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Expérience, compétence, on en parle ?

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Mme Martin, pas plus qu’aucun de ses colistiers, n’a aucune expérience de la gestion municipale. Pas grave, les services sont là pour ça.... Et puis en 1995, Paboeuf était pareil. Voilà ce qui se dit, paraît-il. Regardons de plus près.

Respectons le suffrage universel

C’est un principe que nous devons tous respecter : le peuple est souverain, il se donne les responsables qu’il souhaite ! Avec leurs qualités et leurs défauts ! A charge pour ceux que désignent les suffrages d’être dignes de la confiance accordée. Ils devront se former pour bien connaître les règles de la gestion communale et ensuite s’approprier les dossiers en cours. Les fonctionnaires territoriaux accompliront sans réserve leur mission. Avec loyauté ! Parce que, pourrait-on dire, c’est dans leurs gènes ! En tant que citoyens, ils savent aussi respecter les choix exprimés à travers le suffrage universel. Ceux qui tapent à tour de bras sur les fonctionnaires devraient voir en eux d’abord des serviteurs de l’intérêt public.

Sans expérience en 1995 ?

Si j’avais choisi de conduire l’équipe de 1995, c’est que j’avais une première expérience concrète de la vie municipale. Après la démission de notre chef de file de l’élection de 1989, j’étais entré au conseil en 1992 en tant qu’élu minoritaire. Et je peux vous dire que j’épluchais les dossiers ! Lors du vote du budget en mars 1995 (les municipales étaient en juin pour cause de présidentielle), j’avais présenté une critique argumentée des choix de l’adjoint aux finances de l’époque.

En plus des questions financières que je suivais avec attention, j’avais participé à la commission qui préparait la première phase de la rénovation du centre-ville... que j’ai eu la chance de mettre en oeuvre ensuite : à quelques nuances près, notre nouvelle majorité a suivi le schéma global élaboré dans ce groupe de travail, où régnait véritablement le sens de l’intérêt général !

Impliqué à fond dans la vie associative

Vous ne serez pas surpris que j’aie participé à l’office municipal de la culture ! Lorsque la municipalité de M. Thomyre a décidé de racheter le cinéma paroissial, je me suis impliqué sans réserve pour redonner de la dynamique à l’association qui le faisait fonctionner... Avec des initiatives phares : le cinéaste B. Tavernier venait de réaliser le film « La guerre sans nom » sur la guerre d’Algérie. Avec le concours de la FNACA, nous avons organisé des projections spéciales : 1100 spectateurs en 3 séances. Nous avions espéré avoir le réalisateur mais il faisait alors la promotion de sa nouvelle oeuvre L.627 (sur les stupéfiants). Nous avons programmé ce film en même temps que « La Guerre sans nom » et organisé une soirée débat avec deux acteurs (Niels Tavernier, Charlotte Kady) et le scénariste Michel Alexandre.

Mon engagement sociopolitique

Très tôt je me suis engagé à la CFDT, et j’ai milité pour le développement local. Quand le gouvernement giscardien a commencé à vouloir fermer des gares, j’ai été avec quelques autres à l’origine du comité de défense de la gare de Questembert... suivi timidement par les notables locaux de l’époque. J’ai sauté le pas de l’adhésion au PS en 1979 pour soutenir Alain Le Cadre, candidat aux cantonales contre Jo Briend. Alain Le Cadre avait été battu, mais il avait obtenu plus de 52% à Questembert. Candidat tête de liste aux municipales de 1983, il avait accepté cependant de président le premier office municipal des sports. En 1989, j’étais 6ème sur sa liste, qui avait été battue au second tour par Bernard Thomyre. Et c’est ainsi que je suis devenu conseiller de la minorité en 1992.

Une liste d’ouverture enracinée dans la vie locale

Comme aujourd’hui notre liste « Créative et solidaire », la liste de 1995 rassemblait des candidats engagés dans la vie locale, dont le premier objectif était de servir Questembert. A ceux que je sollicitais, je disais : « Vous connaissez mon étiquette, je ne vous demande pas de prendre votre carte, je vous propose de travailler ensemble sur un projet pour notre commune ». En plus de conseillers sortants déjà expérimentés, j’avais rassemblé des responsables associatifs de tous horizons. Personne n’était dans la liste pour des raisons politiciennes, ni évidemment par intérêt personnel, mais tous voulaient continuer à agir pour le développement de notre commune. Les Questembertois l’avaient bien compris : ils nous ont accordé leur confiance et ils nous l’ont renouvelée !

Comme en 1989 ?

Certains se lancent dans des comparaisons avec la situation de 1989, où un homme nouveau, peu connu, avait remporté les élections municipales... Certes peu connu, il avait cependant été la cheville ouvrière d’actions de promotion économique de la commune. Si lui-même n’avait d’expérience directe des affaires municipales, il avait été en contact avec des mairies dans ses fonctions de responsable de sociétés HLM. Mais surtout il avait rassemblé autour de lui de vrais acteurs de la vie locale et su s’attacher des compétences proches des affaires communales. Il avait dans son entourage un secrétaire général de mairie et un percepteur en retraite... Comme vous le voyez, il n’y a guère de comparaison avec la situation d’aujourd’hui.

Publié le jeudi 27 mars 2014, par Paul Paboeuf.

Messages

  • c’est vrai, je faisais parti de la liste d’ Alain Le Cadre en 1983
    nous étions élus minoritaires mais nous suivions les dossiers avec sérieux. Nous avons appris sur le terrain ; comment bâtir un budget municipal ;
    nous nous sommes investis dans le fonctionnement de la commune.
    Quand nous avons été élu en 1995 nous avons pu prendre
    la succession avec plus de sérénité nous avions une expérience concrète de la vie d’une commune.
    Il n’en est rien de la liste Nouvel Elan de Mme Martin ; personne n’a fait l’expérience d’élu municipal. Et ce ne sont pas les services qui décident les grandes orientations de la commune mais bien les élus.
    Faisons confiance à une liste renouvelée qui a montré son éfficacité à développer la commune de Questembert depuis de nombreuses années.

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