Inauguration du camping rénové

Philippe Guyon (photo), directeur des services techniques, architecte de formation, a présenté le détail des travaux en insistant sur les choix « développement durable » : isolation, éclairement naturel par des fenêtres de toit, allumage automatique si nécessaire, robinets à poussoir pour économiser l’eau, etc. De simples travaux de terrassement et de revêtement de voirie) ont permis de réaliser une aire de camping-cars, qui pourra être ouverte toute l’année.

Le maire a rappelé le choix qui s’était imposé à la commune : fermer le camping ou le rénover en raison de la vétusté de l’accueil et du bloc sanitaire principal. Le programme de travaux élaboré succinctement par Ph. Guyon a été affiné en concertation avec les campeurs de l’été passé, puis avec un groupe de travail qui rassemblait des élus, des professionnels du tourisme, et des camping-caristes locaux. Le dossier technique a ensuite été préparé par un maître d’oeuvre pour permettre de lancer les consultations d’entreprise, avec une contrainte forte de calendrier : il fallait que tout soit prêt pour la réouverture au 15 juin. Sous réserve d’avenants mineurs, de détail, qui ont permis à l’opposition de monter au créneau, l’enveloppe financière a été respectée (150 K€).

Dès les premières ébauches, il y a presque quatre ans, un dossier de subvention avait été présenté au Conseil Général qui avait accordé 30000 Euros. Odette Herviaux, sur son enveloppe de parlementaire (une pratique qui survit de l’ancien régime), a apporté 20000 euros, et la commune a affecté à ce projet la dotation de la communauté en fonds de concours (25K€). Un soutien important, 30 K€, est venu du programme européen Leader, piloté dans le pays de Vannes par François Hervieux, conseiller général et maire de Malansac, pour soutenir un projet qui vise la complémentarité entre urbain/rural et littoral/arrière-pays.
Le reste de la dépense est financé par un emprunt qui sera remboursé par le budget autonome du camping. L’opération sera-t-elle équilibrée ? On peut le souhaiter, si la fréquentation s’accroît un peu. Cependant, si l’équilibre n’était pas atteint, on peut se dire que la rentabilité indirecte justifierait l’investissement : toutes les études montrent qu’un campeur dépense en moyenne 10 à 12 Euros par jour sur le territoire où il s’installe. Les retombées économiques viendraient justifier l’effort de la commune pour ce camping.

Monique Danion a confirmé l’intérêt de la rénovation du camping pour le développement du tourisme sur notre territoire : en arrière de la côte, sa situation en fait un point de rencontre entre le tourisme de bord de mer et le tourisme vert. D’autant que le camping aura les labels Etap-Rando (cyclo et piétons), ainsi que Tourisme-Handicap. « C’est un excellent choix d’avoir affecté le fonds de concours communautaire à ce chantier, car son intérêt pour la communauté est évident. »

Odette Herviaux, sénatrice, a elle-aussi souligné l’accessibilité du camping aux personnes en situation de handicap. Elle a expliqué également comment, au sein du groupe socialiste du Sénat, la répartition de l’enveloppe parlementaire -en fait, des subventions d’état, qui n’ont pas été consommées sur le budget précédent- se faisait en toute transparence. Ensuite elle choisit de répartir les fonds qui lui sont attribués en fonction de l’intérêt des projets : il était donc naturel qu’elle propose cette rénovation du camping municipal au subventionnement.

Enfin, le maire a présenté Anaïs, la jeune étudiante questembertoise qui va assure l’accueil des campeurs pendant la moitié de l’été. Depuis quelques années, la commune recrute pour la saison deux étudiants qui se partagent l’accueil pendant la saison. Parmi les critères de recrutement, la pratique d’une langue étrangère, mais il faut aussi accepter les tâches d’entretien quotidiennes : les sanitaires doivent être parfaitement tenus, c’est un des premiers critères de satisfaction des touristes. Avec le beau temps, mais ça, personne n’y peut grand’chose.

Anaïs avec les élus