Accueil > Du côté de Questembert > A la ville, à la campagne > Aide aux personnes âgées : alerte

Aide aux personnes âgées : alerte

Quels moyens pour la solidarité ?

    Partager : sur Facebook, sur Twitter, sur Google+.

Le choc de la canicule avait conduit à supprimer le jour férié du lundi de Pentecôte, pompeusement appelé « journée de solidarité » pour financer l’aide à la perte d’autonomie et au handicap. La notion de 5ème risque a été aussi une des promesses de la campagne présidentielle. La réalité d’aujourd’hui est bien différente...

Jean-Michel Caudron, animateur de l’association Vieillir c’est vivre et créateur des cafés des âges, tire la sonnette d’alarme : « La colère monte dans les champs du vieillissement et du handicap tant de la part des élus, des gestionnaires des établissements et services sociaux médicosociaux, que de la part des personnels et que, bien sûr, des usagers de ces établissements et services et de leur famille. »
Et les raisons de la colère sont nombreuses
- une partie des recettes de la journée de solidarité pour la gestion de la perte d’autonomie et du handicap a été dévoyée de l’objectif affiché ;
- les dotations des établissements mieux dotés (qui, eux-mêmes, sont loin des ratios en personnel des pays européens voisins...), vont baisser C’est ce qu’on appelle la convergence budgétaire... vers le bas !
- le projet de 5ème risque pour la perte d’autonomie de report en report pourrait bien entraîner la réduction de moitié de l’APA pour les plus pauvres, qui ne pourront pas gager un patrimoine, ni se payer une assurance dépendance privée.
- l’abandon de la discrimination par l’âge pour une réelle prestation universelle de gestion de la perte de l’autonomie et du handicap pour tous les âges de la vie, ne semble plus à l’ordre du jour. Il vaut mieux faire un AVC à 59 ans que le lendemain de ses 60 ans !

Et que reste-t-il du Plan Vieillissement et Solidarités de 2003 et du Plan Solidarité Grand Âge de 2007, qui auraient permis de rattraper plus de 30 ans de retard pris par l’Etat français ?

Jean-Michel Caudron en appelle à une mobilisation forte des élus, des gestionnaires des établissements et services sociaux médicosociaux, des personnels, des usagers de ces établissements et services et de leur famille, qui pourrait se manifester lors du défilé unitaire du 1er mai.

L’appel Râl’âge contre le Tromp’âge

Un rassemblement est prévu vendredi 1er mai à Vannes place de la République à 10h15.

Publié le jeudi 30 avril 2009, par Panthère grise.

Messages

  • Des associations s’occupant de personnes âgées ou handicapées ont accusé fin 2008 l’Etat de « détourner », à « ses propres fins », l’essentiel des crédits de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) créée en 2004 pour percevoir le produit de la « journée de solidarité » en faveur des personnes âgées dépendantes ou handicapées.

    « Le parlement a voté chaque année depuis 2004 des contributions pour augmenter le nombre de maisons de retraite, qui s’élèvent au total à un milliard d’euros, mais qui n’ont jamais été débloquées » dans le cadre de la CNSA, a regretté le président de l’Association des Directeurs de Maison Retraite.
    Selon la ministre, les fonds supplémentaires débloqués dans le cadre du plan de relance, « proviennent de la CNSA » , s’ajoutent aux « 260 millions d’euros déjà disponibles », prévus en 2008. A cette somme, pourraient s’ajouter aussi des fonds venant des mairies et départements, pour parvenir à un total d’un milliard d’euros dépensés dans la construction des maisons de retraite, qui verraient le jour d’ici 2011.
    Conclusion, - sans la crise et le mini plan de relance, le Gouvernement n’aurait débloqué que 260 millions sur les fonds récoltés lors de la journée de solidarité,

    - après les « jardins maternels », les collectivités locales devront financer les maisons de retraite alors que le financement était programmé par la journée de solidarité.

    Répondre à ce message

  • Selon le rapport 2005 de la Cour des Comptes, « les besoins des personnes âgées ne sont couverts qu’à moitié ». « Pour l’aide aux personnes âgées fragilisées et à domicile, il faudrait 6 à 7 milliards d’euros », ce qui permettrait, au delà de la réponse éthique et la solidarité nécessaire, la création de « 400.000 à 500.000 emplois non délocalisables »

    Répondre à ce message

  • Ma mère atteinte de la maladie d’Alzheimer est entrée il y a cinq ans dans un établissement spécialisé. Durant cette période la prise en charge des patients est devenue plus lourde. Le nombre de patients qui ne peuvent plus se lever, se coucher, se laver, aller aux toilettes seuls, s’est accru. Il faut bien évidemment assurer les soins et la prise des médicaments, mais aussi être au coté de chacun durant les repas.

    Avec des résidents d’une moyenne d’âge de plus de 87 ans, de plus en plus « grabataires », les prestations évoluent et demandent de plus en plus de moyens. A chaque visite, je peux mesurer le dévouement, la gentillesse des aides soignant(e)s dont le nombre n’a pas augmenté malgré des malades de plus en plus dépendants. Une baisse des aides publiques risque d’ entraîner des suppressions de postes alors qu’il manque de personnel ( et maternité non remplacée). Augmenter la participation des familles devient de plus en plus problématique, alors que le coût mensuel , déjà de 2000 à 3000€ (jusqu’à 6000 € dans certains départements), apparaît de plus en plus inacceptable et discriminatoire.

    Les engagements de la campagne présidentielle sur la prise en charge de la maladie d’Alzheimer et sur la mise en place de la 5ème branche de la protection sociale consacrée à la dépendance sont sérieusement ébréchés.

    Répondre à ce message

  • La secrétaire d’Etat à la Solidarité, Madame Valérie Létard, avait annoncé, en début d’année,une enveloppe de 50 millions d’euros pour le plan d’équipement rapide des maisons de retraite : « Le gouvernement va financer la création de 12.500 places de maisons de retraite au lieu des 7.500 initialement prévues. Cela revient à augmenter le nombre de créations de places de plus de 60% en 2009 ». « Cela revient également à créer en moyenne trois maisons de retraite médicalisées supplémentaires par région. Cela pourra être plus dans les régions très peuplées ou peu équipées ».

    Ces chiffres ont été contestés par l’association des directeurs de maisons de retraite et de services à domicile : « avec 50 millions d’euros, on peut créer 4 à 5 établissements », car le « coût de construction d’un établissement est de 10 à 15 millions d’euros ». « Si les collectivités locales ne donnent pas, ces maisons ne sortiront pas de terre, où alors il faudra recourir à l’emprunt et les résidents de ces maisons vont payer beaucoup plus cher », a déploré le Directeur de l’association.

    Voir en ligne : Maire Infos

    Répondre à ce message

  • Raffarin avait supprimé le férié de la Pentecôte, qu’il avait appelé la journée de solidarité avec les personnes âgées. Cela a donné un tel cafouillage que le férié a été rétabli... et le prélèvement fiscal a été maintenu.

    Ce prélèvement abonde la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie) qui doit financer les actions en faveurs des personnes âgées dépendantes et des handicapés.

    Mais

    L’AD-PA (association des directeurs au service des personnes âgées) et l’association AVVEC ((Association Vivre et Vieillir Ensemble en Citoyens) ont publié un communiqué tout à fait éclairant sur la circulaire budgétaire de 2009.

    Extraits sous le titre : « L’Etat agresse les personnes âgées »
    - En outre, la circulaire organise les détournements des crédits issus de la suppression du jour férié : elle impose à la CNSA de payer les engagements de l’Etat dans le cadre de ses contrats de Plan avec les Régions en matière d’aide aux constructions nouvelles.
    30 millions sont en cause sur 2009 et la circulaire annonce la poursuite de cette logique sur les années à venir.

    - Sans aucune discussion avec les acteurs concernés, l’Etat prépare un arrêté qu’AVVEC s’est procuré ; il fixe la planification des baisses de moyens de 2010 à 2016.
    Une telle logique haïssable constitue une injure à l’égard de nos anciens et leurs familles, et une insulte à l’égard des professionnels.
    Elle est en contradiction avec les objectifs annoncés d’amélioration de la qualité et de lutte contre la maltraitance ; elle rend caduque le Plan Alzheimer du Président de la République et méprise le rapport de la Cour des Comptes qui indiquait en 2005 que « les besoins des personnes âgées sont couverts à moitié. »

    Voir en ligne : Le site de l’AD-PA

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document