense que les inquiétudes de certains riverains ne se limitent pas à des considérations d’ordre esthétique et qu’elles méritent d’être entendues et prises en compte pour que les solutions les plus adaptées puissent être apportées.

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  • Oui les appréciations esthétiques sont subjectives, j’ai revendiqué mon appréciation personnelle sur le sujet. Et je sais bien que les habitants du quartier ont aussi d’autres choses à dire... et qu’il faut les entendre.

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  • Les Belles histoires de l’Oncle Paul.
    ou contributions critiques au storytelling Rocher Breton
    1) « Quant à l’aspect esthétique,(...) je trouve que les éoliennes sont de très belles machines, dont le design élégant (…) "
    Pourquoi lit-on chapitre 2.5.5.2 Documents d’urbanisme communaux de l’étude d’impact :
    page 91 : Questembert
    « La commune de Questembert dispose d’un Plan local d’urbanisme approuvé le 12 juillet 2006. D’après ce document, l’extrémité sud de de l’aire immédiate situé sur le territoire de Questembert est localisée en totalité en zone Nda (Zone naturelle à protéger).(...) La zone Nda est destinée à être protégée en raison, soit de la qualité de ses sites, des milieux naturels, des paysages et de leurs intérêts, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique,(...). D’après le règlement de la zone (article Nda 1) la construction d’éoliennes est interdite. »
    Pour quelle raison la commune de Questembert s’est-elle prémunie contre « cet élément positif du paysage » ?
    Envisage-t-elle une révision du PLU pour accueillir quelques « belles machines » ?

    2)« (..) La communauté créera avec Enercon et d’autres partenaires une SEM (société d’économie mixte) qui sera propriétaire d’une des quatre éoliennes. Parmi les investisseurs privés, il sera possible d’intégrer des habitants à travers des groupements »
    Hormis le fait que ce paragraphe est hors sujet dans l’évaluation des impacts et des mesures compensatoires proposées (objet de l’enquête publique), il est assez surprenant, si l’on se réfère à ce qui était dit dans la délibération de la CCPQ de 2011-02-09 : « la participation citoyenne a été écartée après réflexion. Ce mode de participation ne permettrait qu’à quelques personnes d’investir, la majeure partie de la population ne disposant pas de moyens suffisants »
    Est-ce un revirement idéologique voire philosophique ou, une adhésion au dogme « éco-participatif »,une « mesure compensatoire » en vue de l’acceptabilité, un monnayage  ?
    3) « Mais le projet a aussi des soutiens chez beaucoup d’élus et d’habitants ». La teneur des contributions d’élus ou d’anciens élus (favorables au projet) lors de l’enquête publique donne à penser qu’ ils n’ont pas eu l’honnêteté intellectuelle de s’investir dans une analyse critique de l’étude d’impact et ses annexes.
    4) « soutien (…)d’ habitants » :
    Main dans la main le front écolo-poujadiste de l’affaire SuperU, le front écolo-libéral du Rocher breton, les futurs actionnaires investisseurs de GIGALES ?
    5) « Respecter l’environnement ! Le projet s’inscrit dans une logique de développement durable (…) points. » S’ont oubliés ici , comme dans l’étude d’impact, les habitants de la vallée de l’Arz à qui il est proposé (annexe 9 étude paysage 3 p. 149) : « Certains hameaux proches situés à mi-pente notamment sur le versant nord de la vallée de l’Arz disposeront cependant de vues importantes sur le projet. A ce niveau, l’enjeu sera de sensibiliser et de faire comprendre l’évolution du cadre de vie quotidien des habitants voisins du site éolien »
    Qui est pressenti pour le poste de ré éducateur ?
    Les citations en italique sont issues de l’étude d’impact et de ses annexes

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  • Les Belles histoires de l’Oncle Paul.
    ou contributions critiques au storytelling Rocher Breton

    1) « Quant à l’aspect esthétique,(...) je trouve que les éoliennes sont de très belles machines, dont le design élégant (…) "
    Pourquoi lit-on chapitre 2.5.5.2 Documents d’urbanisme communaux de l’étude d’impact :
    page 91 : Questembert
    « La commune de Questembert dispose d’un Plan local d’urbanisme approuvé le 12 juillet 2006. D’après ce document, l’extrémité sud de de l’aire immédiate situé sur le territoire de Questembert est localisée en totalité en zone Nda (Zone naturelle à protéger).(...) La zone Nda est destinée à être protégée en raison, soit de la qualité de ses sites, des milieux naturels, des paysages et de leurs intérêts, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique,(...). D’après le règlement de la zone (article Nda 1) la construction d’éoliennes est interdite. »
    Pour quelle raison la commune de Questembert s’est-elle prémunie contre « cet élément positif du paysage » ?
    Envisage-t-elle une révision du PLU pour accueillir quelques « belles machines » ?


    Une restriction sur un zonage montre bien que nous sommes plutôt pour les éoliennes. De belles machines, en effet. C’était dans nos intentions dans le cadre d’une révision du PLU de modifier ce point de règlement. A un moment de l’étude préalable sur le site du Rocher Breton, il était envisagé de positionner une machine sur le territoire de la commune. Nous aurions alors fait une modification du PLU.

    2)« (..) La communauté créera avec Enercon et d’autres partenaires une SEM (société d’économie mixte) qui sera propriétaire d’une des quatre éoliennes. Parmi les investisseurs privés, il sera possible d’intégrer des habitants à travers des groupements »
    Hormis le fait que ce paragraphe est hors sujet dans l’évaluation des impacts et des mesures compensatoires proposées (objet de l’enquête publique), il est assez surprenant, si l’on se réfère à ce qui était dit dans la délibération de la CCPQ de 2011-02-09 : « la participation citoyenne a été écartée après réflexion. Ce mode de participation ne permettrait qu’à quelques personnes d’investir, la majeure partie de la population ne disposant pas de moyens suffisants »
    Est-ce un revirement idéologique voire philosophique ou, une adhésion au dogme « éco-participatif »,une « mesure compensatoire » en vue de l’acceptabilité, un monnayage ?


    Pour ma part, je suis toujours réticent ! Et dans un premier temps, mes réticences l’ont emporté « oui, la majeure partie de la population n’a pas les moyens »... malgré les cigales, qui restent symboliques ! D’autre part, je considère que les élus représentant les habitants sont légitimes pour la SEM. Puis ma position est devenue minoritaire, je m’incline. Tout simplement.

    3) « Mais le projet a aussi des soutiens chez beaucoup d’élus et d’habitants ». La teneur des contributions d’élus ou d’anciens élus (favorables au projet) lors de l’enquête publique donne à penser qu’ ils n’ont pas eu l’honnêteté intellectuelle de s’investir dans une analyse critique de l’étude d’impact et ses annexes.


    « l’honnêteté intellectuelle »... Dois-je comprendre que les élus favorables au projet sont malhonnêtes ?? Pourquoi se laisser aller à cette insinuation blessante ?

    4) « soutien (…)d’ habitants » :
    Main dans la main le front écolo-poujadiste de l’affaire SuperU, le front écolo-libéral du Rocher breton, les futurs actionnaires investisseurs de GIGALES ?


    Il y avait donc un front écolo-poujadiste contre le Super U ? J’y avais un peu pensé, mais je ne l’aurais pas formulé ainsi, pour éviter les insinuations blessantes. Quant au front écolo-libéral, je ne comprends pas.

    5) « Respecter l’environnement ! Le projet s’inscrit dans une logique de développement durable (…) points. » Sont oubliés ici , comme dans l’étude d’impact, les habitants de la vallée de l’Arz à qui il est proposé (annexe 9 étude paysage 3 p. 149) : « Certains hameaux proches situés à mi-pente notamment sur le versant nord de la vallée de l’Arz disposeront cependant de vues importantes sur le projet. A ce niveau, l’enjeu sera de sensibiliser et de faire comprendre l’évolution du cadre de vie quotidien des habitants voisins du site éolien »
    Qui est pressenti pour le poste de ré éducateur ?


    Je fais confiance au temps !

    Les citations en italique sont issues de l’étude d’impact et de ses annexes

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