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Inaugurations

Comment tirer les marrons du feu ?

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A lire les récits des récentes inaugurations questembertoises, le 10 décembre, vous avez peut-être eu l’impression que les élus de la majorité municipale n’ont été que des spectateurs des événements. Il est vrai que la présence d’un ministre invité par le conseiller général était bien faite pour masquer les réalités du terrain.

La première inauguration, celle du foyer d’accueil de handicapés Marie Balavenne, aurait pu permettre de rappeler l’effort de la municipalité pour la construction de ce bâtiment : la commune a mis à disposition un terrain constructible de 5300 m2 dont vous pouvez calculer la valeur ; ce terrain a ensuite été viabilisé aux frais de la commune et les travaux ont coûté, chiffres en main, 52 000 €. On pourrait dire que la commune est le premier bienfaiteur de l’association Marie Balavenne, mais qui vous l’aurait dit ?

Pour la maison de retraite, la photo de Ouest-France et l’article qui suit donnent à penser que pour ce nouvel établissement, tout est dû à l’action du gouvernement qui annonce par la voix du ministre une promesse mirifique de 500 millions d’euros. Et la phrase suivante souligne que l’investissement de Questembert n’est qu’une goutte d’eau dans ce océan de générosité. Sauf que la seule aide de l’état, c’est l’accès à des prêts bonifiés et à la TVA réduite, comme pour tous les logements sociaux...

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Dévoilement de la plaque

En effet la maison de retraite a coûté 7 500 000 Euros, financés par une subvention du Conseil Général (1 215 000 €), un prêt sans intérêts de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie (830 000 €) et l’autofinancement auquel il faut assimiler les prêts aidés. Ces prêts seront remboursés par les contributions des résidents à travers ce qu’on appelle le prix de journée. Le Conseil d’Administration vient d’ailleurs de fixer ce prix de journée à 50,50 Euros, ce qui place notre maison de retraite dans la moyenne départementale. Il aurait été intéressant aussi de dire qui avait monté le projet à partir des besoins exprimés par les résidents, leurs familles, le personnel, le conseil d’administration présidé par le maire de la commune. De dire aussi qui avait mis en oeuvre ce projet pour aboutir à cette superbe réalisation...

Mais il ne s’agissait pas de cela, il fallait simplement tenter de tirer un petit profit politicien du travail que d’autres ont réalisé...

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Le discours inaugural de Paul Paboeuf

Publié le lundi 19 décembre 2005.




Post-scriptum

Curieusement, les membres de la majorité municipale, qui ont voté les dépenses liées à l’implantation du foyer d’accueil Marie Balavenne, n’ont pas reçu d’invitation pour l’inauguration. Les invitations ont été postées du Conseil Général...

Renseignements pris, le conseil municipal doit être invité spécialement, et par les résidents eux-mêmes, dans le courant du mois de janvier. D’autre part, les invitations ont été postées par l’association dans des enveloppes du Conseil Général. Qu’y a-t-il de plus anonyme qu’un timbre-poste ?

Messages

  • « La Bizarrerie Morbihannaise »

    Un constat, les établissements chargés de la prise en charge des handicapés n’ont pas la même physionomie sur le Morbihan. Les grosses associations départementales du secteur social (ADAPEI principalement) sont pratiquement absentes de l’est du département. Pourtant les besoins existent. Des projets ont été montés, à chaque fois, ils ont été contrés par les services du Conseil Général.
    A la place, ont fleuri une multitude de petites associations ou d’établissements publics, rattachés au CCAS des communes.
    Nous avons même vu le Directeur Général des affaires sociales de la DGISS venir faire les entretiens d’embauche pour un petit Foyer !!!!!
    Pourquoi ? Sans doute pour écarter de ces établissements d’hebergement d’adultes handicapés les travailleurs sociaux trop diplômés.
    C’est une volonté politique, d’une partie des élus du Conseil Général, mais surtout celle du Directeur des interventions sociales.
    Ils ont une vision restrictive de la vie des citoyens vivant avec des différences, faire au moindre coût. Finalité que l’on retrouve également dans la prise en charge des personnes âgées. Tout le monde peut faire n’importe quoi, parce que le projet se résume à du gardiennage et à la satisfaction des besoins primaires.
    Nous condamnons cette gestion à court terme. Elle sera, à un moment, remise en cause par les usagers et les familles pour absence de projet et par les salariés qui exigeront, à un moment, une qualification et une reconnaissance professionnelle justifiée.

    La gestion de ces petites structures est souvent sous la responsabilité des CCAS et, dans ce cas, elles appliquent le statut des agents publics des collectivités territoriales (statut moins disant financièrement que le statut associatif), ou de petites associations bien vérouillées, pour lesquelles, il ne faut surtout pas appliquer la convention collective. Le personnel est recruté localement et avec un minimum de qualification, elles se caractérisent par la quasi absence d’encadrement spécialisé (éducateurs...).

    Nous dénonçons cette vision purement économique, les salariés sont payés au niveau du SMIC, l’encadrement, légèrement au dessus.
    Les objectifs sont clairs :
    - Fonctionner au moindre coût, avec un encadrement minimum,
    - Contrer l’application de la Convention Collective du secteur,
    - Favoriser l’emploi local au détriment de la professionnalisation et de projets d’établissement novateurs.

    Pour illustrer cette main mise du politique et des services du Conseil Général :

    Le cas de l’Association Marie Balavenne de Questembert

    Au départ, un projet innovant porté par un couple pour créer une structure d’accueil, de lieu de vie pour des adultes handicapés. Le projet est tourné vers une intégration sociale maximum.
    Celui-ci est vite capté par la DGISS pour contrer l’installation d’un autre Foyer. Actuellement, l’Association Marie Balavenne compte 2 Foyers, Questembert et St Vincent sur Oust.
    Aujourd’hui, les politiques veulent s’approprier le dossier et exige la dispartition de l’Association, dans sa forme actuelle.

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  • La plainte avait été rejetée contre Marie Balavenne.

    Voici un extrait de l’article paru dans les Infos n° 1624 :

    « Les résidents handicapés des Foyers de vie de l’association « Marie Balavenne », de Questembert et de St Vincent sur oust, n’en demandaient pas tant. Une décision de justice vient de conforter la position du nouveau conseil d’administration de l’association, élu le 3 janvier dernier.

    Daniel Méchet et Jean-Pierre Le Ray, proches de Michel Burban, conseiller général du canton de Questembert, réclamaient en référé à ce nouveau conseil d’administration, présidé par Pierre Rival, la communication de pièces « en se plaçant dans la perspective d’une action ultérieure en nullité des modifications statutaires de ladite association ainsi que des changements d’administrateurs et de membres du bureau intervenus le 3 janvier 2007 », indique l’ordonnance de référé.

    Car les assemblées générales extraordinaire et ordinaire du 3 janvier ont considérablement modifié le conseil d’administration de l’association « Marie Balavenne ». La première en a modifié les statuts : les élus en ont été écartés, en particulier les conseillers généraux Michel Burban, de Questembert et Yvette Année de St Vincent sur Oust, et, de fait, l’ancienne présidente Marie-Thérèse Tual, adjointe au maire de St Vincent. Les familles des résidents, jusque là écartées, ont fait une entrée en force au conseil d’administration.

    La polémique a démarré quand les conseillers généraux ont ardemment défendu le projet de fusion des Foyers avec d’autres, mettant en péril le projet de vie de « Marie Balavenne ». Un projet, au coeur duquel se trouvent les résidents handicapés (10 à Questembert plus 4 en accueil de jour, autant à St Vincent).

    Daniel Méchet et Jean-Pierre Le Ray ont, en outre, été condamnés à payer la somme de 500 euros à l’association « Marie Balavenne ». »

    Malgré cela, ils recommencent !

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