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La tentation du round-up

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Ça pousse ! ça pousse ! Normal, c’est le printemps. Mais devant l’invasion des herbes dans mon allée, au pied du mur, le long de la clôture, la tentation est forte, surtout pour les jardiniers amateurs de s’en remettre au produit miracle, le glyphosate plus connu sous la marque de Monsanto, le Round-up.

Voir en ligne : Dès mai 2009, J. Le Léap fait le point sur le glyphosate

Agriculteurs et jardiniers amateurs

Distinguons bien pour commencer l’usage que peuvent en faire les agriculteurs et les jardiniers du dimanche. Pour l’agriculteur, le désherbant est un moyen d’éliminer les plantes concurrentes de celle qu’il veut cultiver : ces plantes « adventices » absorbent l’eau et les nutriments du sol (engrais) aux dépens de la culture. L’intérêt de l’agriculteur est donc d’utiliser le produit...mais avec la plus grande économie : le produit coûte cher ; pas question donc de le gaspiller.

Le jardinier amateur a, en partie, les mêmes préoccupations : éliminer les « mauvaises herbes », sauf que, vu les surfaces à traiter, il n’a pas les mêmes contraintes économiques. Ajoutez à cela, la volonté commune de faire propre : pas d’herbes folles dans mon fossé, dans mon allée, le long du mur.

Cet article du site Jardiner autrement fait bien le point sur le plan Ecophyto jardinier amateur. Et, à la suite de la décision de Mme le maire de renoncer au zérophyto au cimetière, Boris Lemaire a publié un article approfondi sur la problématique, sous le titre Zéro Phyto, Agriculture, Cimetière : de la volonté politique…

Biodégradable le glyphosate ? Mon oeil

L’argument publicitaire était massif et repris par tous les commerciaux, en jardinerie ou dans les magasins d’agrofourniture. le round-up est « biodégradable » et laisse un sol « propre ». Et le message est passé : selon un sondage cité par Jardiner autrement seulement 32% des jardiniers amateurs estiment que ces produits sont dangereux, 20 % considèrent même que ces produits sont sans danger (source étude Jardivert 2010, Société Synapse).

Pourtant, dès 1991, le glyphosate a été classé comme dangereux pour l’environnement par les autorités européennes. Et en octobre 2009, la cour de cassation a rendu définitive la condamnation de Monsanto pour publicité mensongère. Voir ici l’article du Monde.

Ce qu’on ne devrait plus voir

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Fossé traité ; la ronce survivra peut-être, mais le reste.

Des sanctions lourdes

Un arrếté du préfet de la Région Bretagne (Arrêté préfectoral du 1er février 2008) précise les interdits... et les sanctions.

Il est interdit d’appliquer tous pesticides (désherbants, insecticides, fongicides...) à moins de 5m minimum des cours et plans d’eau, dans et à moins d’1m de la berge de tout cours d’eau, canal, fossé (même à sec) ou point d’eau. Aucun épandage ne doit être réalisé sur les caniveaux, avaloirs et bouches d’égout . Le non respect de cette interdiction peut coûter jusqu’à 75 000€ d’amende et 2 ans de prison. Et pour que ce soit plus clair, voir ci-dessous le formulaire « avis de passage » du SAGE Blavet.

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Avis de passage (avant procès-verbal)
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Document du SAGE Blavet au format pdf

Publié le samedi 23 mai 2015, par Paul Paboeuf.

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