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Finances, fin du camping, nouvelle conseillère, rythmes scolaires

Une séance marathon dans une ambiance moins tendue

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Séance marathon ! Le conseil se réunit moins souvent : de 11 réunions par an, ils ont réduit à 5. Du coup, il faut du temps pour absorber tous les dossiers ; la réunion du mois de févier s’est achevée à 23h30. Dans une ambiance plus sereine que la fois précédente : nous avons pu nous exprimer, nous avons même obtenu d’avoir un micro à notre disposition.

Questions orales : un micro à disposition

Au moment de poser une question orale, en début de séance, nous avons fait remarquer que, comme il n’y a guère que nous à intervenir dans les réunions, il était normal que nous ayons un micro à notre disposition, sans avoir à le réclamer... Le contexte était sans doute favorable, nous avons obtenu satisfaction.

Ambiance : ils se sont calmés

En effet, l’ambiance était plus calme. La réunion de la novembre s’était terminée par un discours agressif et méprisant de l’adjoint aux finances, sans doute agacé que nous ayons souligné le coup fourré de la suppression de l’abattement général à la base et que nous ayons noté le caractère peu démocratique de la consultation sur le cimetière. La claque qu’ils avaient convoquée pour le coup avait applaudi et Maxime Picard n’avait pas pu répondre du fait des interruptions des élus majoritaires et des quolibets d’une partie du public.

Mais ce comportement en avait choqué plus d’un, comme l’a montré l’article d’Ouest-France qui concluait ainsi sur une citation de Maxime Picard :

« La réalité, c’est qu’on n’a pas la même vision de ce qu’est la démocratie, ni de l’exigence que cela implique. » Avec ce commentaire du journaliste : « Le brouhaha de la majorité, alors qu’il s’exprimait, aura sans doute fini de le convaincre. »

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Le commentaire du conseil de novembre dans Ouest-France

Ils ont dû avoir d’autres réactions de ce genre, même de la part de gens qui les soutiennent encore. Et, pour contribuer à calmer les débats, J. Guyon, des infos du pays gallo, s’était déplacé avec la vidéo ; ce qui a permis à pas mal de gens de suivre les débats.

Petit rappel pour ceux qui, comme Mme Martin, ignoreraient ce point de détail : : les séances du conseil sont publiques, l’enregistrement audio ou vidéo ne peut pas être interdit.

Article L2121-18 du Code général des collectivités territoriales : « Les séances des conseils municipaux sont publiques. Ces séances peuvent être retransmises par les moyens de communication audiovisuelle ».

Et une démission, une !

Eh, oui, le nouvel Elan s’est brisé ! La majorité vient d’installer la dernière de la liste : 4 élus (Mme Robio, M. Benoits, Mme Piel, M. Le Borgne) ont quitté le conseil, deux ont refusé d’y siéger. Avec la démission de M. Le Borgne, la liste de 29 noms est épuisée. Et comme le démissionnaire était aussi adjoint - aux affaires scolaires – il aurait fallu le remplacer, comme lui-même avait remplacé Mme Boyer. La responsabilité incombera à Mme Danilo, comme si son poste d’adjointe aux affaires sociales n’était pas déjà une lourde charge.

ZAC du centre : présentation du CRAC

Le CRAC (Compte-rendu annuel d’activité) est une obligation de la société EADM mandatée par la commune pour réaliser la ZAC du Centre. L’opération touche à sa fin : la commune a accepté d’assouplir les règles d’acquisition. Au point qu’on a l’impression que les objectifs sociaux du départ ont été oubliés en chemin. Un sujet important et nous y reviendrons.

Fermeture du camping : le pourquoi du comment ?

On l’avait deviné dès le dernier conseil : il n’y aura plus de camping municipal ! Il y avait une étude qui avait conduit la majorité, ou plutôt, le bureau municipal, à décider... mais, oui, mais non... l’étude nous serait présentée à un prochain conseil. Ce qui a été fait, et longuement, alors que le programme était déjà chargé. Qu’en retenir ? D’abord, un soulagement : le site restera accessible aux Questembertois. Ensuite, l’accueil des camping-cars va être concédé à une entreprise spécialisée.
Un appel à la concurrence avait été discrètement publié à la fin de l’année 2017. C’était ici, mais il n’y a plus rien à voir. 

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Aire de camping-cars, l’avis d’appel public à la concurrence

Dans les longues explications de l’adjoint, retenons que le camping était déficitaire. On le savait, mais on pouvait considérer que c’était un élément attractif pour le territoire et que les retombées indirectes sur l’économie locale compensaient la perte. Mais avec la gestion externalisée de l’aire de camping-cars, la commune vise un public plus huppé, à fort pouvoir d’achat. Ce sont les gens qu’on appelle les CSP+ : un terme de statistiques et de marketing qui désigne les « catégories socio-professionnelles supérieures ». Rien à voir avec la clientèle plutôt populaire du camping municipal. Il faudra qu’on vous reparle de l’affinité de notre municipalité avec les CSP+.

Ci-dessous le périmètre qui sera concédé à la société de gestion de l’aire de camping-cars.

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L’espace concédé à Célac

Etang de Célac : restaurer la continuité écologique

C’est une obligation absolue, fondée sur les exigences de qualité de l’eau. Poussée par les services de l’état, l’agence de l’eau, etc, la municipalité a fait réaliser une étude qui devra être suivie de travaux. L’étude comporte deux volets, l’un sur l’étang lui-même, l’autre sur la jonction entre l’étang et le ruisseau de Tohon en aval.

Pour l’étang, le constat est simple : il s’envase et bientôt les canards traverseront à pied sec du côté de la queue de l’étang. C’est un sujet que nous avons déjà évoqué ici en rappelant que nous avions mené une étude.

Le schéma retenu cette fois-ci est un peu plus sévère que celui que nous avions esquissé, mais il prend en compte l’arrivée du ru de Kerjumais, et c’était nécessaire. On pourrait sans doute garder une surface plus grande pour l’étang, cela peut sûrement se discuter. Au global, le projet va dans le bon sens et la dépense globale (135 K€) est raisonnable, d’autant que les cofinancements sont importants (80%).

Pour la jonction entre l’étang et le ruisseau de Tohon en aval, la question n’avait pas été abordée. Le déversoir actuel est canalisé en souterrain sur environ 100 m : trop long, trop noir, inadapté pour les migrations des poissons. La solution retenue va permettre d’effacer ces handicaps : une partie à ciel ouvert, des pentes compatibles avec le passage des truites, des anguilles, une banquette permettant le passage des loutres. Le budget de l’opération est évidemment plus lourd : l’estimation est à 272 K€ (avec les mêmes cofinancements).

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L’étude sur l’étang de Célac

Tout cela peut paraître disproportionné, mais je crois que désormais nous avons tous pris conscience qu’il est nécessaire de protéger la biodiversité : les humains sont une part de la biodiversité ; abîmer la nature, c’est nous faire du mal à nous-mêmes. La Région Bretagne vient d’ailleurs de lancer une agence bretonne de la biodiversité.

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Rythmes scolaires, les jeux sont faits

Là encore, Mme Martin avait voulu nous faire croire que la décision n’était pas prise... Les animateurs savaient déjà que leur emploi serait supprimé. La municipalité s’est donné le luxe d’une consultation dont les résultats étaient connus d’avance. La commune abandonne la semaine scolaire de 4 jours et demi... Gérard Launay a rappelé les bonnes raisons d’avoir une semaine avec 5 matinées d’enseignements fondamentaux, des activités périscolaires qui offrent l’ouverture à tous les enfants. Et on nous a reparlé de la fatigue des enfants, des « activités » qui n’étaient que des jeux (il faudra qu’ils se renseignent sur l’importance du jeu dans l’éducation), on a même entendu l’ancienne adjointe aux affaires scolaires nous dire que les chronobiologistes... Donnons-lui une référence peu contestable : Mme Claire Leconte qui dit que « la semaine de quatre jours n’existe nulle part ailleurs dans le le monde. » À voir ici.

Les finances : le gros du conseil

L’essentiel du conseil a été consacré à l’examen des comptes administratifs (le résultat financier de l’exercice 2017) et aux orientations budgétaires. Nous y reviendrons dans un article spécial. C’est ici, l’analyse de Maxime Picard

Notons cependant que la commune dégage des excédents sur son fonctionnement courant qui sont à un bon niveau... Comme c’était le cas avant 2014, en dépit de ce que clamait leur propagande.

Petite anecdote : nous avons demandé à l’adjoint aux finances de communiquer aux élus le support de sa présentation. Il avait refusé une demande semblable quand il avait présenté la suppression de l’abattement général à la base. Voici ce que nous écrivions dans le compte-rendu de ce conseil :

L’adjoint a justifié cette décision en s’appuyant sur une étude financière menée par un cabinet spécialisé. Une étude tout à fait intéressante qu’il a présentée au conseil, mais qui n’a pas été communiquée aux conseillers (!) et qui montre comment l’école va impacter les finances communales.

Cette fois, nous lui avons fait remarquer que, présenté au conseil, ce document devenait public... d’autant que la séance était filmée. De mauvaise grâce, il a accepté notre demande et nous avons reçu quelques jours plus tard le document demandé.

Sans entrer dans le détail des orientations budgétaires, nous voyons déjà que le coût global de l’école va justifier le refus de toute autre dépense : moins d’argent pour la voirie, par exemple, dont ils nous disaient qu’elle était dans un état déplorable. Et aussi moins d’argent, pour les « projets transversaux » qui rassemblaient la vidéoprotection et la « cité équestre ». Ce dernier projet qui s’affichait à 697 K€ dans le PPI de 2016 (Projet pluriannuel d’investissement) ne fait plus que 63 K€ : la fringante pouliche est devenue une haridelle efflanquée comme la Rossinante de Don Quichotte.

Autres questions

Nous avons bien sûr voté les propositions de Mme Martin pour les écoles (fournitures, petits investissements, arbre de Noël). Nous avons approuvé la participation communale aux frais de fonctionnement des écoles sous contrat d’association (Notre-Dame et Diwan), accepté la garantie d’emprunt à l’OGEC pour des investissements à Notre-Dame. Etc.

Petite curiosité : le retour d’un prestataire pour la TLPE (Taxe locale sur la publicité extérieure)

Eh oui, malgré leur promesse, ils n’ont pas aboli la TLPE. Comme ils se veulent une « municipalité amie des commerçants », ils ont un peu réduit les taux, expliquant que la recette serait à peu près équivalente, puisqu’ils économiseraient sur les frais de recouvrement qui avaient été délégués à un prestataire. Mais ils ont dû changer de cheval au milieu du gué : dans les informations au conseil (délégation du maire en matière de commande publique), on découvre une « mission d’assistance pour la mise en œuvre de la TLPE » qui s’élève à 5608 euros HT.

Question orale : le nouveau bulletin municipal

Une économie sans doute, mais aux dépens de l’information et donc de l’implication des habitants. Nous avons signalé le regret de certains de n’avoir plus la rubrique état-civil, la rubrique urbanisme. Et beaucoup d’habitants se sont plaints de n’avoir pas reçu le bulletin : dans ce type de distribution, la Poste a droit à un taux de chute et, tant qu’il n’est pas atteint, le contrat est censé être rempli correctement. Et pour une fois, des voix concordantes se sont élevées dans la majorité. Petite satisfaction pour nous.

Publié le mercredi 7 mars 2018, par Rédacteur.

Messages

  • Un signe qui ne trompe pas : après la démission de M. Le Borgne, l’arrivée au conseil de la doyenne de la liste : bientôt 79 ans. Oui, Questembert est vraiment une ville amie des aînés.

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  • Pas moins de 7 pages sur « QUESTEMBERT le mag » n° 2, consacrées au cheval territorial « ULYSSE DE LA GRANGE ».
    C’est une révélation sensationnelle, c’est un SCOOP ANIMALIER de première importance, car, enfin ! le voilà notre héros communal, notre grand rassembleur de population, celui qui fait l’unanimité au delà de nos aspirations politiques, des faits et gestes de nos élus, du vide et du néant...
    OUI, MERCI, merci mille fois à toi ULYSSE ! d’ailleurs, ne devrait-on pas rajouter sous le « slogan » de Questembert Cité Equestre :
    « UN POUR TOUS, TOUS BOURRINS ! »

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  • Une aire de camping-car , pourquoi pas !

    Ceux qui viennent sur Rochefort en terre apprécieront et pourront ainsi visiter notre ville et profiter de nos commerces
    Mais les camping-caristes de Questembert pourront-ils toujours accéder à l’ aire de services comme maintenant ?

    Pour ce qui est du mag n°2 ....une déception !
    Où est : - l’ état civil ? - l’Urbanisme ? - l’ Agenda en clair ?

    Les rythmes scolaires :
    Et les enfants dans tout cela ? que de changements......

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  • Bulletin municipal :
    Personnellement, je le trouve très bien... du moins pour la forme : de belles photos, une mise en page épurée et claire.
    Quant au fond, et bien c’est un journal municipal qui relate les actions mises en place par les élus...et l’enthousiasme qu’ils ont à posséder un cheval... Je suis très heureux pour eux.
    Cela ne me fera pas oublier les promesses de 2014 non tenuee, ou pire contredites :
    - baisser les impôts locaux = augmentation
    - attirer une grande entreprise = ???
    - concerter les habitants sur les projets et les décisions = ??? : ok pour le cimetière, dans des conditions contestables, mais pour le reste....
    - faire vivre le centre ville = ???

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